Procès Péchier : le deuxième avocat de l’accusé, Lee Takhedmit, jette l'éponge

Publié le 16/09/2025 - 11:53
Mis à jour le 16/09/2025 - 13:34

Lors du septième jour du procès de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné de 30 empoisonnements, dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon, ce mardi 16 septembre, le deuxième avocat de l’accusé, Me Lee Takhedmit, n’était pas présent aux côtés de son client. Pourquoi ? Randall Schwerdorffer nous explique.

Randall Schwerdorffer, l’autre avocat de Frédéric Péchier, a confirmé que Me Takhedmit avait envoyé un courrier officiel ce mardi matin. "Ce que je sais, c’est qu’il avait des difficultés d’organisation à poursuivre ce dossier au jour le jour, ce qui est compliqué et donc, effectivement, je pense qu’il a préféré se déporter, tout simplement", a expliqué Me Schwerdorffer à notre journaliste sur place.

L’avocat restant à la défense assure qu'"il n’y avait aucune différence d’approche" entre lui et Me Takhedmit. "C’est une certitude. Après, sur la gestion d’audience, je pense que le problème est là : Me Takhedmit vient de Paris, c’est très compliqué, et c’est vrai que de ce côté-là, moi j’ai une exigence : qu’on soit constamment présents à l’audience. Je pense que c’était trop lourd à gérer tout simplement en termes organisationnels", a-t-il ajouté.

Et pour une question d’argent ?

Interrogé sur un éventuel motif financier, Me Schwerdorffer a assuré que "ce n’est pas en lien direct. Sur ce point-là, Me Takhedmit a toujours été très clair : son intervention n’était pas dictée par l’argent. Il est convaincu de l’innocence de Frédéric Péchier et était content de faire partie de notre équipe depuis deux ans".

L’avocat a précisé que "ce dossier est très lourd à gérer, je n’ai pas eu plus d’explications que ça (…) En réalité, il s’est retrouvé, je pense, dans l’impossibilité de suivre convenablement pour lui le procès au quotidien".

"Si demain je tombe malade, le procès s’arrêtera"

Me Schwerdorffer a également rappelé les difficultés financières de la défense. "Le problème financier est toujours là, sur l’égalité des armes au procès pénal. J’avais aussi attiré l’attention sur le fait qu’on aurait un procès qui ne serait pas équitable. Pourquoi ? Parce que la défense n’a pas de moyens. Je suis tout seul et je n’ai pas les moyens d’avoir une équipe autour de moi comme je voulais la construire, je n’ai pas de budget pour le faire", a-t-il expliqué.

Il a ajouté : "Certains ont voulu réduire ça à une question de rémunération, mais ce n’est pas une rémunération, c’est aussi un budget. Et le budget pour ce dossier, c’était un budget pour un partenaire pendant quatre mois, un autre avocat, plus une juriste… je n’ai pas ce budget-là, donc je suis tout seul. Si effectivement demain je tombe malade, le procès s’arrêtera".

Qui pour épauler Me Schwerdorffer ?

Quant à la sœur de Frédéric Péchier, Juliette Péchier, avocate présente sur le banc de la défense depuis le début du procès, "elle n’est présente qu’à titre de juriste, elle n’est pas présente en tant qu’avocate plaidante, elle ne peut pas me remplacer non plus", a précisé Me Schwerdorffer.

L’avocat a insisté : "Personne, en l’état, ne peut me remplacer dans ce dossier puisque Me Spatafora – avocate associée de Randall Schwerdorffer – connaissait parfaitement ce dossier jusqu’en 2019. Depuis 2019, elle n’intervenait que de façon très ponctuelle et elle n’a pas préparé cette audience de cour d’assises, qui est quand même une audience extrêmement volumineuse".

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