Une étude de phase 3, la dernière avant la potentielle autorisation du vaccin, devrait démarrer dans les prochaines semaines, précise Sanofi.
Les résultats intermédiaires de cet essai sur l'homme de phase 2 montrent que l'administration de ce vaccin a "induit la production de concentrations élevées d'anticorps neutralisants chez les adultes, toutes tranches d'âge confondues, à des niveaux comparables à ceux observés chez des personnes qui s'étaient rétablies d'une infection" Covid, détaille le laboratoire dans un communiqué, lundi.
Le candidat-vaccin n'a pour le moment été testé que sur le variant de Wuhan
Une étude de phase 3, la toute dernière sur l'homme avant la potentielle autorisation de ce vaccin à base de protéine recombinante, devrait démarrer dans les prochaines semaines, précise Sanofi, qui lancera la production en parallèle.
Cette étude évaluera deux formulations du vaccin, en particulier contre les variants de Wuhan et le variant sud-africain, précise le groupe. Durant la phase 2 des essais, le candidat-vaccin n'a été testé que sur le variant de Wuhan.
Dans le détail, les résultats intermédiaires montrent une séroconversion (la production d'anticorps) dans 95 % à 100 % des cas, après l'administration d'une deuxième dose, dans toutes les tranches d'âge (18 à 95 ans) et pour toutes les doses étudiées.
Une seule dose suffisante pour les personnes qui ont déjà été infectées
Par ailleurs, chez les participants ayant déjà été infectés par le Covid-19, une seule dose du vaccin a généré la production de concentrations élevées d'anticorps neutralisants, "ce qui souligne le solide intérêt potentiel que représente son développement pour la vaccination de rappel", affirme Sanofi.
Une première étude sur l'homme avait conclu fin 2020 à une réponse immunitaire insuffisante. Le laboratoire avait dans la foulée dû repousser un lancement potentiel au 4e trimestre 2021, alors qu'il tablait initialement sur le milieu de l'année.
Ce retard avait suscité la polémique en France, les syndicats du laboratoire pointant du doigt quelque 400 suppressions d'emploi prévues dans la recherche.
Plusieurs autres laboratoires et biotechs ont déjà lancé leurs propres vaccins. En Europe, ceux du tandem américano-germanique Pfizer-BioNTech, des américains Moderna et Johnson & Johnson, et du britannique AstraZeneca sont déjà sur le marché.
Sanofi développe par ailleurs un second candidat-vaccin avec la société américaine Translate Bio, reposant sur la technologie plus récente de l’ARN messager (utilisée par les vaccins de Pfizer-BioNTech et de Moderna).
En parallèle, le groupe a passé des accords avec d’autres fabricants, Pfizer, Johnson & Johnson et Moderna, pour les aider à la mise sous flacons de leurs vaccins.
(Avec AFP)