Hausse de la TVA sur les chaudières : un ”coup de massue” pour les professionnels et les consommateurs, déplore la Capeb Haute-Saône

Publié le 19/02/2025 - 14:29
Mis à jour le 19/02/2025 - 11:08

La nouvelle a fait l'effet d'une bombe dans le secteur du bâtiment. À compter du 1er mars 2025, la TVA sur l'installation des chaudières à très haute performance énergétique (THPE) passera de 10 % à 20 %. Une décision actée dans la Loi de Finances 2025 qui inquiète fortement les professionnels du chauffage, mais aussi les consommateurs. Julien Faure, président de la Capeb (syndicat patronal de l'artisanat du bâtiment Haute-Saône), ne cache pas son inquiétude dans un communiqué du 18 février.

illustration © CC0 PXB
illustration © CC0 PXB

”C’est un très mauvais signal que le gouvernement vient d’adresser à tout un pan d’activité du bâtiment qui connaît un fort recul d’activité depuis des mois, et qui risque d’en payer le prix fort dans les prochains mois”, s’insurge Julien Faure. Face à cette situation, il a interpellé les parlementaires et le préfet de Haute-Saône pour exprimer l'inquiétude du secteur dans un courrier en date du 13 février 2025, que nous avons pu consulter.

Une hausse aux conséquences multiples

Selon le président de la Capeb, cette augmentation de TVA de 14,5 % sur la fourniture et la pose de chaudières THPE impactera directement les consommateurs, notamment ceux aux revenus modestes. Tous les ménages sont concernés, qu'ils soient propriétaires, locataires ou occupants à titre gratuit. De nombreux travaux annexes – comme le raccordement au réseau de distribution, la dépose de l'ancien équipement ou encore les travaux d'évacuation des produits de combustion – seront également soumis à cette TVA à 20 %.

Seule exception : les devis signés avant le 1er mars 2025, ayant fait l'objet d'un acompte, bénéficieront encore du taux de 10 %. Par ailleurs, l'entretien et la réparation des chaudières THPE resteront soumis à une TVA réduite à 5,5 %, tout comme l'installation de pompes à chaleur hybrides couvrant au moins 70 % des besoins de chauffage.

Un risque de travail dissimulé

Au-delà de l'impact économique, la CAPEB redoute un effet pervers majeur : l'explosion du travail dissimulé. La hausse des coûts pourrait inciter certains consommateurs à réaliser eux-mêmes leurs installations ou à faire appel à des intervenants non déclarés, au risque de compromettre la sécurité des installations. ”Sans garantie sur le matériel fourni et installé, des particuliers pourraient mettre leur vie en danger”, avertit la CAPEB.

Le gaz, une solution oubliée dans la transition énergétique ?

L'organisation professionnelle regrette que ses arguments en faveur du gaz n'aient pas été entendus par les pouvoirs publics. Selon elle, le gaz, notamment sous sa forme renouvelable, joue ”un rôle essentiel dans la transition énergétique”. Il permet de décarboner progressivement les usages sans rupture brutale, de soulager le réseau électrique, d'assurer un mix énergétique plus stable et de favoriser l'indépendance énergétique.

Un appel à la concertation

Face à ce changement, la CAPEB demande l'ouverture d'une concertation avec les représentants de l'État. L'objectif : permettre au gaz de conserver une place légitime dans la transition énergétique et garantir la pérennité des entreprises du secteur. Pour l'heure, l'inquiétude demeure et les professionnels du chauffage se préparent à une période difficile.

En attendant d'éventuelles négociations, le ”coup de massue” fiscal est acté. Reste à voir si les conséquences anticipées par la CAPEB se concrétiseront dans les mois à venir.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Des élèves de l’EREA Simone Veil créent leur propre entreprise de nettoyage de voiture

À l’établissement régional d’enseignement adapté (EREA) Simone Veil de Besançon, des élèves ont découvert l’aventure de l’entrepreneuriat en créant leur propre mini-entreprise de nettoyage intérieur de voiture dont les premiers rendez-vous seront possibles dès le 14 avril 2025. 

Un coup de pouce pour faire renaître la Brasserie du Globe à Besançon

La Brasserie du Globe, établissement reconnu au centre-ville de Besançon, pourrait bientôt tourner une page de son histoire grâce à l'initiative de deux restaurateurs passionnés, Yoann et Gérard. Ils ont pour ambition de redonner vie à ce lieu emblématique et lancent un appel à soutien via une campagne de financement participatif, a-t-on appris mercredi 19 mars 2025.

Vincent Lavier élu président de la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté

Les élections des membres des collèges 2 à 5 de la Chambre régionale d’agriculture Bourgogne Franche-Comté se sont déroulées, le 12 mars 2025 à AgroSup Dijon. À cette occasion, Vincent Lavier, président de la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté et Philippe Monnet, secrétaire général, ainsi que l’ensemble des membres du bureau ont été élus.

Les Beaux jours du centre-ville : une expérience ludique pour célébrer le printemps et soutenir les commerces bisontins !

Quoi de 9 ? Après le succès du jeu Calendrier de l’Avent, l’Union des Commerçants de Besançon (UCB) renouvelle l’expérience avec une nouvelle animation pour célébrer l’arrivée des beaux jours. Du 22 mars au 5 avril 2025, chaque achat effectué chez les commerçants participants permettra aux clients de tenter leur chance grâce au jeu "Les Beaux Jours au Centre-Ville", avec une dotation totale de plus de 7.000 €. 

Mobilisation de L214 devant un supermarché de Dole pour alerter les consommateurs

Une action de L 214 s’est déroulée samedi 15 mars 2025 devant le supermarché E.Leclerc de Dole. Celle-ci visait à dénoncer et alerter les consommateurs sur les conditions illégales et cruelles de huit élevages de cochons en Bretagne fournissant les supermarchés de l’enseigne, révélées par la dernière enquête de l’association

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.21
partiellement nuageux
le 20/03 à 12h00
Vent
0.36 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
47 %