Il tue l'amant de sa femme : l'accusé avait menacé de passer à l'acte

Publié le 27/03/2017 - 17:09
Mis à jour le 27/03/2017 - 17:31

devant les assises du Doubs, Francis Ledocq, 38 ans, a reconnu avoir tué l’amant de sa femme d’une trentaine de coups de couteau en août 2014 à Villers-le-Lac, où ils étaient tous domiciliés. En revanche, il nie avoir prémédité son geste. Une version contredit par la jeune femme de 29 ans… 

illustration © maCommune
illustration © maCommune

Il a tué l'amant de sa femme pour mettre un terme à une relation devenue impossible. Pendant l'été 2014, M. Ledocq, employé des chemins de fer suisses à Neuchâtel, découvre que son épouse a un amant, Stéphane Puig-Vernier, 35 ans, un voisin, employé dans le même centre commercial que sa compagne en Suisse. Devant ses dénégations, il place un enregistreur sous le lit conjugal dans sa maison, et il intercepte ainsi une conversation érotique entre les deux amants passée par Facetime. 

M. Ledocq donne alors le choix à sa compagne: soit elle accepte le divorce, soit il tue son amant. "Mais quand j'ai choisi de partir avec Stéphane, il a dit que si c'était comme ça, il changeait la donne et il a dit: +Soit tu le plantes, soit je te tue toi et je le tue après+", a déclaré la jeune femme, âgée de 29 ans, lundi devant les juges.

"Soit tu le plantes, soit je te tue toi et je le tue après…"

À plusieurs reprises, l'accusé menace de passer à l'acte, exhibant devant sa compagne un sécateur, du gros scotch, une corde, un couteau et de l'alcool à 90 degrés. "Il s'est senti complètement prisonnier d'une relation où il n'avait pas la force de partir et où sa femme ne voulait pas le quitter", expliquent ses avocats, Mes Jérôme Pichoff et Fabien Stuckle.

Quatre jours plus tard, le 4 août 2014, M. Ledocq s'est rendu au domicile de M. Puig-Vernier. Après un bref échange, il s'est emparé d'un couteau et lui a porté une trentaine de coups, notamment au cou. La victime a succombé à une hémorragie massive. 

M. Ledocq a ensuite franchi la frontière pour se rendre à Neuchâtel, où il a passé la nuit avant de se livrer le lendemain aux autorités helvètes. Me Vincent Braillard, avocat de la famille de la victime, a décrit l'accusé comme un homme "autoritaire", un "jaloux maladif", qui "a imposé pendant toutes ces années à son épouse son choix de vie".

L'avocat général, Arnaud Grécourt, a également relevé le sentiment de la femme de l'accusé de "vivre sous l'emprise" de son mari qui, selon elle, la "dominait", la "manipulait" et la "rabaissait". Le verdict est attendu ce mardi 28 mars 2017. 

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

stéphane puig

Procès d’un meurtre passionnel entre voisins

La Cour d’assises du Doubs juge Francis Ledocq, 38 ans, poursuivi pour le meurtre de l’amant de sa femme, tué d’une trentaine de coups de couteau en août 2014 à Villers-le-lac pour mettre un terme à une relation devenue impossible.

Justice

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Au procès Péchier, une anesthésiste “dévastée” par l’arrêt cardiaque de ses patients

Autrefois "pétillante", elle a quitté la clinique "dévastée" après l'empoisonnement présumé de sept de ses patients: le "lourd tribut" payé par une ancienne collègue de Frédéric Péchier, qu'il aurait en outre voulu évincer, a été au centre des débats lundi 20 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Disparues de l’A6 : le troisième homme suspecté du meurtre d’une adolescente en 1990 remis en liberté

Le troisième homme mis en examen pour le meurtre et le viol d'une adolescente de 13 ans en 1990 en Saône-et-Loire, l'une des affaires du dossier des disparues de l'A6, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a indiqué lundi 20 octobre 2025 le parquet de Nanterre, sollicité par l'AFP.

Montbéliard : un an ferme pour des menaces contre un chroniqueur de CNews

Un homme de 29 ans, déjà condamné pour apologie du terrorisme, a écopé de deux ans de prison, dont un ferme, pour de multiples menaces adressées, via le réseau X, au chroniqueur de CNews Erik Tegnér, à qui il reprochait ses positions sur le conflit à Gaza, a indiqué mercredi 15 octobre 2025 à l'AFP le procureur de Montbéliard (Doubs).
 

Procès Péchier : l’accusé admet un nouvel empoisonnement mais dont il n’est pas responsable

L'empoisonnement est la seule explication possible à l'arrêt cardiaque suspect d'un patient au bloc opératoire en 2009, a admis lundi 13 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, qui a continué toutefois à nier fermement en avoir été à l'origine.

Procés Péchier : syndrome rarissime ou empoisonnement, une double énigme médicale à la barre

Syndrome rarissime, ou intervention malveillante ? La cour d'assises du Doubs, qui juge l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier pour 30 empoisonnements, a remonté le temps jeudi 9 octobre 2025 pour tenter d'expliquer les arrêts cardiaques de deux patients en 2009 dans une clinique de Besançon.

Procès Péchier : “il n’y a pas de cas d’empoisonnement à la Polyclinique de Franche-Comté” selon l’anesthésiste

L'ex-anesthésiste Frédéric Péchier a contesté que trois arrêts cardiaques suspects survenus en 2009 à la Polyclinique de Franche-Comté, un établissement où il a exercé seulement six mois, aient été des empoisonnements, mardi 7 octobre 2025 devant la cour d'assises du Doubs.

Procès de Frédéric Péchier : un mois de procès et une défense fragilisée

Une défense ébranlée et un comportement abrupt à l'audience : après un mois de procès, l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier clame toujours son innocence dans 30 cas d'empoisonnements de patients, dont 12 mortels. Cet homme de 53 ans est soupçonné d'avoir frelaté des poches de produits anesthésiants de patients âgés de 4 à 89 ans afin de provoquer un arrêt cardiaque, dans deux établissements de Besançon.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.12
légère pluie
le 30/10 à 00h00
Vent
5.95 m/s
Pression
1005 hPa
Humidité
91 %