Fermeture des magasins Tati : ceux Besançon et Dole sont concernés

Publié le 16/07/2019 - 16:00
Mis à jour le 16/07/2019 - 14:45

Le site historique du boulevard Barbès à Paris sera bientôt le seul Tati en France, son propriétaire depuis deux ans ayant décidé de fondre l’enseigne dans sa quasi-totalité au sein de Gifi, avec au passage la fermeture de 13 autres magasins Tati en difficulté. Ceux de Besançon et Dole sont donc concernés.

© google street view ©
© google street view ©

En 2020, "il ne restera qu'un seul Tati en France, celui de Barbès" à Paris, a annoncé mardi à l'AFP Philippe Ginestet, le président du groupe GPG, en précisant que la centaine d'autres magasins de l'enseigne au vichy rose passeront sous pavillon Gifi.

Cette "réorientation stratégique" répond à "une logique économique et sociale de préservation des emplois", les tests effectués par le groupe démontrant que les Tati déjà passés en Gifi dégagent de meilleurs chiffres d'affaires, a expliqué M. Ginestet, propriétaire des deux marques.

Annoncée mardi en CCE, elle s'accompagnera d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) visant à la fermeture des 13 magasins Tati "qui affichent des pertes durables" et la suppression des postes de 189 collaborateurs pour qui "des mesures de reclassement" seront mises en place.

Propriété du groupe Eram depuis 2004 après avoir été fondée en 1948 par Jules Ouaki, l'enseigne au vichy rose, en difficulté, avait été mise en vente en mars 2017 puis placée en redressement judiciaire.

Le groupe GPG de Philippe Ginestet, fondateur des magasins Gifi, avait été alors choisi pour reprendre les 109 magasins et 1.428 salariés, avec la promesse de maintenir l'enseigne Tati.

28 millions d'euros de pertes en 2018

"Pendant deux ans, nous avons tout fait pour sauver l'enseigne et les emplois, j'y tenais depuis le début", a affirmé M. Ginestet, mais les pertes de l'entité Tati ont été trop importantes en 2018, "de l'ordre de 28 millions d'euros", et "malheureusement" cette année elles le seront encore plus.

"On avait annoncé qu'on investirait 80 millions d'euros, on en a finalement investi 150 pour redresser cette équipe, notamment sur le textile avec l'embauche de 100 personnes", redynamiser l'enseigne, remettre les magasins en état, innover au niveau des concepts, ou encore faire de la publicité, avec un nouveau slogan : "chez Tati, t'as tout", a rappelé M. Ginestet. "On a totalement réinventé Tati de l'intérieur en deux ans" mais en vain, a-t-il plaidé.

Dans le même temps, Gifi, fondée en 1981 et spécialisée dans l'équipement de la maison à bas prix, a enregistré, lors de son exercice 2017-2018 clos au 30 septembre dernier, "un chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros, en croissance de 4,9%".

D'où la nécessité de "nous adapter pour repenser l'organisation globale du réseau dans une approche responsable vis-à-vis de nos équipes pour maintenir nos performances et nos emplois", a souligné M. Ginestet.

En 2019, "nous avons déjà passé 25 magasins Tati à l'enseigne Gifi et nous avons vu la différence en terme de chiffre d'affaires", a également affirmé le dirigeant. Pour donner un exemple, un Tati dégage environ 1.000 euros de chiffre d'affaires au mètre carré quand Gifi en fait 1.700, a-t-il précisé. Au total, 49 magasins seront concernés par cette évolution en 2019 et 2020.

Pour le dirigeant, "l'enseigne Tati a beaucoup souffert ces quinze dernières années", à tel point qu'on se demandait si elle existait encore. Or, aujourd'hui, "quand on évoque Tati, on parle toujours du magasin de Barbès, donc celui-là il faut le garder", pour les "fans de la marque", a estimé Philippe Ginestet.

