Jean Castex annonce "un bouclier tarifaire" contre la flambée des prix de l'énergie

Publié le 01/10/2021 - 06:54
Mis à jour le 01/10/2021 - 09:10

Le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi « un bouclier tarifaire » avec le blocage du tarif réglementé du gaz jusqu’en avril et la limitation de la hausse de l’électricité face à la flambée des prix de l’énergie.

 © Capture TF1
© Capture TF1

Depuis plusieurs jours, la pression monte sur le gouvernement, conscient que ce bond de la facture énergétique « inquiète beaucoup les Français », a reconnu le porte-parole Gabriel Attal.

Face aux hausses constantes depuis des mois (57% depuis janvier), "il n'y aura plus d'augmentation du prix du gaz" après celle de 12,6% de vendredi, a assuré le Premier ministre, en fixant l'échéance à avril 2022, horizon à partir duquel "le prix du gaz devrait dégringoler".

"Donc nous avons à gérer une bosse" jusqu'au printemps 2022, a observé le Premier ministre qui promet "d'accompagner" les distributeurs.

Ce blocage concerne les cinq millions de personnes dont les contrats sont aux tarifs réglementés ou indexés sur ces tarifs. En revanche, les entreprises ne sont pas concernées.

Concernant les tarifs de l'électricité, qui devaient eux aussi connaître une nouvelle augmentation aux alentours de 12% en début d'année prochaine selon les prévisions du gouvernement, M. Castex a aussi promis de limiter cette hausse à "4%" en 2022, en baissant une taxe.

Et si ces mesures de modération ne suffisaient pas, le Premier ministre a assuré que le chèque énergie serait encore revalorisé, après un coup de pouce de 100 euros déjà consenti pour 5,8 millions de bénéficiaires au mois de décembre.

"Il y a des marges de manoeuvre car nous avons des rentrées supplémentaires avec cette hausse des prix du gaz", qui signifie rentrées fiscales supplémentaires pour l'Etat, avait auparavant souligné Barbara Pompili.

Intervenant après une chute en 2020 liée à la récession due à l’épidémie de Covid-19, le bond actuel des tarifs s'explique par une conjonction de raisons: stocks bas, forte demande avec la reprise économique, absence volontaire ou non de la Norvège et de la Russie d'augmentation de leurs livraisons, spéculation sur les matières premières...

"Nous n’avons pas bâti pendant des décennies notre indépendance énergétique autour du nucléaire pour être dans la main de Vladimir Poutine", a affirmé Bruno Le Maire, accusant le président russe de "jouer sur cet approvisionnement pour faire monter les prix".

Le régulateur de l'énergie a annoncé lundi une hausse de 12,6% TTC, effective vendredi, des tarifs réglementés du gaz appliqués par Engie, dans le sillage de la hausse des cours sur le marché. Ils avaient déjà augmenté de 8,7% au 1er septembre, après plus de 5% en août et près de 10% en juillet.

L'évolution des prix est directement liée aux fluctuations du gaz et à la hausse du prix des quotas de CO2.

Les ministres de l'Economie Bruno Le Maire et de l'Ecologie Barbara Pompili ont par ailleurs écrit au président de l'Eurogroupe, Paschal Donohue, pour appeler à une plus grande coopération entre pays européens, et demander une révision du fonctionnement du marché de l'électricité.

Le pouvoir d'achat en question

Au-delà de l'enjeu social, l'exécutif cherche à désamorcer les risques d'un mouvement de protestation rappelant les "gilets jaunes", et qui s'était cristallisé à l'automne 2018 autour de l'augmentation du prix des carburants automobiles.

Or, Emmanuel Macron compte faire en partie campagne, s'il se représente, en se présentant comme le défenseur du pouvoir d'achat des Français qui, malgré la crise du Covid-19, a été globalement préservé en 2020 (+0,4% selon l'Insee).

Depuis plusieurs jours, oppositions, syndicats et associations de consommateurs pressaient l'exécutif de prendre des mesures plus énergiques. "Avec +600 euros sur la facture de gaz, l'aide de 100 euros annoncée par le gouvernement n'est clairement pas à la hauteur de la gravité de la situation", a dénoncé le député écologiste Matthieu Orphelin.

Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a pour sa part jugé nécessaire d'"augmenter encore" le chèque énergie et de l'"élargir" à davantage de bénéficiaires, en particulier aux "franges des salariés qui sont un peu au dessus" des critères actuels.

Plusieurs pays voisins de la France ont déjà pris des mesures pour limiter l'impact sur les consommateurs, avec par exemple une baisse de la TVA et de l'impôt spécial sur l'électricité en Espagne, et une enveloppe gouvernementale de trois milliards d’euros en Italie.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Installation du premier Comité régional pour l’emploi : quel sera son rôle ?

Le jeudi 16 mai 2024, au Conseil régional, Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté et préfet de la Côte-d'Or et Marie-Guite Dufay, présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, ont installé le premier Comité régional pour l'emploi, une instance opérationnelle de la loi pour le plein emploi de décembre 2023.

Pizza à la part, un nouveau concept proposé place du 8 Septembre à Besançon

Vendredi 17 mai 2024 à partir de 11h30, Slice Pizza situé place du 8 Septembre à Besançon accueillera ses premiers clients. C’est une première : la vente de pizza à la part ! Un concept porté par deux jeunes entrepreneurs, Luc et Louis, qui ont souhaité s’installer dans la capitale franc-comtoise, après le succès qu’à rencontré leur première boutique à Dijon.

Le tourisme et le commerce bisontin au coeur du prochain conseil municipal de Besançon

Au coeur des sujets du prochain conseil municipal, le tourisme et l'activité commerciale de la Ville de Besançon seront abordés comme thème principaux ce jeudi 15 mai 2024. En conférence de presse, la Ville a dressé le bilan des derniers chiffres de la saison touristique et du commerce bisontin. 

Élections européennes : les candidats invités à débattre sur les questions agricoles dans une ferme du Jura

Dans le cadre des prochaines élections européennes qui auront lieu le 9 juin 2024, les Jeunes agriculteurs de la région Bourgogne-Franche-Comté et la FRSEA invitent les candidats à débattre de leur programme autour des questions agricoles au sein d’une exploitation située à Saint-Baraing. 

À Besançon la boutique “L’air de rien” ferme ses portes

Ce mercredi 15 mai 2024 les autocollants "déstockage massif" et "avant cessation d’activité" sur la vitrine de la boutique bisontine L’air de rien interpellent. Située au 8 rue des Granges, la boutique avait reçu en 2023 le prix du meilleur commerce indépendant de Bourgogne – Franche-Comté mais s'apprête pourtant à baisser définitivement le rideau.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.53
ciel dégagé
le 18/05 à 0h00
Vent
1.38 m/s
Pression
1012 hPa
Humidité
94 %