Des soirées entre "covidés" à Besançon... qui donnent une sensation de "liberté totale"

Publié le 12/01/2022 - 16:02
Mis à jour le 16/01/2022 - 08:03

Depuis le milieu de la cinquième vague de la Covid-19 et plus particulièrement depuis l’arrivée fulgurante du variant Omicron, beaucoup plus contagieux, des soirées d’un nouveau genre ont vu le jour. En cercle privé, elles réunissent exclusivement des personnes positives à la Covid-19… Témoignages de Bisontines et Bisontins qui en ont fait l’expérience.

Des soirées entre personnes positives à la Covid-19... Qui l'aurait cru ? C'est pourtant ce qu'il s'est passé pendant les fêtes et c'est encore le cas en ce moment. La variant Omicron est tellement contagieux que les personnes positives ne sont pas rares, au contraire. Au lieu de s'isoler complètement, certains préfèrent se réunir entre "covidés" et trouvent vraisemblablement un goût de liberté, perdu depuis mars 2020...

En visio avec la famille "non covidée"

Notre premier témoignage parle de Noël dernier. Martin devait réunir toute sa famille chez lui, 12 personnes en tout. Sauf que 8 personnes ont été testées positives la veille du 24 décembre, dont Martin et sa compagne. "On a tout de suite pensé qu'on devait rester chacun chez soi et après avoir discuté avec Caroline, ma chérie, on a proposé aux autres membres de la famille positifs et vaccinés s'ils ne préféraient pas que l'on se réunisse entre covidés", nous explique Martin, "et tout le monde était d'accord pour maintenir le réveillon à la maison et du coup, sans les personnes négatives, malheureusement".

Finalement, les membres de la famille de Martin qui n'avaient pas la Covid se sont retrouvés entre eux, à quatre. "De notre côté, on a passé une très bonne soirée, en oubliant les gestes barrières, l'aération de la maison toutes les 5 minutes, on s'est embrassés lorsqu'on a échangé nos cadeaux, un vent de liberté a soufflé le temps d'une soirée", se remémore l'hôte, "mais les autres membres de la famille non covidés nous ont manqués, seul point noir de ce moment, même si on a fait une visio lors de l'apéritif, ce n'était pas pareil."

"Pour la première fois depuis longtemps, on a pensé à rien"

Thomas devait partir à Avoriaz avec son ami le 30 décembre pour fêter la nouvelle année avec des amis. Finalement il s'est retrouvé obligé de rester à Besançon. "Je m'étais fait vacciné pour la troisième fois deux jours avant, nos valises étaient dans le couloir, on était prêts à partir, mais nous avons appris que nous étions tous les deux positifs à la Covid-19, nous étions écoeurés", nous raconte-t-il.

Le lendemain, une amie de Thomas l'appelle, elle aussi positive au virus, et lui propose de faire le réveillon de la Saint Sylvestre chez elle. Une troisième invitée, atteinte de la Covid-19 également, est conviée. L'ami de Thomas, ayant des symptômes ne lui permettant pas de faire la fête, restera à la maison. Pour les autres, plus en forme, ce sera soirée entre "covidés" !

Au programme : danse, déguisement, boissons… et liberté. "Pour la première fois depuis longtemps, on a pensé à rien, c'était comme avant, on ne se posait aucune question, il n'y avait pas de nom sur les verres, il n'y avait pas de distance, pas de masque, on était libre", se souvient Thomas, "on était insouciant, comme une impression de revivre comme avant."

"On a dansé, on a bu, on a ri et le tout sans distance physique, on s'est fait des bisous, des câlins"

C'est aussi ce sentiment qu'a ressenti Audrey lorsqu'elle a organisé une soirée avec ses amis "covidés" le 7 janvier. Tous sans symptôme, vaccinés, les 8 amis se sont réunis pour fêter l'anniversaire d'Audrey, ses 20 ans. "J'ai été testée positive au Covid deux jours avant le jour de mon anniversaire, j'ai pété les plombs !" nous explique-t-elle, "il n'était pas concevable que je reste seule pour mes 20 ans après mes 19 ans catastrophiques."

Elle a donc, malgré elle, contacté ses amis pour les prévenir qu'elle ne fera rien pour son anniversaire dans l'immédiat. En réponse, tous lui ont affirmé qu'ils étaient eux aussi positifs ! "Je n'en revenais pas, j'ai donc conservé ma soirée et j'ai pu réunir tous mes potes, c'était génial", se réjouit encore Audrey. "On a dansé, on a bu, on a ri et le tout sans distance physique, on s'est fait des bisous, des câlins, ça faisait des mois qu'on n’avait pas pu faire ça", c'était vraiment la liberté et ça nous a donné une dose énorme de bonheur pour surmonter la suite", conclut-elle.

Test positif demandé à l'entrée de l'appartement…

Notre dernier témoignage est celui de Coline qui a participé à une soirée entre amis sans occasion particulière le 8 janvier dernier. "Un ami, Mathieu, a ni plus ni moins organisé une soirée entre covidés", nous explique-t-elle, "l'idée était de réunir tous ses amis positifs au Covid pour ne pas passer un samedi soir tout seul." Mathieu a envoyé un SMS à ses amis proches pour les informer de son test positif et par la même occasion d'inviter toutes celles et ceux qui sont dans la même situation à une soirée chez lui.

