"Ce projet technocratique, annoncé par votre ministère le 20 juin, menace jusqu’à 6 000 officines, soit près de 30 % du réseau national. Nos territoires ruraux, déjà sinistrés médicalement, seront les premiers sacrifiés", a-t-elle déclaré dans sa question au gouvernement.
Des remises jugées vitales pour les officines
Jusqu’à présent plafonnées à 40 %, les remises commerciales représentent une part importante de la marge des pharmacies, notamment sur les médicaments génériques. La réforme prévoit de les abaisser à 20-25 %, voire 15 % pour les biosimilaires. Selon la députée, cela mettrait en péril l’équilibre économique de milliers d’officines et menacerait "20 % des emplois du secteur, soit près de 50 000 professionnels qualifiés".
”Dès aujourd’hui, les premières conséquences se feront sentir”
Géraldine Grangier a mis en garde contre des effets concrets à très court terme : "Dès aujourd’hui, les premières conséquences se feront sentir : arrêt des gardes, ralentissement administratif avec l’assurance maladie… Et dès septembre, c’est la suspension de la télétransmission, les licenciements, l’arrêt des campagnes vaccinales, et l’impossibilité de délivrer certains traitements".
Qualifiant la situation d’"effondrement silencieux" du système de santé de proximité, elle demande le retrait pur et simple du projet et le maintien du plafond actuel à 40 %.
Un appel à la responsabilité du gouvernement
La députée RN a conclu son intervention en soulignant le rôle central des pharmacies dans le système de santé français : "En France, ce sont 4 millions de personnes qui entrent chaque jour dans une pharmacie. Protéger les pharmacies, c’est protéger la santé des Français. Allez-vous enfin entendre la détresse des pharmaciens et des patients ? Ou faut-il attendre la grève générale annoncée pour septembre ?"
Géraldine Grangier a réaffirmé son soutien aux pharmaciens mobilisés et sa volonté de défendre un "maillage officinal fort, garant de l’accès aux soins pour tous".