Deux cas de légionellose signalés en Haute-Saône

Publié le 16/10/2014 - 11:05
Mis à jour le 16/10/2014 - 15:50

Deux cas de légionellose ont été signalés à l’Agence régionale de la santé en Haute-Saône les 15 septembre et 6 octobre 2014. Les investigations conduites par l’ARS démontrent que le problème vient de la contamination des réseaux d’eau chaude de la Clinique Saint Martin. Ils font actuellement l’objet d’un traitement de désinfection.

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Il s'agit dans le premier cas d'un homme de 55 ans qui travaille à la Clinique St Martin à Vesoul. Les premiers signes de la maladie sont apparus le 8 septembre. La maladie a évolué favorablement sous traitement adapté et il est retourné à domicile après guérison.

Le deuxième cas est un homme de 36 ans. Il a présenté les premiers signes de la maladie le 2 octobre et est encore hospitalisé. La maladie évolue favorablement à ce jour. Ce patient a effectué un séjour de 24 heures à la Clinique St Martin dans les 10 jours précédant le début de la maladie.

La clinique St Martin, le facteur commun

L'unité territoriale en santé environnement (UTSE 70) de l’ARS a mené des investigations environnementales (recherche d'une exposition à l'origine de ces légionelloses dans les 10 jours qui ont précédé l'apparition des signes) en lien avec les deux personnes. Il ressort de cette enquête que les deux personnes ont pu être exposées à la Clinique St Martin : la première dans le cadre de son travail aux cuisines  et la seconde lors de son séjour. Les premiers résultats des analyses d’eau effectuées sur les réseaux d'eau chaude sanitaire de la clinique par le laboratoire agréé de Vesoul mettent en évidence un taux de légionelles supérieur au seuil réglementaire de 1000 UFC (Unités Formant Colonies) en plusieurs points.  

Dans l'attente des résultats des prélèvements d'eau, l'ARS indique que "la directrice de la clinique a pris toutes les mesures préventives nécessaires avec installation de filtres anti?légionelles dans l'ensemble des douches". Des opérations de désinfection des réseaux sont en cours sous le contrôle de l’ARS.

De nouvelles analyses seront réalisées pour s’assurer de la disparition de toute contamination. La directrice de l'établissement a entrepris d'informer tous les patients ayant séjourné dans l'établissement durant les dix derniers jours. Il leur est recommandé de contacter leur médecin en cas d'apparition de symptômes pouvant évoquer la maladie. Des filtres antilégionelles ont été installés par la direction de la clinique dans l'ensemble des douches et des opérations de désinfection des réseaux d'eau sont en cours sous le contrôle de l'ARS. 

La clinique Saint-Martin de Vesoul est un établissement chirurgical d'une soixantaine de lits, qui emploie 90 personnes. 

Qu'est-ce que la légionellose ?

La légionellose, qui ne se transmet pas entre deux personnes, affecte principalement les adultes fragiles et se traduit par un état grippal avec une 
forte fièvre et une toux sèche. Il s'agit d'une infection des poumons provoquée par inhalation des vapeurs d’eau chaude (aérosols) contaminées par une bactérie appelée légionelle. Le développement des légionelles dans l’eau est favorisé par les conditions présentes dans les différentes installations dites "à risques" comme les réseaux d’eau chaude, les circuits des tours aéro?réfrigérantes, les bains à bulles et les humidificateurs d’air ambiant... Le risque se situe essentiellement au niveau des douches car elles génèrent des aérosols d’eau chaude pouvant être directement inhalés. La légionellose qui affecte principalement les adultes fragiles se traduit par un état grippal avec forte fièvre et une toux sèche. Dans 30 % des cas elle peut évoluer vers une insuffisance respiratoire aigüe et des défaillances multiples d'organes et conduire au décès. La période avant les premiers signes de la maladie est de 2 à 10 jours. La légionellose n'est pas contagieuse et ne se transmet pas entre deux personnes. Le diagnostic médical est réalisé à partir des signes cliniques et d’examens bactériologiques (recherche d’antigène spécifique dans les urines et  culture de la bactérie à partir de prélèvements pulmonaires.

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