Groupuscule néonazi démantelé : pas de projet d'attentat meurtrier pour l’instant

Publié le 21/05/2014 - 14:40
Mis à jour le 21/05/2014 - 17:53

Le groupuscule néonazi démantelé mardi 20 mai 2014 dans le Doubs n’avait « aucun projet d’attentat meurtrier« , mais « une posture inquiétante« , a indiqué ce mercredi 21 mai une source judiciaire. 

 ©
©

posture inquiétante

Trois membres de ce groupuscule baptisé "Blood & Honour C18" (Sang et honneur combat 18) et leur leader ont été interpellés mardi à Morteau (Doubs) et en Saône-et-Loire par les gendarmes de la section de recherches de Besançon. Ils devaient être présentés jeudi matin au parquet de Vesoul, en vue de leur mise en examen pour "dégradations en réunion" - pour des tags -, "incitation à la haine raciale" et "organisation de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit", passible de 10 ans de prison.
 
Le groupuscule, qui se disait prêt à passer à l'acte sur son site internet, n'avait en réalité "aucun projet d'attentat meurtrier" pour l'instant, a indiqué le procureur de la République de Vesoul Jean-François Parietti lors d'une conférence de presse mercredi. Mais le magistrat a souligné la "posture inquiétante" de ces individus "imprévisibles", "plus anti-musulmans qu'antisémites", et ouvertement néonazis. "Le but opérationnel qu'ils revendiquent, c'est de se tenir prêts pour le Grand soir, quand la société s'effondrera", a expliqué le procureur. Avec leur "posture menaçante pour faire pression sur tout ce qui peut entacher notre « beau pays »", selon leurs dires, les membres du groupuscule "ont le sentiment de mener une guerre contre l'islamisme et toutes les choses qui menacent les valeurs de l'Europe", a-t-il ajouté.
 
En garde à vue, ils ont reconnu avoir posé avec des armes, cagoulés, sur une photo publiée sur le site internet du groupe. D'après leurs déclarations, les armes leur avaient été prêtées. Les perquisitions menées à leurs domiciles n'ont pas permis d'en trouver, a précisé M. Parietti.
 
Âgé de 33 ans et originaire de Morteau, le leader du groupe est un homme réputé bagarreur et violent, qui compte sept mentions à son casier judiciaire. Il revendique la création du groupe "Blood & Honour C18 France" en 2013.
 
Son frère de 28 ans et deux autres hommes âgés de 43 et 24 ans, qui ont rejoint le groupe peu après, n'ont en revanche aucune mention notable à leur casier judiciaire.
 
D'autres membres présumés de "Blood & Honour C18 France" sont encore recherchés par les enquêteurs.
 
(source : AFP)
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Procès Péchier : la série noire de 2009 qui aurait dû alerter…

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, commis avant 2017, aurait-il pu être mis en cause dès 2009 ? La question était au coeur des débats jeudi 2 octobre 2025 devant la cour d'assises, où d'anciens collègues ont raconté leur désarroi face à une série noire de trois arrêts cardiaques inexpliqués.

Prison avec sursis requise contre Jean-Louis Fousseret, ancien maire de Besançon

Huit mois de prison avec sursis ont été requis mercredi 1er octobre 2025 à l'encontre de Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon de 2001 à 2020, et un an avec sursis contre sa collaboratrice de cabinet, Alexandra Cordier, jugés pour détournements de fonds publics et prise illégale d'intérêt.  

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.88
pluie modérée
le 22/10 à 09h00
Vent
6.53 m/s
Pression
1004 hPa
Humidité
93 %