Covid-19: le déconfinement en question, sueurs froides pour la culture

Publié le 09/12/2020 - 07:10
Mis à jour le 08/12/2020 - 14:27

La France sortira-t-elle du confinement comme prévu au 15 décembre 2020 ? Face à un virus du Covid-19 toujours actif à l’approche de Noël, l’exécutif n’exclut pas de modifier ses plans, donnant des sueurs froides au monde de la culture.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

La perspective d'échouer à atteindre mi-décembre le seuil de 5.000 cas détectés du nouveau coronavirus place le gouvernement face à un dilemme, car Emmanuel Macron en a fait une condition pour entrer dans la deuxième phase d'allègement des mesures sanitaires, après la réouverture des commerces le 28 novembre 2020.

"Le 15 décembre, si nous sommes bien arrivés autour des 5.000 contaminations par jour et environ 2.500 à 3.000 personnes en réanimation (...) le confinement pourra être levé" et remplacé par des couvre-feux de 21h à 6h, excepté les 24 et 31 décembre, avait promis le chef de l'Etat. "Nous pourrons donc à nouveau nous déplacer, sans autorisation, y compris entre régions, et passer Noël en famille" tandis que "les salles de cinéma, les théâtres, les musées pourront reprendre leur activité", avait-il aussi dit.

"Est-ce que les chiffres demanderont de revoir la copie annoncée ? C'est trop tôt pour le dire", affirme-t-on désormais dans l'entourage du Premier ministre Jean Castex, qui prendra la parole jeudi, au lendemain d'un nouveau conseil de défense.

De quoi plonger les exploitants de cinéma ou de salles de théâtres dans une énième période d'incertitude.vous avez vu ça ? Margaret Keenan s'est fait vacciner ...juste avant William Shakespeare... on voit ça qu'outre-Manche.. pardon pour mon chauvinisme... can't help it

"C'est les montagnes russes émotionnelles, on n'est plus sûrs de rien", témoigne Aurélie Delage, patronne du Mégarama de Garat (Charente) et représentante des exploitants de taille moyenne à la Fédération des cinémas. Ne pas rouvrir le 15, "ce serait un vrai coup dur, un coup de massue" alors que "les salles se sont préparées à rouvrir, ont fait leurs programmes, ont remis en place leurs équipes".

"impact psychologique"

Après avoir atteint un pic à plus de 50.000, voire 60.000 nouveaux cas enregistrés certains jours fin octobre, la circulation du Covid-19 a diminué sensiblement jusqu'à atteindre 10 à 11.000 cas par jour en moyenne fin novembre.

Mais la semaine dernière, ce nombre s'est maintenu autour de 10.000 nouveaux cas quotidiens et la France est "encore loin de l'objectif de passer sous la barre des 5.000", qui sera "très difficile" à atteindre, a prévenu le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

Au niveau hospitalier, le nombre d'entrées sur une semaine stagne aussi depuis plusieurs jours à 8.500 environ, alors qu'il avait fortement baissé aussi.

Principale crainte: que la circulation du virus ne soit pas assez basse au moment critique des fêtes de Noël et du jour de l'An, quand les réunions familiales vont se multiplier et faire courir le risque d'un redémarrage.

Face à cette nouvelle donne, l'exécutif choisira-t-il de réadapter le déconfinement ? Avec des couvre-feux plus tôt ? En se montrant plus strict sur la réouverture des musées, théâtres ou cinémas?

"C'est une balance bénéfice risque. D'un côté il y a le risque de faire redémarrer l'épidémie", mais "je ne pense pas qu'elle redémarrerait à l'intérieur d'un théâtre ou d'un cinéma (...) Et l'impact psychologique, social, économique est quand même de plus en plus important", a fait valoir sur France Inter le chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière, Eric Caumes.

"Moi, j'en ai marre. Merde ! Je me pose la question de rouvrir malgré tout, avec un protocole sanitaire bien strict", assure à l'AFP Arnaud Vialle, patron du Rex à Sarlat (Dordogne) qui s'est préparé pour rouvrir le 15 décembre, du sapin de Noël aux séances réservées pour les enfants des écoles de la ville. "Je suis scandalisé, parce que les grandes surfaces peuvent accueillir tout le monde", ajoute-t-il.

"Je ne sais plus combien de fois on a annulé reporté, annulé reporté, on fait ça depuis le mois de mars", soupire aussi Benoît Lavigne, directeur général du Théâtre Lucernaire à Paris. "C'est épuisant et décourageant pour les équipes et pour le public, avec un sentiment d'incompréhension. Dans les théâtres et dans les cinémas, toutes les règles sont respectés et à côté de ça, le 24 et 25 il n'y a aucune restriction, les gens peuvent partir en train et en avion ; ça n'a pas de sens".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Culture

Musée d’Arts et du Temps : “Nous sommes inquiets pour la santé des agents” (intersyndicale)

Emmanuelle Monnin pour le syndicat Sud CT 25, accompagnée de Sophie Caron, pour Force ouvrière a indiqué "être inquiète" pour les agents, notamment suite à des problèmes de management de la part de Laurence Madeline, la directrice des musées d’arts et du Temps. L’intersyndicale lance également un appel à la maire de Besançon…

Une manifestation contre la répression des free party à Besançon

Suite à une initiative nationale lancée par le compte Instagram ”Tekno anti-répression”, le collectif Franche-Comtek appelle à manifester dans les rues de Besançon samedi 13 avril 2024. Objectif : protester contre ”la politique répressive que mène l’Etat à l’encontre des free party depuis plus de 30 ans et plus particulièrement ces cinq dernières années.”

La Citadelle de Besançon met la biodiversité à l’honneur…

Pour mettre en lumière les projets de conservation d’espèces précieuses soutenus par l’équipe du parc zoologique, le muséum organise à la Citadelle de Besançon du 16 avril au 29 mai 2024 une saison de sensibilisation, le "Printemps de la biodiversité". Sept après-midi seront ainsi dédiées à la découverte d’espèces fascinantes, de leurs environnements fragilisés et des actions mises en œuvre pour leur protection. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.44
nuageux
le 19/04 à 3h00
Vent
2.1 m/s
Pression
1024 hPa
Humidité
94 %