Rivière robinet : nouvelles mesures de gestion de débits sur le Doubs franco-suisse

Publié le 13/08/2012 - 17:20
Mis à jour le 14/08/2012 - 08:25

Au printemps dernier, une pétition a reçu 2 500 signatures sur Internet afin de réclamer « un débit pour la survie du  Doubs » notamment au niveau du barrage du Châtelot et contre les crues et les sécheresse forcées subies par la faune locale. La Dréal de Franche-Comté et l’Office fédéral de l’énergie (Ofen) en Suisse ont décidé de prendre des mesures afin de « réduire l’impact des éclusées » par une meilleure coordination des trois barrages : le Châtelot, le Refrain et la Goule. 

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Le Doubs franco-suisse est utilisé dans trois aménagements hydroélectriques à caractère international: le Châtelot, le Refrain et la Goule. Le Châtelot, le plus en amont, dispose, avec le lac de Moron, d’un réservoir d’eau qui est utilisé, en accord avec les concessions suisse et française, pour produire de l’énergie à l'occasion de lâchers d'eau quotidiens à fort débit  : les éclusées. 

En mars dernier, des voix se sont élevées contre les éclusées au barrage du Châtelot à la frontière franco-suisse accusé au nom d'une énérgie propre de "règner en tyran sur le Doubs en prenant la rivière pour un robinet que l'on ouvre ou que l'on referme au gré des besoins...et donnant un droit de vie et de mort sur la population piscicole". La truite et l'apton ne peuvent plus remonter la rivière pour s'y reproduire. Une situation dénoncée par les secteurs de la pêche, du tourisme et de défense de l'environnement (voir vidéo ci dessous)

Amortir les éclusées

Les autorités françaises et suisses ont décidé de réagir. Après trois séances de travail en collaboration avec les exploitants, des mesures ont été adoptées pour réduire les impacts défavorables des centrales hydroélectriques sur le milieu naturel et amortir les éclusées du Châtelot par une démodulation plus affinée "tout en tenant compte des nécessités d’un approvisionnement en énergie électrique de pointe et sans émission de CO2". Les essais de démodulation ont amené le Châtelot à limiter la durée des éclusées à 4 heures.

La première série de mesures concerne un lissage des éclusées (réduction de la vitesse de diminution du débit) : 

  • Au Châtelot, les turbines sont arrêtées progressivement l'une après l’autre avec des périodes de stabilisation entre l’arrêt de deux turbines. Des études sont en cours dans le but d’évaluer la faisabilité technique pour arrêter les turbines encore plus lentement.
  • Au Refrain, un arrêt très progressif des turbines avec plusieurs paliers et des périodes de stabilisation est d’ores et déjà appliqué. 

Une deuxième série de mesures permet d’optimiser l’amortissement des éclusées du Châtelot dans la retenue du Refrain, afin de réduire l’amplitude des éclusées en aval.

  • Meilleure coordination de la gestion  avec une prise en compte plus précise des débits turbinés au Châtelot, l’amortissement des éclusées du Châtelot par la retenue du Refrain (démodulation) sera amélioré. 
  • Lorsque la retenue du Refrain atteint un niveau très bas, les turbines étaient jusqu’à présent arrêtées afin d’éviter des zones d’exondation (retrait des eaux). Des études sont en cours pour retarder l'arrêt, améliorant ainsi la démodulation tout en évitant des zones d’exondation dans la retenue ou à l'aval de l'usine. 

Essais

Un essai grandeur réelle d’une démodulation est prévu cet été pour vérifier la pertinence de disposer d'une tranche de marnage (amplitude maximale) de 75 cm dans la retenue du Refrain. 

A l’automne, une nouvelle séance du groupe de travail « gestion des débits » traitera les résultats des tests menés cet l'été. Par ailleurs une étude sur l’écoulement des débits et un modèle d’évaluation de l'impact sur l’habitat physique des poissons seront rendus en toute fin d'année. Ces études ont pour but d'analyser l’impact des mesures sur le milieu aquatique et de tester éventuellement  d’autres scénarii de gestion.  

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