Insulter un maire sera désormais considéré comme un outrage

Publié le 04/09/2020 - 09:57
Mis à jour le 04/09/2020 - 09:57

La qualification d’outrage permet de condamner à des travaux d’intérêt général. Une circulaire sera émise à destination des parquets, apprend-on ce mois de septembre 2020.

 ©roman ©
©roman ©

Le gouvernement souhaite contenter les élus locaux et montrer « à quel point nous sommes à leurs côtés », a déclaré le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, mercredi 2 septembre, à la suite d'une réunion interministérielle à Matignon consacrée à la violence contre les élus. Ainsi, il a été annoncé que les insultes contre les maires seront désormais considérées contre les outrages. « Nous allons suggérer au parquet de retenir cette qualification, car le maire qui est insulté, c'est un maire qui, au sens du droit pénal, est un maire outragé », a déclaré le garde des Sceaux, qui a annoncé une circulaire « dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures » pour répondre aux agressions contre les élus.

Contrairement à l'injure « qui est souvent la qualification retenue » dans ces affaires, celle d'outrage permet la mise en œuvre des TIG (travail d'intérêt général), a rappelé le ministre. « C'est simple, c'est pragmatique, c'est efficace et ça va dans le bon sens », a-t-il assuré, après une rencontre à laquelle ont participé les différentes associations d'élus, en présence du Premier ministre Jean Castex, du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et de la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault.

La circulaire contiendra « un certain nombre de mesures qui nous permettent de dire aux maires à quel point nous sommes à leurs côtés », a souligné le ministre de la Justice, sans donner plus de détails sur son contenu. « Cela implique que la justice donne une réponse proportionnée, bien sûr, systématique et immédiate, bien évidemment », a-t-il ajouté. Les associations d'élus reprochent à la justice sa lenteur pour traiter les cas d'agressions.

Une « agression contre la République »

« Chaque agression commise contre un maire est une agression commise contre la République », a insisté l'ancien avocat, après un été marqué par différentes agressions contre des maires. Selon les chiffres de l'Association des maires de France (AMF), 233 maires ont été agressés de janvier à juillet. Pour toute l'année 2019, ils avaient été 383 à subir des coups ou des insultes, contre 361 en 2018.

Son président, François Baroin, présent à Matignon, a refusé de commenter la circulaire avant d'en avoir pris connaissance. « Nous l'attendons avec beaucoup d'impatience. » « Cette réunion était indispensable, nécessaire à la lumière de l'évolution d'une violence qui est incontestable dans notre société », a-t-il toutefois affirmé après la réunion.

Plusieurs agressions ont défrayé la chronique cet été, notamment celle de Francis D'Hulst, élu de la localité de Portbail dans la Manche, frappé par des campeurs, ou celle de Philippe Becheau, maire de Saint-Philippe-d'Aiguille, en Gironde, après s'être plaint de tapage nocturne. La semaine dernière, le maire de Chalifert (Seine-et-Marne) a été agressé à coups de poing par un de ses administrés pour un différend de voisinage.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

“La question n’est pas uniquement la défense des droits, mais aussi leur promotion” (Amnesty International)

Du 17 au 20 mai 2024, l’hôtel de Ville de Besançon accueille l’exposition "We want to break free*". Elle sera ensuite déplacée à la médiathèque Pierre Bayle jusqu’au 1er juin. Sébastien Tüller, responsable de la commission orientation sexuelle et identité de genre d’Amnesty International, nous en parle…

Le tourisme et le commerce bisontin au coeur du prochain conseil municipal de Besançon

Au coeur des sujets du prochain conseil municipal, le tourisme et l'activité commerciale de la Ville de Besançon seront abordés comme thème principaux ce jeudi 15 mai 2024. En conférence de presse, la Ville a dressé le bilan des derniers chiffres de la saison touristique et du commerce bisontin. 

À Besançon la boutique “L’air de rien” ferme ses portes

Ce mercredi 15 mai 2024 les autocollants "déstockage massif" et "avant cessation d’activité" sur la vitrine de la boutique bisontine L’air de rien interpellent. Située au 8 rue des Granges, la boutique avait reçu en 2023 le prix du meilleur commerce indépendant de Bourgogne – Franche-Comté mais s'apprête pourtant à baisser définitivement le rideau.

Journée prison morte : mobilisation des agents pénitentiaires après l’attaque mortelle d’un convoi

L’intersyndicale appelle ce mercredi 15 mai à un blocage national après l’attaque d’un convoi pénitentiaire hier dans l’Eure dans laquelle deux agents sont morts et trois autres ont été gravement blessés. Une minute de silence sera également observée à 11h. 

Sondage – Allez-vous assister au passage de la flamme olympique dans le Doubs ?

Alors que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 débuteront le 26 juillet prochain, la flamme olympique elle, a d’ores et déjà fait son arrivée le 8 mai dernier sur le sol français. Son parcours s’accompagne généralement d’événements et autres animations dans les villes étapes. Dans le Doubs et plus particulièrement à Besançon, son arrivée est prévue le 25 juin 2024, avez-vous prévu de vous déplacer pour voir le passage de la flamme olympique ? C’est notre sondage de la semaine.

La marche militante des fiertés, c'est ce samedi dans les rues de Besançon

À l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le Collectif 17 mai, dont l'assocaition Nouvel Esprit, organise cette année encore une marche militante qui se tiendra samedi 18 mai à Besançon. Après avoir atteint la barre des 1.000 manifestant(e)s en 2023, l'organisation veut passer celle des 1.500 personnes mobilisées.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.47
légère pluie
le 18/05 à 12h00
Vent
4.14 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
67 %