Ces habitantes et habitants se disent ”engagé.es pour une ville solidaire, apaisée, démocratique et vivante” et affirment ”exprimer aujourd’hui [leur] inquiétude et [leur] lassitude face aux divisions partisanes récentes”.
Depuis plus d’un an, expliquent-ils, ”les forces se réclamant d’un projet social, écologique et démocratique discutent d’un projet commun”. Malgré un ”accord sur l’essentiel du programme”, certaines formations auraient choisi ”de partir séparément”, faisant allusion à la majorité municipale actuelle et La France insoumise qui n’ont pas ou trouver d’accord.
Pour les signataires, cette fragmentation fait peser un risque sur l’avenir politique de la ville : "En se divisant, les acteurs politiques locaux prennent le risque de laisser place à un modèle municipal qui oppose les habitants, installe la suspicion comme mode de gestion et réduit les solidarités.”
Le risque d’”une victoire de la droite radicalisée"
Les auteurs du texte alertent sur les conséquences possibles d’un éparpillement électoral à gauche. Selon eux, ”on sait ce que signifie une victoire de la droite radicalisée : coupes dans les aides aux associations, affaiblissement des services sociaux, recul des politiques de prévention de santé et de la transition écologique”.
Ils estiment que ”dans ces contextes, ce sont toujours les plus fragiles qui paient le prix, et le débat public se durcit, cherchant des boucs émissaires plutôt que du rassemblement”.
Le communiqué évoque également un précédent : l’élection municipale de 2020, remportée par la maire actuelle, Anne Vignot, ”avec à peine 600 voix d’avance”, dans un contexte ”d’abstention record”, seulement 40 % des électeurs s’étant déplacés.
Les signataires préviennent : ”Vu l’évolution du spectre politique ces dernières années, les partis de gauche prennent le risque de faire chacun moins de 10 % des voix et de réserver un second tour aux partis de droite et d’extrême droite.”
Replacer les citoyennes et citoyens au cœur du débat
Face à ce constat, les initiateurs de l’appel s’interrogent sur la place des citoyens dans la vie politique locale. ”Dans ce contexte où les stratégies politiciennes semblent prendre le dessus sur l’intérêt général, comment garder confiance en la politique et les élu.es qui la représentent ?”, écrivent-ils.
Ils citent en exemple plusieurs initiatives locales dans d’autres villes : ”Serait-il temps de se résigner et de s’organiser pour faire sans ces instances partisanes, comme le font déjà des collectifs de citoyens et citoyennes à Crest, à Saillant ou à Poitiers ?”
Un appel au dialogue et à la médiation
Le collectif propose une sortie de crise par la concertation : ”Nous invitons les formations concernées à reprendre un dialogue sincère : nous proposons aux partis de gauche de mettre en place une médiation avec un.e professionnel.le qui pourra les accompagner à trouver un terrain d’entente commun.”
Les signataires affirment rester convaincus que ”ce qui [les] rassemble est bien plus fort que ce qui [les] divise”.
Enfin, ils appellent les habitants à se mobiliser. Une ”rencontre citoyenne” est annoncée pour le samedi 8 novembre à 11h au kiosque Granvelle. L’objectif : ”discuter ensemble de comment utiliser notre colère et notre énergie pour que notre commune reste et devienne encore plus agréable à vivre, au bénéfice de toutes et tous.”
L’appel se conclut par une formule qui résume leur démarche : ”Nous ne voulons pas prendre parti. Nous voulons prendre part.” Cet appel est signé par des membres du Comité citoyen bisontin de défense du programme du Nouveau Front Populaire et du groupe local des 1200 Victoires Populaires.


