Salaires hommes-femmes : depuis 09h22 ce mercredi, les femmes travaillent gratuitement jusqu'à la fin de l'année

Publié le 03/11/2021 - 09:27
Mis à jour le 03/11/2021 - 09:27

#3Novembre9H22 • Selon la dernière enquête du collectif féministe « Les Glorieuses », les femmes françaises « travaillent gratuitement » jusqu’à la fin de l’année à partir de ce mercredi 3 novembre à 09h22. Cette observation arrive de plus en plus tôt dans l’année…

En 2020, les Françaises avaient commencé à travailler gratuitement à partir du 4 novembre à 16h16, en 2019, c'était à partir du 5 novembre à 16h47, e, 2018 c'était le 6 novembre à 15h35, en 2017 c'était le 3 novembre à 11h44, en 2016 c'était le 7 novembre à 16h34… C'est ce qu'observe Rebecca Amsellem, économiste, fondatrice de la newsletter féministe "Les Glorieuses" pour la 6e année consécutive. Elle calcule les inégalités salariales entre femmes et hommes en fonction des jours de l'année en cours.

Au printemps 2020, la newsletter était suivie par 150 000 personnes. En 2015, elle lance également le mouvement #5NOVEMBRE16H47 dont la date est actualisée tous les ans. Ce mouvement a pour objectif de "sensibiliser sur l'inégalité salariale entre les femmes et les hommes en France". Elle prend aussi position en faveur de congé parental partagé, suivant le modèle suédois.

En 2021, du 3 novembre au 31 décembre 2021, il reste 16,5 % des jours ouvrés de l'année, c'est-à-dire précisément la différence de rémunération entre salariés et salariées, d'après la dernière étude d'Eurostat portant sur des relevés de 2019. Par rapport à 2020, cela représente donc un jour et 6 h 54 payés en moins.

Trois propositions aux candidats à la présidentielle 2022 et une pétition

Au travers du mouvement annuel en faveur de l’égalité salariale #3Novembre9H22, Rebecca Amsellem lance une pétition composée de trois propositions de politiques publiques, "chacune ayant fait ses preuves", à l’attention des candidats et candidates à l’élection présidentielle :

  1. Appliquer le principe d’éga-conditionnalité

Ce premier principe permet de conditionner l’accès aux marchés publics, l’obtention des subventions publiques et celui des prêts garantis par l’Etat au respect de l’égalité salariale au sein de sa structure. Pour y être éligibles, les entreprises doivent prouver qu'elles respectent l'égalité de rémunération entre les sexes dans leurs organisations. Cette première mesure, qui ne coûte rien de plus à l’Etat, permet de s'assurer que le budget alloué par les fonds publics n'accentue pas les inégalités.

  1. Revaloriser les salaires des emplois où les femmes sont les plus nombreuses

Une réévaluation économique de toutes les professions à prédominance féminine est indispensable afin que les femmes soient rémunérées autant que les hommes. À titre d’exemple parmi tant d’autres, les femmes représentent en France 90,4% des infirmières, 87,7% des sage-femmes et 65,7% du corps enseignant. Ces emplois de soin et d’éducation, très féminisés, ont été cruciaux ces deux dernières années pour la France. Une réévaluation économique de toutes les professions à prédominance féminine est indispensable, et ce, sans plus attendre.

  1. Soutenir un congé parental payé de manière équivalente pour les deux parents

Ce congé, à l’image de celui mis en place en Suède, permettrait aux hommes et aux femmes de jouir d’un congé maternité (post naissance) et d’un congé paternité de même durée. Ainsi, le temps imparti peut être partagé équitablement entre les deux parents. Il est essentiel de permettre aux couples hétérosexuels de vivre leur parentalité de façon égale dès aujourd’hui.

