Pour le collectif, deux cas de figure se dessinent au campement d'Arènes à Besançon :
- Le premier cas concerne quatre mineurs arrivés il y a une semaine (pour le premier arrivé) n'ayant pas été "pris en charge par le département".
- Le deuxième cas concerne trois autres jeunes hommes "évalués comme étant majeurs par l'ASE" mais qui seraient toutefois "encore mineurs", selon des papiers retrouvés sur eux, explique le collectif qui précise que "l'ASE conteste ces papiers qu'elle considère comme étant des faux". Ces jeunes ont été expulsés du foyer de la Cassotte (FJT).
"Ils ont entrepris des démarches pour faire reconnaître leur minorité", explique Amélie, membre du collectif. "Quand la date anniversaire des 18 ans a été dépassée pour eux (Ndlr : l'ASE) ils sont mis à la porte. Ils ne sont plus pris en charge. Avant, il existait des dispositifs jusqu'à 21 ans, des contrats jeunes majeurs".
Ce que le collectif demande :
- "Une évaluation immédiate des quatre mineurs avec le respect des cinq jours de prise en charge minimum afin de passer l'évaluation "
- Que le département prenne en charge les jeunes mineurs qui arrivent tous les jours sur le site du campement d'Arènes.
- Une attestation donnée par l'ASE stipulant que les jeunes "jugés majeurs" ne sont pas pris en charge afin de leur permettre d'aller à l'accueil de jour à Champrond pour manger le midi. "C'est une obligation de donner cette attestation", souligne Amélie.
"Je ne laisserai pas s'installer de campements illicites dans le Doubs"
Joël Mathurin, le préfet du Doubs, avait abordé en conférence de presse ce mardi 9 octobre 2018 le sujet des migrants dans le Doubs : "Je serai extrêmement vigilant à ce sujet cet hiver. Je ne laisserai pas s'installer de campements illicites dans le Doubs. Le département du Doubs doit continuer de prendre part dans la capacité d'accueil", avait -il expliqué.
Ce à quoi le collectif répond ce jeudi : "Nous souhaitons vivement que le préfet respecte cela. Nous ne souhaite pas que le campement existe. Nous venons juste pallier le fait que l'État n'intervienne pas par manque d'anticipation ou de budget soit disant. La ville dit que les capacités d'accueil sont suffisantes et , nous, on se pose la question de savoir pourquoi il y a tous ces gens à la rue... Nous souhaiterions rencontrer le préfet comme nous l'avions fait avec son prédécesseur pour faire remonter les problèmes".
Des rencontres sont prévues entre le collectif et l'ASE. "Il y aurait éventuellement ensuite un recours juridique appelé référé liberté par rapport à cette situation-là", explique Nadine, membre du collectif.
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En parallèle, le collectif "veille informations jeunes isolés" a été créé en avril 2018 . "Ils nous ont alertés sur de nombreuses situations", précise le collectif. Ils ont une permanence tous les mercredi impairs à 17h dans la salle de réunion de la brasserie Granvelle à Besançon.