Gilets Jaunes : "Le ras-le-bol fiscal doit être entendu" (Pierre Moscovici)

Publié le 24/02/2019 - 14:00
Mis à jour le 24/02/2019 - 14:00

Le mouvement social des Gilets Jaunes, qui a rassemblé 46.600 manifestants en France samedi pour son acte 15, traduit notamment un « ras-le-bol fiscal qui doit être entendu », a estimé dimanche le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici, dans une émission d’Europe 1, CNews et Les Echos.

© d poirier ©
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"Il y a une demande de stabilité fiscale, de justice fiscale, il y a un ras-le-bol des inégalités et une demande de représentation", a-t-il affirmé. L'ex-ministre de l'Economie et des Finances (2012-2014) du gouvernement socialiste de François Hollande s'est cependant prononcé contre une "grande remise à plat du système fiscal".

"Que se passe-t-il pour ceux qui sont aux minimas sociaux ou en dessous ?"

La ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a proposé dans le Journal du dimanche que chaque Français paye l'impôt sur le revenu, "même un euro", afin de "redonner à chacun le sens de l'impôt, qui est un acte citoyen". L'entourage du Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que cette "piste" n'était "pas à l'étude".

Pour Pierre Moscovici, l'idée de la ministre pose problème: "Que se passe-t-il pour ceux qui sont aux minimas sociaux ou en dessous ?", s'est-il interrogé. "La première chose à faire c'est de ne pas trop toucher à la fiscalité ou de le faire avec une main tremblante", a-t-il affirmé.

"Vous ne rétablirez pas le consentement pour les plus pauvres, s'il y a le sentiment que les plus riches ne payent pas"

Le commissaire européen socialiste a dit comprendre pourquoi le gouvernement ne souhaite pas rétablir l'impôt sur la fortune, une question devenue "taboue" dans le débat actuel sur la fiscalité. Mais, selon lui, le sujet au coeur du débat est celui du consentement à  l'impôt: "Vous ne rétablirez pas le consentement pour les plus pauvres, s'il y a le sentiment que les plus riches ne payent pas".

Pierre Moscovici a aussi abordé la question des dérives antisémites qui se sont exprimées dans le mouvement social des "gilets jaunes", notamment le week-end dernier avec des insultes lancées contre l'intellectuel Alain Finkielkraut. "Quand on commence à dire +sale sioniste+, en réalité on dit +sale juif+", a-t-il commenté.

Il a déclaré toutefois ne pas être favorable à ce qu'on pénalise l'antisionisme en légiférant, mais d'accord avec le président Emmanuel Macron pour qu'il y ait "une définition de l'antisémitisme qui inclut l'antisionisme, pour qu'ensuite les juges puissent apprécier".

Il a ensuite ramené la conversation sur la dimension sociale: "Les juifs sont toujours les premiers boucs émissaires dans les périodes de recherche d'identité, et nous sommes dans une période de malaise dans la civilisation européenne, et c'est à ça qu'il faut répondre".

(Source AFP)

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