“L’égalité est un choix moral et un choix économique. En 2021, l’inégalité salariale se creuse avec un écart de salaire de 16,5%, un pourcentage en hausse constante depuis 2018. Ce constat est sans appel : des mesures concrètes doivent être mises en place dès aujourd’hui afin d’éviter d’attendre 2234 pour voir naître l’égalité salariale. Évitons des dizaines d’années d’inégalités grâce à un plan économique adapté. Oui, l’égalité coûte de l’argent, il en va de même pour sauver l’industrie aéronautique. Et c’est un choix que le gouvernement est en mesure de faire pour ses citoyens et citoyennes." explique l’activiste et économiste Rebecca Amsellem, rédactrice de la newsletter Les Glorieuses.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Mois de l’Économie sociale et solidaire en Bourgogne-Franche-Comté, c’est parti !

La CRESS Bourgogne-Franche-Comté a donné le 5 novembre dernier, à Dijon, le coup d’envoi du Mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) 2025, marquant le début d’un mois consacré à la promotion et au développement d’un modèle économique fondé sur la coopération, la solidarité et l’innovation sociale.

Le Néon Comtois, où l'art de manier les décorations lumineuses...

Maxime Sutter est fabricant de décorations lumineuses d'intérieur en néon-led à Besançon. Depuis son atelier situé à Hop hop hop, il confectionne des modèles originaux mais également des projets sur-mesure à destination des particuliers et des professionnels. De nombreux professionnels ont notamment déjà fait appel à ses services pour mettre en lumière leurs projets. Il commercialise ses réalisations conçues à Besançon depuis son site internet Le Néon comtois

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Océane Godard dénonce l’implantation de Shein à Dijon : “le symptôme criant de l’abandon de nos valeurs”

L’ouverture prochaine d’un magasin Shein dans le centre-ville de Dijon provoque de vives réactions politiques. La députée de la Côte-d’Or, Océane Godard (PS), a publié le 4 novembre 2025 un communiqué dans lequel elle dénonce "un symbole de la faiblesse politique de l’Union Européenne et une menace pour nos territoires".

L’Alpage, un nouveau restaurant spécialisé dans les fondues suisses à Besançon

Situé au 52 Faubourg Rivotte à Besançon, l’Alpage a pris la place de l’enseigne "Lulu Muc et le Lapin". Pris d’assaut, le restaurant a ouvert le 15 octobre 2025, soit deux jours avant la date prévue… Au menu ? Fondues suisses, plateaux de charcuterie, salade et poulpe pour les audacieux…

Grande exposition du Fabriqué en France : quelles entreprises représenteront la Bourgogne Franche-Comté à l’Elysée ?

Huit entreprises de chaque département de Bourgogne Franche-Comté représenteront leur territoire et l’excellence du savoir-faire français lors de la Grand exposition du Fabriqué en France les 15 et 16 novembre 2025 au palais de l’Elysée à Paris.
 

Arnaud Marthey reprend la présidence de l’AER Bourgogne-Franche-Comté

Lundi 3 novembre 2025, à l’issue du conseil d'administration de l'Agence économique régionale de Bourgogne-Franche-Comté (AER BFC) et d’une visite de l’entreprise Cryla située à Besançon, le président de Région, Jérôme Durain, et le président de l'AER BFC, nouvellement élu, ont rappelé les orientations et les enjeux en matière de développement économique ainsi que le rôle de l'AER BFC dans la mise en œuvre de la politique économique régionale.

En Franche-Comté, les Casques Bleus lancent un appel aux dons pour soutenir les entreprises

Le dispositif Casques Bleus, qui accompagne les dirigeants d’entreprise en difficulté partout en Bourgogne-Franche-Comté depuis 2018, fait face à une véritable crise de croissance : "jamais les sollicitations n’ont été aussi nombreuses, jamais les besoins n’ont été aussi pressants, jamais un soutien n’a été aussi crucial", écrit l’association ce mois d’octobre 2025 dans un communiqué. Elle lance un appel aux dons.

À Geneuille, un nouveau centre de bien-être pour les parents et leurs bébés

Un centre d’accompagnement en périnatalité a ouvert ses portes le 9 octobre dernier à Geneuille. Centre de bien-être à destination des parents et des bébés, Doux ce Moman, propose plusieurs prestations délivrées par deux infirmières de formation et mamans toutes les deux, Marie Amet et Morgane Darbon. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.88
nuageux
le 10/11 à 00h00
Vent
0.9 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
94 %