General Electric : "la vigilance" du comité de groupe Europe sur le rachat par EDF

Publié le 15/06/2022 - 16:03
Mis à jour le 15/06/2022 - 16:03

Le comité de groupe Europe de la division Power de General Electric a partagé un avis sur le projet de rachat par EDF de la partie nucléaire, le 10 juin. Si le projet semble pertinent en termes industriels, le comité émet des doutes sur la vision, la place de l’usine indienne et le rôle de Rosatom. Il alerte aussi sur le manque d’investissements des dernières années.

 © Page Facebook-Intersyndicale General Electric Belfort
© Page Facebook-Intersyndicale General Electric Belfort

Le comité de groupe Europe de la division Power de General Electric associe des représentants du personnels de tous les pays où est présent cette division du conglomérat américain en Europe. GE est présent dans 27 pays sur le vieux continent ; en septembre 2020, 57 200 personnes étaient employées par le géant américain.

Au mois de mars, une présentation a été faite par General Electric à ce comité du projet de vente de la partie nucléaire du business Steam power (lire notre article). Au niveau mondial, le rachat doit intégrer 3 400 personnes

"L’opération constitue un vrai sens industriel", écrit le comité dans son avis, même s’il remarque déjà la destruction des capacités en Europe, ces dernières années. "Les compétences au cœur des activités vapeur (STEAM) sont au cœur du mix énergétique actuel (fossile et nucléaire) mais aussi du mix énergétique futur (SMR, biomasse, traitement des déchets, géothermie, solaire par concentration), et également des process industriel (cogénération, production d’hydrogène, etc.)", rappelle l’avis. Il met en garde aussi sur "la stratégie de concentration sur le nucléaire". C’est un risque, notamment si le consensus autour de la relance du nucléaire s’estompe. Dès l’annonce du projet, en février, des représentants du personnel avaient émis des doutes similaires (lire notre article)

Quid de Rosatom dans le rachat ?

Le projet de rachat par EDF comprend le transfert industriel de Belfort, Rugby (Angleterre) et Sanaand (Inde). Ils ont un doute sur ce dernier site, "du fait du délai d’émergence des [small modular reactor] et de la nécessité? pour EDF de maintenir la charge de Sanaand d’ici a? 2030". "Si la capacité? de l’usine indienne a? concurrencer l’usine de Belfort sur les EPR peut sembler limiter, la question reste ouverte pour les activités de services", relève le document. L’avis évoque également la relation avec Rosatom, qui représente plus de 50 % du chiffre d’affaires de l’entité. La guerre en Ukraine rebat les cartes. "Les questions de partage de la propriété? intellectuelle semblent avoir été? structurées pour permettre un bon fonctionnement des entités autonomes. On notera, cependant, l’absence d’accord de collaboration pour permettre un développement des technologies a? l’exception des SMR", ajoute le document, que Le Trois a consulté.

Le comité rappelle que le rachat s’inscrit "dans une dynamique de manque d’investissement sur les dernières années". Et d’énumérer : "C’est le cas sur les usines notamment en termes de de?penses obligatoires, c’est le cas sur les syste?mes d’information et c’est le cas sur la R&D." Le comité se questionne enfin sur "la strate?gie envisage?e pour maintenir et de?velopper les compe?tences, les technologies et les moyens de production ne?cessaires au futur marche? des SMR". Il regret un manque d’anticipation. Le comité sera "extrêmement vigilant" sur la mise en œuvre.

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