"Je crois que sur les 10 SMS qu'il a envoyé, 7 personnes ont confirmé leur présence à sa grande surprise", précise Coline, "dont moi". Pas de dress-code particulier, mais au lieu de présenter un pass vaccinal, les invités devaient apporter le résultat de leur test positif et le présenter à l'entrée de l'appartement. "L'idée n'étant pas non plus que certains viennent en étant négatifs et qu'ils repartent positifs, Mathieu ne souhaitait pas faire un cluster ni participer à la propagation du virus".

Résultat : les 7 copines et copains se sont réunis dans l'appartement de Mathieu pour une soirée "chaleureuse" nous confie Coline. "On a pu discuter sans distanciation, sans masque, sans se détruire la peau au gel hydroalcoolique, je crois même qu'on a échangé quelques verres sans faire exprès, preuve qu'on a vécu dans l'insouciance absolue le temps d'une soirée… quelle liberté !" nous raconte Coline, déjà nostalgique.

Quel paradoxe ! Ces témoins ont retrouvé une liberté perdue en cercle clos, alors qu'elles n'avaient pas le droit de voyager, de se rendre à l'école, au travail, voire de sortir de chez elles, les recommandations étant l'isolement des positifs à la Covid-19...

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Santé

Depuis dimanche 1er octobre, le pain est moins salé…

À l'occasion du Salon international de l'agriculture le 3 mars 2022, Bruno Ferreira, Directeur général de l'alimentation, et Grégory Emery, Directeur général adjoint de la Santé, ont signé un accord collectif volontaire avec l'ensemble des acteurs de la filière de la boulangerie, dans le cadre du Programme national de l'alimentation et de la nutrition 2019-2023 (PNAN). L'objectif : réduire d'environ 10% des teneurs en sel dans le pain en moins de 4 ans.

Champignons en Bourgogne Franche-Comté : les conseils pour faire une bonne cueillette

Depuis juillet, la plupart des champignons comestibles sont cueillables dans les bois de Bourgogne Franche-Comté et cette période continue jusqu’en octobre. Attention, les cueilleurs n’ont droit qu’à 3,5 kilos par jour et par personne. Voici les conseils de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) pour réussir votre cueillette sans vous intoxiquer.

Challenge pour le don du sang par équipes à Besançon : place aux inscriptions

Du 6 novembre au 4 décembre 2023, le challenge inter-organismes pour le don de sang de Besançon marquera son retour. Toutes les entreprises, associations et structures bisontines seront invitées à participer à ce don du sang "inédit". Les inscriptions sont ouvertes. Objectif : dépasser la barre des 60 équipes !

Octobre Rose 2023 : quel programme à Besançon ?

Octobre Rose approche à grands pas. Campagne annuelle de sensibilisation au dépistage du cancer du sein, les personnes âgés entre 54 et 74 ans seront invitées à réaliser une mammographie de dépistage. Des actions et une sensibilisation essentielles, mises en places dans les régions comme en Bourgogne-Franche-Comté, notamment grâce à un programme tout le mois d'octobre.

Au CHU de Besançon, des casques virtuels pour détourner les enfants de la douleur

Grâce à un don du Crédit Agricole Franche-Comté officialisé mardi 26 septembre 2023, le CHU de Besançon et plus particulièrement le service pédiatrique, va pouvoir proposer des casques de réalité virtuelle à des enfants lors de gestes médicaux douloureux… Objectif : détourner l’attention des jeunes patients.

Arrêt maladie : il est désormais possible d’obtenir des congés payés

Afin de se mettre en conformité avec le droit de l’Union européenne (UE), la Cour de cassation a déposé plusieurs arrêts dans lesquels elle améliore les droits des salariés aux congés payés. Depuis le 13 septembre 2023, elle permet l'acquisition de congés payés pendant un arrêt de travail pour maladie ou accident non professionnel, informe le service-public.fr.

1,55 million d’euros de fraudes détectées par l’Assurance maladie dans le Doubs en 2022…

Le chiffre est pharamineux. En 2022, les fraudes à l’Assurance maladie ont augmenté de 38 % par rapport à 2021. Au total, le préjudice s’étend sur 88 dossiers. 55 actions contentieuses ont été décidées suite à des fautes ou fraudes. Fabienne Jacquemard, directrice de la CPAM du Doubs, nous en parle...

Le Tour de France pour la santé bientôt au parc Micaud à Besançon

Depuis le 11 septembre 2023, le "Tour de France pour la santé" est lancé. Cette intiative réunit plus d'une quarantaine d’organisations et de collectifs, mobilisés pour l’accès aux soins pour tous. Objectif : rassembler les acteurs "pour arracher enfin un budget à la hauteur des besoins des usagers et des personnels". La première étape du Tour de France pour la santé se déroulera à Besançon samedi 16 septembre 2023, de 15h à 18h au parc Micaud.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 20.45
partiellement nuageux
le 01/10 à 18h00
Vent
1.47 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
64 %