Le tueur de DRH mis en examen pour "assassinats" et écroué

Publié le 30/01/2021 - 18:15
Mis à jour le 30/01/2021 - 18:05

Gabriel Fortin, ingénieur sans emploi de 45 ans, a été mis en examen samedi pour « assassinats » dans l’enquête sur le double meurtre, jeudi dans la Drôme et l’Ardèche, d’une employée d’une agence Pôle Emploi et de la DRH d’une entreprise dont il avait été licencié, a indiqué le parquet de Valence.

"Il a été présenté à un juge d'instruction et mis en examen pour assassinats", a indiqué à l'AFP le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, précisant que le suspect restait muet et qu'il avait été incarcéré.  "Célibataire sans enfants, ingénieur sans emploi et inconnu des services judiciaires et des services de renseignements", Gabriel Fortin a tué jeudi une employée de l'agence Pôle Emploi de Valence, dont il avait été radié en 2013.

"Rien n'établit en l'état qu'il la connaissait", a précisé le procureur dans un communiqué. Il a par la suite tué la DRH de l'entreprise Faun, dans la commune voisine de Guilherand-Granges (Ardèche), où il avait été salarié entre 2008 et 2010, en qualité d'ingénieur, avant d'en être licencié. Il avait connu la DRH durant sa période d'activité au sein de l'entreprise, selon M. Perrin.

"La préméditation sur les deux faits est parfaitement avérée", selon lui. M. Fortin a par la suite été arrêté au volant de sa voiture dont une perquisition a permis "la découverte d'une seconde arme de poing et de multiples cartouches 9 mm", a-t-il poursuivi.

Le procureur n'a en revanche pas confirmé le lien entre ce double assassinat et un meurtre, ainsi qu'une agression dans le Haut-Rhin en début de semaine, mais indiqué que cette "possibilité" était examinée. Vendredi une source proche du dossier avait confirmé ce lien à l'AFP.

Mardi, une autre DRH a en effet été tuée par balle sur le parking de son entreprise à Wolfgantzen (Haut-Rhin). Cet homicide a été suivi de l'agression d'un homme travaillant aussi dans les ressources humaines, attaqué chez lui à Wattwiller, dans le même département. Son agresseur, qui l'a raté, a fui dans une voiture de la même couleur - rouge - que celle utilisée par M. Fortin.

Selon la presse alsacienne, ces deux personnes sont liées à un plan social ayant touché, dans les années 2000, une entreprise d'Eure-et-Loir dont le suspect de Valence était salarié à l'époque.

Le mis en examen, resté mutique durant sa garde à vue, "n'a pas souhaité davantage s'exprimer" lors de son déferrement. L'information judiciaire sera dirigée par deux juges d'instruction en raison de "l'extrême gravité des faits commis et de l'ampleur des investigations à réaliser", selon le procureur.

(SOURCE AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Procès Péchier : “J’en ai marre bon sang, dis-moi la vérité !”

Le frère de l'anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a confié lundi 1er décembre 2025 devant la cour avoir été "chamboulé" par plus de deux mois de procès, qui ont révélé "la réalité des empoisonnements", dont l'accusé réfute être l'auteur.

Procès Péchier : “Jamais on n’a pu douter de son innocence”, assure sa mère

"Jamais, jamais on n'a pu douter de son innocence": Marie-José Péchier, la mère de l'ex-anesthésiste jugé depuis septembre par la cour d'assises du Doubs pour 30 empoisonnements, s'est employée lundi 1er décembre 2025 à défendre son fils.

Évasion de Dijon : un complice interpellé à Besançon, le dernier fugitif toujours en fuite

Un complice présumé de l'évadé encore en fuite, après la double évasion de la prison de Dijon jeudi, a été interpellé dimanche 30 novembre 2025 à Besançon lors d'une vaste opération policière qui n'a cependant pas permis de retrouver le dernier fugitif, a indiqué le parquet.

Procès Péchier : des “failles” évocatrices d’un tueur en série selon un enquêteur

"Manipulateur" et "menteur pathologique", Frédéric Péchier a agi pour combler des "failles personnelles" qui évoquent le profil d'un "tueur en série", a affirmé vendredi 28 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un enquêteur chargé d'éclairer la personnalité de l'ex-anesthésiste, accusé de 30 empoisonnements, dont 12 mortels.

Interrogé une dernière fois sur les faits, Frédéric Péchier maintient être innocent

"Je maintiendrai toujours que je ne suis pas l'empoisonneur": inébranlable depuis près de trois mois de procès, l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a une énième fois clamé son innocence, jeudi 27 novembre 2025 à Besançon, lors de son dernier interrogatoire sur les faits.

Procès Péchier : “je regrette de ne pas avoir pu protéger mon patient de la folie d’un homme” (Loubna Assila)

VIDÉO • La cour d’assises du Doubs a abordé ce mercredi 26 novembre 2025 les deux derniers décès du dossier Péchier actuellement jugé pour 30 faits d’empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. L’anesthésiste Loubna Assila qui avait refusé l’entrée de son bloc à Frédéric Péchier lors de l’arrêt cardiaque d’une des deux victimes, a livré un témoignage poignant et accablant l’ex-anesthésiste ce mercredi devant la cour. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 16.31
couvert
le 09/12 à 12h00
Vent
2.22 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
100 %