Pharmaciens, infirmiers et sages-femmes autorisés à vacciner contre la Covid-19... dès aujourd'hui !

Publié le 05/03/2021 - 13:15
Mis à jour le 05/03/2021 - 12:16

Les pharmaciens, et les sages-femmes sont désormais autorisés à prescrire et injecter les vaccins contre le Covid-19, de même que les infirmiers qui peuvent à présent vacciner sans qu’un médecin soit systématiquement présent, selon un décret paru vendredi au Journal officiel.

Vaccination contre la Covid-19 à Besançon. © Alexane Alfaro
Vaccination contre la Covid-19 à Besançon. © Alexane Alfaro

Jeudi soir, le Premier ministre, Jean Castex, avait annoncé que la vaccination en pharmacie débutera « à compter de la semaine du 15 mars » pour « les personnes ayant plus de 50 ans et présentant une comorbidité ». Finalement le décret prend un effet immédiat.

La vaccination reste réservée en priorité aux personnes de plus de 75 ans, de plus de 50 ans souffrant de comorbidités et aux adultes à très haut risque, mais le décret prévoit que les pharmaciens peuvent "prescrire les vaccins (..) à toute personne", sauf à celles "présentant un trouble de l'hémostase" et aux femmes enceintes. Ces dernières doivent passer par les sages-femmes, qui pourront également prescrire un vaccin à "l'entourage" des parturientes et du nouveau-né.

Ces professionnels de santé peuvent aussi "administrer les vaccins (...) à toute personne", sauf à celles "ayant des antécédents de réaction anaphylactique", soit à "un des composants de ces vaccins", soit "lors de la première injection".

Une condition reprise à l'identique pour les infirmiers, qui peuvent utiliser sans supervision les vaccins à vecteur viral comme celui d'AstraZeneca, mais doivent s'assurer "qu'un médecin puisse intervenir à tout moment" pour ceux à ARN messager comme ceux de Pfizer ou Moderna.

Ces mesures entrent "en vigueur immédiatement", précise le décret.

"Les pharmaciens et les sages-femmes peuvent vacciner depuis aujourd'hui (...) avec les vaccins AstraZeneca, qui sont disponibles", a confirmé le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi sur RMC et BFMTV.

Ehpad: les résidents "pourront sortir s'ils sont vaccinés"

"Les résidents des Ehpad vont pouvoir sortir s'ils sont vaccinés, avec au moins 15 jours de recul après la deuxième injection", a-t-il précisé sur RMC et BFMTV.

"C'est ce que nous a demandé le Conseil d'État", a-t-il rappelé, deux jours après que la plus haute juridiction administrative du pays a suspendu l'interdiction en vigueur depuis plusieurs mois, jugée "disproportionnée" à l'aune des 80 % de résidents désormais vaccinés avec au moins une dose contre le Covid-19.

Le ministre a ajouté avoir auparavant saisi le Haut conseil de santé publique (HCSP) qui l'a également "encouragé" à assouplir cette recommandation, "donc nous (leur) rendons progressivement la liberté".

Mais "il nous manque encore des soignants dans les Ehpad que nous devons vacciner pour vraiment les protéger", a souligné M. Véran. A ce jour, 43 % des personnels des maisons de retraite ont reçu au moins une dose de sérum, selon Santé publique France.

  • Jeudi soir, le Premier ministre Jean Castex les a appelés "solennellement" à se faire vacciner "très rapidement" pour permettre le retour d'une "vie sociale apaisée" dans ces établissements et un assouplissement "du droit de visite pour les familles".

Une concertation "avec les représentants des familles de résidents, des juristes et des éthiciens" est prévue vendredi, a indiqué la ministre déléguée à l'Autonomie, Brigitte Bourguignon, qui entend "proposer dans les prochains jours de nouvelles recommandations à destination des directeurs d'Ehpad".

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Le Dossier communicant de cancérologie devient 2.0, pour fluidifer le parcours de soin

L’Agence régionale de santé Bourgogne Franche-Comté, en collaboration avec les acteurs de la cancérologie de la région, a annoncé ce jeudi 10 juillet 2025 le déploiement du Dossier communicant de cancérologie (DCC) 2.0. Ce nouvel outil vise à soutenir le service de la coordination des parcours de soins.

