Les salariés de France Télévisions en région sont opposés à ce projet et dénoncent dans un premier temps le regroupement des personnels des réseaux France 3 et France Bleu au sein d’une même filiale, "Ici". Une décision qui ne fait que démontrer une méconnaissance "de la réalité de nos métiers et la spécificité de nos médias. La télé, ce n’est pas de la radio, et inversement".
Citant une "télévision régionale malmenée de toutes parts" depuis quelques mois, les salariés regrettent le choix d’avoir sacrifié France 3, "une marque forte, identifiée par les téléspectateurs pour un insipide Ici". Ils mettent en cause un changement des horaires des journaux, une multiplication des JT communs avec la Bourgogne (+ de 80 jours en 2025), une réduction des moyens (trois équipes de reportages seulement le week-end pour couvrir l’actualité de la Franche-Comté). Des décisions qui ne sont pas sans conséquence : "tout est fait pour perdre les téléspectateurs du service public".
Une proximité assumée
Si, de par leur approche du terrain, ils sont convaincus que "la proximité fonctionne", les salariés rappellent qu’elle est d’ailleurs "plébiscitée par les Francs-Comtois que nous croisons en reportage". Or, le projet de réforme de l’audiovisuel public, examiné en ce moment au parlement va pour eux, à l’encontre de cette proximité. "En coupant les stations régionales de la maison-mère France TV, en fusionnant télé et radios locales, en réduisant toujours plus le budget du réseau régional, la réforme Dati n’aboutira qu’à une chose : toujours plus de pression sur les salariés, toujours moins d’infos de proximité pour les téléspectateurs".
"Il faut sauver France 3 Franche-Comté" martèlent les salariés de France Télévisions qui prévoient d’organiser ce vendredi 11 juillet une action publique ou une conférence de presse.