Chaleur au travail : de nouvelles obligations pour les employeurs dès le 1er juillet

Publié le 12/06/2025 - 09:30
Mis à jour le 11/06/2025 - 17:02

Un décret publié le 27 mai 2025 impose aux employeurs de nouvelles obligations pour protéger les salariés des effets de la chaleur. Ces mesures entreront en vigueur à partir du 1er juillet 2025 et visent à prévenir les risques liés aux épisodes de fortes températures, de plus en plus fréquents.

 © D Poirier
© D Poirier

Selon le communiqué de la Direction de l'information légale et administrative, ces dispositions visent à ”protéger les salariés contre les risques liés à la chaleur, tels que : la dégradation des conditions de travail ; les accidents du travail ; la fièvre ; la migraine ; les crampes ; la déshydratation, les coups de chaleur…"

Des seuils de vigilance précisés

Le texte distingue plusieurs niveaux de vigilance météorologique définis par Météo-France :

  • Vigilance verte : période de veille saisonnière sans vigilance particulière ;
  • Vigilance jaune : pic de chaleur de 1 à 2 jours, présentant un risque pour la santé en lien avec l’activité ;
  • Vigilance orange : période de canicule intense et durable, à risque sanitaire pour la population exposée ;
  • Vigilance rouge : canicule extrême par son intensité, sa durée et son étendue géographique, avec fort impact sanitaire.

Un ”épisode de chaleur intense” correspond à l’activation des niveaux jaune, orange ou rouge. En particulier, les ”périodes de canicule” (vigilance orange ou rouge) ouvrent droit à des indemnisations d’arrêts de travail dans les entreprises du BTP.

Une série de mesures obligatoires

Le décret du 27 mai 2025 impose à l’employeur une série d’actions pour limiter l’exposition des travailleurs à la chaleur :

  • ”utilisation de procédés de travail ne nécessitant pas d'exposition à la chaleur (ou nécessitant une exposition moindre)” ;
  • ”adaptation de l'organisation du travail (comprend les horaires de travail) pour limiter la durée et l'intensité de l’exposition" ;
  • installation de protections techniques comme ”pare-soleil, ventilateurs, brumisateurs…" ;
  • augmentation de l’accès à l’eau potable fraîche : l’employeur doit fournir une ”quantité d’eau potable fraîche suffisante” et, ”en l’absence d’eau courante”, au moins 3 litres par jour par travailleur ;
  • mise à disposition ”d’équipements de protection individuelle” adaptés ;
  • ”information et formation adéquates des travailleurs » sur la conduite à tenir et l’utilisation correcte des équipements.
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