Les réactions en Franche-Comté sur l’adoption de la loi Duplomb

Après l’adoption de la loi agricole Duplomb-Menonville par le Parlement mardi 8 juillet 2025, de vives réactions ont émergé d’un peu partout en Franche-Comté. Partis politiques et groupes d’élus ont fait savoir leur mécontentement par le biais de différents communiqués de presse. 

Loi Duplomb : comment ont voté les député(e) de Franche-Comté ?

Le Parlement a définitivement adopté mardi 8 juillet 2025 la loi agricole Duplomb-Menonville, qui a fracturé l'Assemblée nationale, notamment sur sa mesure de réintroduction dérogatoire d'un pesticide de type néonicotinoïde. Les député(e)s du Doubs, du Jura, de la Haute-Saône et du Territoire de Belfort ont voté, mais pour ou contre cette loi ? Réponses.

Grève des gardes de pharmacies : des réquisitions “proportionnées” selon l’ARS Bourgogne Franche-Comté

L’ARS Bourgogne-Franche-Comté poursuit sa mobilisation face au mouvement de grève des gardes des pharmaciens d’officines, pour garantir le service d’urgence pharmaceutique. Le dispositif de réquisition, qui fait l’objet d’un suivi quotidien en lien avec les huit préfectures de départements, est "adapté et proportionné" selon l'ARS, "pour tenir compte de la réalité des besoins et assurer un maillage suffisant du territoire."

Don du sang : l'EFS appelle à la solidarité en Bourgogne-Franche-Comté

Ce 3 juillet 2025, à l'occasion de ses 25 ans, l’Établissement français du sang (EFS) lance un appel à la solidarité : "Cet été, donnez votre sang… mais pas à n’importe qui !". En Bourgogne Franche-Comté, où la demande est constante, huit maisons du don sont ouvertes pour accueillir les donneurs et contribuer à un effort collectif essentiel. 

Grève des pharmaciens : l’ARS réquisitionne des pharmacies grévistes pour assurer la continuité du service d’urgence

Face au mouvement de grève des gardes engagé par les pharmaciens d’officine, l’Agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté se mobilise pour garantir l’accès aux médicaments en situation d’urgence sur l’ensemble du territoire régional, a-t-on appris ce vendredi 4 juillet.

Association le Don Du Souffle : deux bourses de 20.000€ attribuées à des chercheurs

Cela fait déjà dix ans que le Don Du Souffle s’engage annuellement dans des projets de recherche qui lui tiennent à cœur, en parallèle de ses activité principales. Cette année, l’association a décidé de soutenir deux programmes de chercheurs du domaine de la santé en leur attribuant une bourse de 20 000€ chacun, apprend-on ce mois de juillet 2025.

Parler du don d’organes en famille : l’appel de Philippe Patton, nouveau président de France ADOT

Philippe Patton, président de ADOT 25 à Pontarlier depuis 2014, a été élu président de France ADOT lors de l’assemblée générale annuelle de la fédération, qui s’est tenue à Paris samedi 28 juin 2025. Ce militant engagé dans la cause du don d’organes depuis 16 ans succède à la présidence de cette fédération nationale qui regroupe 63 associations départementales. Avec lui, on fait le point sur le don d’organe en France et la loi.

”Bonjour la santé” à Besançon : un théâtre forum primé et salué par les professionnels de santé

Présenté le 2 juillet 2025 à la séance plénière de la Conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA) à Besançon, le projet ”Bonjour la santé” a suscité l’intérêt des acteurs régionaux de la santé. Ce théâtre forum, fruit d’un travail collectif avec les habitants du quartier des Clairs-Soleils, a reçu le 1er prix du concours Droits des usagers en Bourgogne-Franche-Comté, une reconnaissance forte pour cette initiative locale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 25.2
ciel dégagé
le 12/07 à 12h00
Vent
2.09 m/s
Pression
1013 hPa
Humidité
50 %