Vague Scare à Détonation ce samedi 1er octobre à Détonation

Publié le 01/10/2016 - 13:25
Mis à jour le 15/04/2019 - 15:55

Pour leur quartrième concert, le duo cold wave bisontin Vague Scare se produira sur la scène de la caravane de Vlad’ au festival Détonation samedi 2 octobre 2016. Mais qui sont-ils ? Pourquoi de la cold wave en 2016 ? Quelles influences ? Laur et Frédéric répondent aux questions de maCommune.info… 

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Pour commencer, qui êtes-vous ? D'où venez-vous ? Comment vous connaissez-vous ?

Laur : "Nous habitons Besançon, et nous sommes assez âgés pour avoir des souvenirs des années 80 ! On se connaît depuis la fac, vers le milieu des années 90.

Je joue chanteur dans Vague Scare mais je joue également de la batterie dans One Way Ticket (groupe powerpop/mod qui sort un nouveau disque à la fin de l'année), et j'accompagne parfois Kevin K (punk rock'n'roll, New York) et Ricky Rat (glam punk, Detroit) lorsqu'ils tournent en Europe. Dans le passé, j'ai joué dans Sparkling Bombs (glam pop/punk), un peu dans des groupes de Paris (Guttercats, Sugar Sugaar, et plus récemment Seventeen At This Time pour des percussions live), et même pendant une courte période avec Fred dans Bold Notion of Nine. Mon seul autre groupe en tant que chanteur a été The Dagger Dates, avec Fred aussi. C'est lui qui m'a convaincu de chanter mes compos..."

Frédéric : "Avant de jouer dans des groupes de rock, je faisais partie d'un duo de musique "expérimentale". Ensuite, j'ai officié un an au sein des Wayward Gentlewomen à la basse, pour ensuite jouer dans Bold Notion of Nine pendant quelques années. Finalement, j'ai surtout passé les vingt dernières années à enregistrer des chansons dans ma chambre." 

Vague Scare, pourquoi ? Comment avez-vous trouvé ce nom pour votre duo ? 

Laur : "Ce n’est jamais facile de trouver un nom de groupe, on a associé différents mots. Étrangement, 'Scare' m'est venu en pensant à "Red Scare" (la Peur Rouge, les périodes d'anticommunisme aux États-Unis, qu'on avait d'ailleurs étudiées sur les bancs de la fac !), et "Vague", c'est aussi un mot français, même si sa signification est différente. Je pensais au départ que le nom était simple, mais une fois sur deux, on nous appelle Vague (prononciation française) Square !!!"

mC : Avec Vague Scare, vous faites ce qu'on appelle de la cold wave/ dark wave. Qu'est-ce qui vous inspire dans ce style de musique ? 

Laur : "Je pense qu'on fait ce style de manière naturelle, sans se poser de questions. Au départ, j'avais juste quelques bases minimalistes de morceaux au synthé, on les a développées ensemble sans même forcément penser qu'on les jouerait un jour en live !"

Frédéric : "Oui, c'est plutôt naturel, les années 80 et l'aspect un peu sombre m'ont toujours intéressé, de Cure à Depeche Mode, ou d'autres artistes. Mais c'est vrai que la base de ce que l'on fait vient de Laur. Sans lui, je ne jouerais pas ce genre de musique, même si elle serait empreinte d'une atmosphère sombre de toute manière."

mC : Quelles sont vos influences musicales et culturelles ? 

Laur : "Une grosse partie de mes influences musicales provient des années 70 (le glam rock de David Bowie, T.Rex, etc. Le punk 77...), et bien entendu surtout des années 80 (au sens très large, de la synthpop au glam metal du Sunset Strip... Bref, tout ce qu'on peut entendre dans 2 Flics à Miami quand Sonny Crockett et Ricardo Tubbs entrent dans des clubs!) Sinon, je citerais pêle-mêle : Oscar Wilde, Richey Edwards, David Lynch, Stiv Bators, Nosferatu The Vampyre (et autres films/livres vampiresques), Johnny Thunders, Morrissey, les "new romantics" du début des années 80, les situationnistes, etc."

Frédéric : "Je suis influencé par beaucoup de musiciens. The Beatles, Elliott Smith pour la composition, Depeche Mode, The Cure, My Bloody Valentine, Johnathan Richman, King Crimson et Robert Fripp, Ramones, Blur, Neil Young, The Brian Jonestown Massacre, Spiritualized, des dizaines de choses que je ne peux pas lister, parce que je vais bientôt me coucher. Le cinéma m'inspire également, de manière moins directe, qu'il s'agisse des westerns et d'autres films un peu désabusés des années 70 (comme ceux de Michael Cimino, Arthur Penn ou Sam Peckinpah), de Brazil, et de beaucoup d'autres films. Je suis également inspiré par d'autres musiciens que je croise, comme Laur, dont les idées me permettent d'en apporter à mon tour." ?

mC : On dirait que ce style revient de plus en plus sur le devant de la scène notamment dans certaines programmations de festival… The Cure, d'ailleurs prévoit une prochaine tournée mondiale ! Comment expliquez-vous le retour de ce style, si tant est qu'il se soit essoufflé ? 

Laur : "C'est vrai qu'il y a un retour des musiques sombres et des sonorités 80s un peu partout, mais tout est cyclique dans la musique. Peut-être que c'est aussi revenu parce qu'on ne vit pas la période la plus fun de l'histoire ? Malgré le côté noir, parfois grave du style, beaucoup de ces chansons font aussi danser les gens. Ces deux aspects correspondent assez bien à l'époque, au final. Internet a également facilité la chose pour le développement de la nouvelle scène, et pour ressortir des groupes rares du passé."

mC : Vous utilisez une batterie électronique et quelques autres boutons dans Vague Scare… Est-ce aujourd'hui une "obligation" d'inclure de l'électro pour faire évoluer le style qui date aujourd'hui de plus de 40 ans ?

Laur : "On utilise des synthés et une boîte à rythmes comme pas mal de vieux groupes, et on est pas très bons avec les outils technologiques, donc je n'utiliserais pas forcément le terme "electro" pour Vague Scare, d'autant plus qu'on a gardé notre approche rock, lorsqu'on enregistre par exemple. On se sert du logiciel d'enregistrement à peu près comme d'un magnéto, on ne sait pas faire grand-chose d'autre que d'appuyer sur "record"! Après, globalement, l'évolution electro s'est faite naturellement, tout comme l'indus est devenu plus metal avec le temps. On en parlait justement ensemble il y a quelques jours..."

Frédéric : "La batterie électronique, ça permet de faire de la musique de robots tout en essayant d'apporter notre côté fragile, et ça prend moins de place dans le coffre."

mC : Vous jouerez samedi au festival Détonation, ce sera votre quatrième concert… À Besançon, y a t-il un engouement particulier pour la cold wave/dark wave ? 

Laur : "Oui, on a joué une fois au Bar de L'U, et deux fois aux Passagers du Zinc. On commence seulement à faire des concerts ailleurs, on a joué à Lyon en juin dernier, on jouera à Paris deux semaines après Détonation, et en Allemagne pour Halloween... À Besançon, il n'y a qu'un petit noyau de personnes vraiment fans du style, mais le côté revival attire aussi pas mal de curieux et de nostalgiques, ce qui sera peut-être aussi le cas à Détonation..."

Frédéric : "Je ne sais pas, je ne sors pratiquement jamais. Pour pouvoir jouer samedi, j'ai dû aller chercher un papier à Pôle Emploi et le faire remplir par Laur. Mais j'ai quand même remarqué qu'ils avaient installé un tramway."

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