Dans un communiqué, le groupe a par ailleurs fait savoir qu'un "collectif de managers" s'était constitué pour bâtir un "projet de redéploiement de 30 magasins choisis au sein du réseau Tati" -- qui seront cédés "pour un euro symbolique", a précisé M. Ginestet -- et faire évoluer l'offre, "avec une gamme renforcée par des produits de marque, en y intégrant davantage de déstockage", créant ainsi une nouvelle enseigne dont le nom sera communiqué ultérieurement.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Dermatose bovine : des milliers d’animaux sous haute surveillance dans le Doubs

Suite à un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) confirmé samedi dans le Jura, le préfet du Doubs a souhaité faire un point sur la situation dans le département ce 13 octobre 2025. Au total, 247 communes, sur les 563 du département, sont concernées. Des règles strictes de confinement sont en vigueur.

Sortie de crise de L’immobilier ? Des signes de reprise, mais qui restent contrastés !

PUBLI-INFO • Après deux années difficiles, le marché immobilier franc-comtois montre enfin quelques signes de reprise, portés par la détente des taux et le retour progressif des primo-accédants. Mais les freins persistent : coût du neuf, contraintes énergétiques et incertitudes économiques. Pour faire le point sur ces tendances et les perspectives du marché, Olivier Cassard, Responsable Marché de l’Habitat au Crédit Agricole Franche-Comté, livre son analyse.

En images – La Grande braderie d’automne de Besançon bat son plein !

DIAPORAMA • La Braderie d'automne organisée par l'Union des commerçants de Besançon a démarré dans les rues du centre-ville ce vendredi 10 octobre. Sous un soleil radieux, nombreuses et nombreux sont les visiteurs à venir faire de bonnes affaires depuis l'ouverture.

En difficulté financière, la boutique Goodiiz du centre-ville lance une cagnotte en ligne

Irving Sarrazin, gérant de la boutique Goodiiz, a lancé un appel à l’aide le 3 octobre dernier sur les réseaux sociaux pour tenter de sauver son commerce situé au 79 grande rue à Besançon. La raison ? 6.000€ de TVA réclamés "au pire moment" par l’Urssaf au gérant qui, face à un manque de trésorerie, ne voit d’autre solution que de demander de l’aide via une cagnotte en ligne

En Franche-Comté, les Casques Bleus accompagnent les chefs d’entreprise en détresse

L’association Casques Bleus 25 a tenu jeudi 9 octobre 2025 une conférence de presse à Besançon pour présenter son dispositif d’accompagnement des dirigeants d’entreprise en difficulté. Créée en janvier 2024, la structure départementale fait partie du réseau Casques Bleus France, né en 2018 dans le Nord Franche-Comté à la suite du suicide d’un chef d’entreprise.

Les associations de Bourgogne-Franche-Comté tirent la sonnette d’alarme : “Pas un euro, pas un centime de moins pour le monde associatif !”

Le Mouvement associatif de Bourgogne-Franche-Comté (LMA BFC) a tenu, mercredi 8 octobre 2025, une conférence de presse en visioconférence pour alerter sur la situation financière critique que traversent de nombreuses associations de la région et de la France entière. Animée par Estelle Jeannin, coordinatrice régionale, et Daniel Jacquier, secrétaire du Mouvement, cette rencontre a rassemblé plusieurs représentant·e·s associatifs venus témoigner de leurs difficultés et de leur engagement.

Subventions en chute libre pour les associations : le président de Aides Bourgogne Franche-Comté, dénonce “un sentiment de trahison”

TÉMOIGNAGE • Président de Aides Région Pores d’Europe (Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Hauts-de-France) et vice-président national de Aides, Emmanuel Bodoignet a livré ce mercredi 8 octobre lors d’une conférence de presse du Mouvement des associations de Bourgogne Franche-Comté un témoignage marquant sur la situation de l’organisation qui représente, confrontée à une chute brutale de ses financements.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.77
ciel dégagé
le 13/10 à 21h00
Vent
2.57 m/s
Pression
1023 hPa
Humidité
89 %