Écoquartier des Vaîtes : le tribunal administratif donne raison aux associations

Publié le 21/02/2023 - 17:26
Mis à jour le 22/02/2023 - 10:29

Dans un jugement en date du 21 février, le Tribunal administratif de Besançon a remis en cause le projet d'écoquartier des Vaites et donné gain de cause aux associations écologistes qui réclament désormais l’abandon total du projet.

L’arrêté du préfet du Doubs du 18 mars 2019 portant dérogation à l’interdiction de détruire, altérer, dégrader des sites de reproduction ou des aires de repos de spécimens d’espèces animales protégées et de capturer ou enlever de tels spécimens dans le cadre du projet urbain du quartier durable des Vaîtes. 

Pour rappel des faits, l’aménagement de l’éco-quartier des Vaîtes à Besançon, avait été confié à la société publique locale (SPL) Territoire 25 et impliquait la destruction de l’habitat d’espèces protégées en méconnaissance des dispositions de l’article L. 411-1 du code de l’environnement. Toutefois, l’article L. 411-2 du même code permettait au préfet du Doubs de délivrer des dérogations aux interdictions de détruire des espèces protégées. Une dérogation préfectorale de ce type avait donc été accordée le 18 mars 2019 à la SPL Territoire 25 afin que cette dernière puisse poursuivre l’aménagement de l’éco-quartier.

Un projet pas considéré comme "d'intérêt public majeur"

En réaction, le 12 avril 2019, l’association "Les Jardins des Vaites", l’association "France Nature Environnement 25-90" et trois particuliers ont demandé l’annulation de cette dérogation accordée par le préfet au tribunal administratif de Besançon.

Suite à cette requête, le tribunal a donné gain de cause aux associations. Il a estimé que le projet d’aménagement ne pouvait être autorisé en raison des "atteintes portées aux espèces protégées"et qu'il ne répondait d'ailleurs pas à une "raison impérative d’intérêt public majeur".

L’association des jardins des Vaites s’est empressée de saluer cette "nouvelle victoire judiciaire" sur son compte Facebook en exigeant désormais "l’abandon total du projet d’écoquartier". Pour l’association, "la balle" est désormais "dans le camp de la mairie".

"Ce choix, dont certains se félicitent, est celui de l’immobilisme"

Dans un communiqué de Hasni Alem, adjoint quartier à la ville de Besançon Palente - Orchamps - Clairs-Soleils - Vareilles, il est indiqué :

"Nous prenons acte de cette décision même si nous en étonnons, la crise du logement que vit notre territoire actuellement ne semble pas avoir été jugé à sa juste valeur… Face à ce fait, nous continuons à souhaiter qu’un projet de construction puisse se développer sur les Vaîtes, en prenant bien sûr en compte les éléments judiciaires, car nous sommes inquiets devant le peu de constructions qui ont lieu sur notre ville. 

Ce choix, dont certains se félicitent, est celui de l’immobilisme et de l’acceptation d’une ville à deux vitesses : la verdure et l’espace pour ceux qui le peuvent, le béton et la promiscuité pour les autres.

A ceux réclamant à cor et à cri de construire ailleurs nous demandons où ? Le phénomène d’étalement urbain, la mise en place du zéro artificialisation nette, la démolition de certains logements dans les quartiers populaires, l’augmentation de l’immobilier (et donc des loyers), obligent à de nouvelles constructions afin de répondre aux défis sociaux et écologiques. Cette raréfaction de l’offre de logements entraîne dès à présent par la pression des prix à la hausse une fuite d’un certain nombre de familles sur la périphérie voire au-delà. Ce constat est particulièrement fort concernant les primo-accédant qui subissent la double peine ;  une impossibilité de se loger sur Besançon dans des logements souhaités et une défiance des banques qui les empêchent d’emprunter.

Nous nous refusons à accepter ce fait accompli et appelons l’ensemble habitants de notre ville à se poser cette simple question : Veut-on que notre ville devienne un archipel de verdure inaccessible dans un océan de béton pour pauvres ?"

