Après un discours de la maire de Besançon Anne Vignot, deux enseignantes bisontines, Nathalie Faivre, professeure d’allemand et co-secrétaire du syndicat Syndicat national des enseignements de second degré-FSU et Amélie Lapprand, enseignante du premier degré et co-secrétaire du Syndicat national unitaire des instituteurs, professeurs des écoles-FSU ont pris la parole avant une distribution de roses rouges et blanches que des anonymes et des élu(e)s ont déposées devant la statue de Victor Hugo. Une minute de silence a été observée. Le rassemblement s’est terminé sur La Marseillaise chantonnée par bon nombre de participant(e)s.
”L’école, en ce moment, fait l’objet d’attaques idéologiques”
Dans notre interview en vidéo, Nathalie Faivre évoque la réaction de plusieurs enseignants à la suite de cette nouvelle attaque contre un professeur de l’Education nationale. Un sentiment de colère expliqué notamment par un "manque de soutien" de la part de la classe politique. ”Aujourd’hui, beaucoup de personnalités politiques sont là pour manifester leur soutien à l’école, mais le reste du temps, on ne peut pas dire que les enseignants soient soutenus”, selon la professeure d’allemand.
”L’école, en ce moment, fait l’objet d’attaques idéologiques pour lesquelles on attend toujours le soutien de notre autorité de tutelle et du gouvernement, et le problème également, c’est qu’on ne peut pas imaginer transmettre les valeurs de la République et de la Laïcité sans qu’on nous en donne les moyens… ça fait des années que, petit à petit, ces moyens-là, on nous les rogne et nous constatons avec beaucoup de désarroi que nous avons de plus en plus de mal à faire notre travail”, affirme Nathalie Faivre.
”Nous attendons que notre ministre nous soutienne au quotidien”
Nathalie Faivre dénonce ”certains groupuscules, religieux ou non, - qui - contestent les savoirs transmis par l’école au motif que ce serait de la propagande. Ce que ces personnes oublient, c’est que nous avons des programmes officiels, et ce que nous faisons, c’est appliquer les programmes de l’Éducation nationale. Pour autant, nous attendons que notre ministre le rappelle de manière claire et explicite et qu’il nous soutienne au quotidien dans notre métier.”
- La suite de l’interview à regarder en vidéo.