La Cour des comptes veut-elle couper les ailes de l'aéroport de Dole-Jura ?

Publié le 11/02/2015 - 10:22
Mis à jour le 15/04/2019 - 11:51

La Cour des comptes a épinglé ce mercredi 11 février 2015 les aéroports de Dole dans le Jura et de Dijon, distants d’à peine 50 km et dont la viabilité économique n’est, selon elle, « pas démontrée« . Elle demande même l’arrêt des subventions allouées à l’aéroport de Dole et parle d’un échec de la coordination des deux plateformes pour définir une stratégie commune. La Cour propose d’améliorer la desserte des grands aéroports voisins plutôt que de faire de Dole un nouvel aéroport interrégional. 

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"A ce jour, la viabilité économique d'un aéroport unique n'est pas démontrée, et celle de deux aéroports l'est encore moins", écrit la Cour dans son rapport publié mercredi. "La pertinence même d'un aéroport unique interrégional n'apparaît pas évidente au regard de la faiblesse du bassin de chalandise" et de la proximité de grands aéroports internationaux, martèle la Cour, qui demande l'arrêt des subventions à Dole.  Celles versées à l'aéroport de Dijon ont déjà été stoppées lorsqu'il est devenu une simple plateforme d'affaires, en septembre 2014 et la Région Franche-Comté a déjà en décembre dernier décidé de ne pas renouveler la subvention de 300.000 € sur son budget 2015

9,9 millions d'euros injectés à Dole de 2010 à 2013

Selon la Cour des comptes, entre 2010 et 2013, toutes aides confondues, quelque 21,9 millions d'euros ont été injectés dans le développement de l'aéroport de Dijon et 9,9 millions d'euros pour l'essor de la plate-forme de Dole. Au total, en comptant les aides promises à Dole d'ici fin 2016, ce sont 42 millions d'euros qui auront été versés par les pouvoirs publics aux deux aéroports. 

Or les deux structures se sont livrées une concurrence nocive en dépit de la concertation initiée au milieu des années 2000, qui n'a "pas été suivie d'effets". Au lieu de développer des synergies, les structures ont cherché toutes deux à attirer les compagnies à bas coût ou à desservir Nice, la Corse ou Biarritz, relève la Cour. 

Au nom de la clause de compétence générale, le département du Jura et la région Franche-Comté ont pu financer l'aéroport de Dole, tandis que la région Bourgogne, le département de la Côte d'Or et l'agglomération dijonnaise ont subventionné celui de Dijon sans chercher "à définir une stratégie commune pour un développement coordonné des deux plateformes". 

Une concurrence rude 

Concurrencés par Lyon-Saint-Exupéry, Bâle-Mulhouse, Genève, Zurich ou Paris, les aides touchées sont "élevées au regard du trafic" de ces aéroports : 45 euros par passager transporté sur les lignes régulières à Dijon, 23 euros par passager sur les lignes à bas coût de Dole. 

Tout au plus reconnaît-elle une hausse du trafic global des aéroports entre 2009 et 2013 (+89.000 passagers à Dole et Dijon). Mais elle relève qu'à la même période Lyon en gagnait plus de 928.000, Bâle-Mulhouse plus de 2 millions, Genève plus de 3 millions, à l'instar d'Orly, tandis que Roissy augmentait sa fréquentation de 4,2 millions. 

Parmi ses recommandations, la Cour propose d'améliorer la desserte des grands aéroports voisins plutôt que de faire de Dole un nouvel aéroport interrégional.

(avec AFP)

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