Le "plan école-crèche" a déjà permis de rénover cinq écoles, dont l’école Viotte, un projet initié en janvier 2024 et évalué à 5 190 000 euros. Dans une semaine, l’établissement accueillera les élèves dans des locaux modernisés et une cour végétalisée.
À ce jour, le bilan du plan de rénovation énergétique fait état de cinq écoles rénovées sur une douzaine, laissant encore sept chantiers, soit entamés, soit prévus pour le prochain mandat. Jean-Luc Leguay, directeur du département architecture et bâtiments de la Ville de Besançon, précise : "Certains chantiers viennent de démarrer, donc ça va déborder jusqu’à 2027, financièrement jusqu’à 2028."
« des consommations moindres »
Au début de l’été, l’équipe en charge du plan a constaté des effets positifs sur les chantiers achevés. Claudine Caulet indique : "On a des consommations moindres." Jean-Luc Leguay ajoute que des progrès sont encore possibles : "On a identifié des marges d’amélioration sur les usages et sur la ventilation nocturne."
Bien que les bâtiments soient conçus pour être plus résistants, un bon usage est primordial pour garantir des conditions de vie optimales. La ventilation nocturne pose des défis : "comment est-ce qu’on fait entrer du frais, tout en garantissant qu’il y ait pas d’intrusion, que s’il y a un orage, une pluie intense nocturne, on va pas inonder l’école", indique Jean-Luc Leguay.

Néanmoins, de nombreuses évolutions sont à observer, notamment l’installation de brises soleils orientables (BSO) pour protéger les salles du soleil. "Ces écoles-là n’avaient pas d’ombre à l’intérieur", souligne Jean-Luc Leguay.
Une transformation des locaux
Avec le départ de l’Association des Paralysés de France (APF), l’école Viotte a récupéré leurs locaux de "250 m²", permettant de "repenser l’organisation de l’école et de créer un restaurant scolaire digne de ce nom". Il s'agit de la première installation de ce type à Besançon, ajoute Claudine Caulet : " c'est vraiment notre premier, on est émus".

Elle rappelle d’ailleurs que depuis le début du mandat, plus de 500 places en cantine ont été créées, et plus de 800 depuis l’année qui précède le mandat : "on a jamais accueilli autant d’enfants en restaurant scolaire". Ce self sera opérationnel après les vacances de la Toussaint, le temps de former le personnel.
Une cour végétalisée
Dans le cadre d’un plan de végétalisation doté d’un budget annuel de 1 million d’euros, la cour de l’école Viotte a été entièrement repensée. Elle comprend des buttes végétales, des arbres et des arbustes, ainsi que des zones conservées en béton, "pour les activités physiques, qui nécessitent du rebond de ballon, de la course… " précise l’adjointe à l’éducation.
Ce chantier de végétalisation est le huitième du genre, comme l’explique Johnny Magnenet, visant à lutter contre les îlots de chaleur : "ces espaces qui sont en pleine terre, accumulent beaucoup moins la chaleur (…) ce travail est fait pour désimperméabiliser des espaces, pour que l’eau puisse s’infiltrer dans le sol".

Au-delà de l’aspect technique, les élus soulignent l’importance de créer des environnements favorables à l’épanouissement des enfants : "pour qu’ils grandissent dans un jardin plutôt que dans un parking", indique Johnny Magnenet. Il explique que sont aussi installés des structures qui ne sont pas des aires de jeux, pour que les enfants "développent leur imaginaire, leur créativité, leur mobilité".
Cette végétalisation porte déjà ses fruits, comme le souligne Claudine Caulet: "à Brossolette, les enfants ne disent plus « on descend en récré » ils disent « on descend dans le parc »". Dans un film intitulé "silence, ça pousse" réalisé sur cette même école, les enfants témoignaient d’une nouvelle dynamique dans la cour : "ça change tout, on joue avec les petits, on joue avec les filles…"