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Justice

Procès Péchier : la réclusion criminelle à perpétuité requise contre l’ex-anesthésiste

+VIDÉO • Cette semaine s’est terminée ce vendredi 12 décembre avec la deuxième et dernière partie du réquisitoire du ministère public au procès de Frédéric Péchier, anesthésiste accusé de 30 empoisonnements dont 12 mortels entre 2008 et 2017. Les avocates générales, Thérèse Brunisso et Christine de Curraize se sont relayées pour aboutir aux réquisitions…

Procès Péchier : des uppercuts verbaux de Christine de Curraize assénés sur l’ex-anesthésiste

MISE À JOUR À 16H08 • Le ministère public a poursuivi ce vendredi 12 décembre 2025 devant la cour d’assises du Doubs son réquisitoire visant à convaincre le jury de la culpabilité de l’accusé Frédéric Péchier, jugé depuis le 8 septembre 2025. Les avocates générales Christine de Curraize et Thérèse Brunisso se sont relayées pour aborder plusieurs des 30 empoisonnements survenus en 2008 et 2017 pour lesquels l’ancien praticien est jugé. L’anesthésiste sera fixé ce vendredi à l’issue du réquisitoire sur la peine requise à son encontre.

L’anesthésiste Péchier, “un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer”, dit l’accusation

"Ce n'est pas un médecin que vous jugez, mais un criminel qui a utilisé la médecine pour tuer", a asséné jeudi 11 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'avocate générale Thérèse Brunisso, au début de ses réquisitions contre l'anesthésiste Frédéric Péchier.

Procès Péchier : les parties civiles fustigent le “crime du lâche”

Il a agi en "lâche" pour "transformer un lieu de soin en lieu de mort": les avocats des 30 victimes imputées à l'anesthésiste Frédéric Péchier et de leurs proches se sont dits convaincus mercredi 10 décembre 2025 de sa culpabilité, et ont souhaité qu'il soit "hanté" par leurs visages pendant de longues années en prison.

Procès Péchier à Besançon : “Pas de hasard ici, il n’y a que des rendez-vous avec la mort”

VIDEO • Ce mardi 9 décembre 2025, plusieurs avocats des parties civiles ont poursuivi leurs plaidoiries devant la cour d’assises de Besançon. Si certains tentent encore de comprendre ce qui s’est passé, d’autres, plus incisifs, accusent et rappellent les faits, dont les éléments "convergent tous" vers Frédéric Péchier.

Procès Péchier : le “traumatisme” de ses collègues, “victimes indirectes” des empoisonnements

Les médecins étaient "la cible", les patients "le moyen" : les avocats des collègues de Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, ont évoqué mardi 9 décembre 2025 le "traumatisme" vécu par ces anesthésistes "rongés par la culpabilité".

Au procès Péchier, des plaidoiries pour “mettre des mots” sur la douleur des victimes

Son crime était "tellement énorme": les avocats des 30 personnes que l'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé d'avoir empoisonnées au bloc opératoire, et de leurs proches, ont commencé à plaider lundi 8 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs, pour "mettre des mots" sur la douleur des victimes.

Procès Péchier : organisation de la fin du procès et modalités d’accès à la Cour d’assises pour le public

Le procès de Frédéric Péchier par la Cour d’assises du Doubs arrive à son terme. On fait le point sur l’organisation et les modalités d’accès à la Cour pour les deux dernières semaines de procès à Besançon, du 8 au 19 décembre 2025. 

Interrogé sur sa personnalité, Frédéric Péchier se dévoile enfin…

"On a dépiauté toute ma vie": souvent décrié par les parties civiles pour son manque apparent d'émotion, l'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour 30 empoisonnements (dont 12 mortels) au bloc opératoire, s'est livré de manière inédite vendredi 5 décembre 2025 devant la cour d'assises, en évoquant notamment sa famille.

Au Procès Péchier, des avis psy divergents sur le profil de l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois à Besançon pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, a-t-il le profil habituel d'un tueur en série? "Oui", a estimé une "profileuse" de la police devant la cour d'assises du Doubs, "non", a répondu à l'inverse un expert psychiatre jeudi 4 décembre 2025.

Procès Péchier : un psychologue dit n’avoir rien perçu d’alarmant chez l’accusé

L'anesthésiste Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour l'empoisonnement de 30 patients, dont 12 sont morts, "ne m'est pas apparu, pas une seule seconde, comme narcissique, manipulateur ou pervers", s'est étonné mercredi 3 décembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs un psychologue qui l'a reçu en consultation pour "épuisement professionnel". 

Frédéric Péchier, un anesthésiste “extrêmement brillant” à “l’ego démesuré” selon d’anciens collègues

Frédéric Péchier, jugé depuis trois mois pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, est un anesthésiste "extrêmement brillant" mais à "l'ego démesuré", ont témoigné mardi 2 décembre 2025 des praticiens qui l'ont cotoyé.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.38
ciel dégagé
le 13/12 à 00h00
Vent
1.03 m/s
Pression
1027 hPa
Humidité
93 %