Série de tirs dans le Doubs : un seul et même fusil d’assaut utilisé…

Publié le 22/01/2025 - 14:47
Mis à jour le 22/01/2025 - 15:16

Le Doubs a connu une série de tirs à l’arme de guerre du 11 au 18 janvier 2025. Ces faits pourraient être ceux d’un seul et même groupe, a-t-on appris auprès du procureur Etienne Manteaux ce 22 janvier 2025. En parallèle, un suspect a été déféré ce jour suite à la découverte de poudre explosif dans un garage à Planoise…

 © Hélène Loget
© Hélène Loget

Pour rappel, une série de tirs a débuté le 11 janvier à Avanne-Aveney, elle s'est poursuivie le 15 janvier avec l'attaque à l'arme de guerre d'un barber shop rue Rivotte à Besançon. Le 18 janvier, c'est au tour d'un restaurant avenue Léo Lagrange et d'un garage de Besançon d'être pris pour cible. La même nuit, deux commerces ont également été mitraillés à Audincourt.

Le procureur de Montbéliard s’est dessaisi des faits survenus dans la nuit du 18 au 19 janvier à Audincourt au profit du parquet de Besançon pour permettre d’avoir une enquête commune sur la totalité des faits.

"Il y a plusieurs grilles de lecture de ces faits", a indiqué le procureur Etienne Manteaux ce mercredi devant la presse, en précisant toutefois que les commerces visés sont soit "détenus par des personnes proches de personnes déjà condamnées pour trafic de stupéfiants" soit des commerces "accueillant ou étant en relation d’affaires, comme le garage avec un véhicule en attente de réparation, avec des personnes ayant déjà été condamnées pour trafic de stupéfiants".

Toutefois, l’arme utilisée pour la série des six tirs est la même : "Les investigations techniques qui ont été diligentées, notamment sur des étuis retrouvés à proximité de ces différents commerces, ont mis en évidence qu’il s’agissait d’une seule et même arme qui a percutée la totalité des munitions lors de ces six séries de tirs", a précisé Etienne Manteaux.

Les faits ont été qualifiés de tentative de meurtre (pour les tirs à Avanne-Aveney), et dégradations par arme et détention et transport d’arme et de munitions de catégorie A (ici arme de guerre) ainsi que mise en danger délibéré de la vie d’autrui.

Hasard ou conséquence ?

Le procureur de Besançon a rappelé que Sahbi El Asraoui avait été interpellé la veille des premiers tirs du 11 janvier à Avanne-Aveney. Pour rappel, ce dernier avait réussi à fuir avant le délibéré de son procès pour violences aggravées en 2023 et soupçonné d'avoir depuis tué d'une balle perdue un père de famille près d'un point de deal à Dijon.

"Une information judiciaire a été ouverte aujourd’hui pour mettre tous les moyens en œuvre pour permettre l’élucidation des faits", a indiqué Etienne Manteaux.

Découverte de 1,7 kilo d’explosifs dans une cave à Planoise

En parallèle de cette série de tirs, s’ajoute la découverte le 20 janvier dernier de 1,7 kilo de poudre d’explosifs dans une cave rue du Piémont à Planoise.

"C’est beaucoup trop tôt pour faire un lien avec ce dossier et les tirs. Une information judiciaire est également ouverte aujourd’hui", précise le procureur.

Une personne est en garde à vue : "il s’agit du fils de la locataire. Il sera déféré dans l'après midi sur ces faits", conclut Etienne Manteaux.

Soyez le premier à commenter...

Un commentaire

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.01
partiellement nuageux
le 03/11 à 21h00
Vent
1.19 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
93 %