Répondant à une demande des associations, ce projet, qui entre dans le plan de développement outdoor de Besançon, aura un double objectif. Le premier, c’est qu’il puisse être à la fois vecteur d’activité touristique et donc librement accessible aux Grands Bisontins. Le second que cet espace technique convienne à la fois au débutant qui souhaite s’initier à la pratique et à l’athlète de haut niveau. Pour la présidente de Grand Besançon Métropole, il était d’ailleurs "important que l’on consolide la présence du pôle France à Besançon en ayant des équipements qui nous permettent d’accueillir des événements nationaux", a expliqué Anne Vignot.
Confiée au cabinet Bike solution, une étude sur la faisabilité de l’aménagement du stade sur le complexe sportif Michel Vautrot de la Malcombe a ainsi été réalisée. Celle-ci propose un aménagement en trois secteurs sur le site de la Malcombe et les contreforts de la colline de Rosemont.
Un secteur cross-country
Cette zone ludique, composée d’un maillage d’itinéraires allant du vert (facile) au rouge (difficile), pourra également faire office de base pour le travail physique des pilotes élites ou encore servir de zone d’échauffement. Sa cohabitation avec l’épreuve ponctuelle de cyclo-cross de l’amicale cycliste bisontine a été assurée. Cette première partie sera connectée avec la zone 2 via la voie cyclable qui borde l’avenue Mitterand.

Une zone d’ateliers vitesse et sauts ludiques
Là encore ce secteur propose une logique de niveau progressif permettant la pratique d’un grand nombre de vététistes mais aussi une formation graduée vers l’excellence. Il disposera d’une passerelle à la fois rampe de lancement, d’un pierrier et de modules en bois dont la conception de l’un d’eux sera confié à un lycée professionnel dans le cadre d’un projet de fin d’études. Une portion dite "dual" permettra également aux athlètes de se mesurer en un contre un.

Une zone technique implantée dans le champ du taureau
Pour cette partie, "on a profité de la particularité du site pour faire des choses plus techniques" a expliqué Gille Ory, vice-président délégué à la culture, aux sports et aux équipements sportifs. Elle sera donc élaborée en préservant les deux tiers de la zone en exploitation agricole, tout en exploitant le secteur "sportivement le plus intéressant". Elle comportera des éléments tels que des pierriers ou encore des obstacles de type "step down" ou "mikado".
Zone technique. © Grand Besançon Métropole

Évalué à un coût total de 395.000€ HT (475.000 TTC), le projet sera pris en charge à hauteur de 118.500€ par le Département du Doubs, de 118.500€ par la Région, tandis que l’ANS et GBM apporteront chacun 79.000€. Grand Besançon Métropole a également précisé que des démarches étaient actuellement en cours pour mobiliser des élèves de lycées professionnels pour la réalisation d’éléments structurants en bois (chiffrés à 100.000€), ce qui permettrait une probable diminution des coûts.
Un circuit pensé en vue d’une labelisation par la fédération
Selon Gilles Ory, des structures sportives se sont déjà montrées intéressées pour assurer le fonctionnement du site, ce qui n’empêchera pas un accès libre à toute la population. Le site a également été voulu pour que "chacun puisse utiliser les zones indépendamment" mais également pensé pour une "configuration nationale en regroupant les trois secteurs afin d’en faire à terme un circuit labellisé par la fédération française de cyclisme" comme nous explique le vice-président dans notre vidéo.
Le but du conseil communautaire est que GBM se déclare compétente pour réaliser cet équipement et en assure la maîtrise d’ouvrage. La Ville de Besançon assurera l’entretien des parcelles supports des traces du stade, tandis que GBM prendra à sa charge l’entretien des itinéraires VTT.
Si le projet est voté ce jeudi soir, les travaux débuteront à la mi-janvier 2026 pour une livraison prévue en mai 2026.