Le collège de Sochaux fermé ce jeudi en soutien à un professeur accusé d'agression

Publié le 11/12/2024 - 14:00
Mis à jour le 12/12/2024 - 15:49

Une cinquantaine d’enseignants de l’équipe pédagogique et éducative de l’établissement Jouffroy d’Abbans à Sochaux ont organisé une opération "collège mort" ce jeudi 12 décembre 2024. L'établissement n'a pas accueilli d'élèves, les professeurs souhaitant apporter leur soutien à un des leurs accusé d'agression par un élève, a indiqué l'établissement à l'AFP.

 © Google Street View/ capture
© Google Street View/ capture

Ce professeur d'éducation physique et sportive (EPS) du collège Jouffroy-d'Abbans est accusé par un élève de 13 ans de lui avoir asséné plusieurs coups de poing au visage, après une altercation verbale le 4 décembre, a exposé mercredi le procureur de Montbéliard, Paul-Edouard Lallois. Cet établissement qui scolarise environ 700 élèves n'a pas ouvert ses portes ce jeudi.

Pour un collègue de l’enseignant, il s’agit d’être solidaire face à "une sensation d’insécurité qui nous paralyse" et lui montrer "notre soutien indéfectible". L’enseignant, soutenu par une cinquantaine de collègues, est accusé d’avoir frappé un élève. L'élève et sa mère ont porté plainte le jour même, entraînant l'ouverture d'une procédure en flagrance pour suspicion de violences sur un mineur de moins de 15 ans par personne ayant autorité.

Deux versions qui s'opposent

Convoqué au commissariat le lendemain, le professeur n'a pu être interrogé que tard le soir et a passé la nuit en garde à vue. "Cela a marqué l'enseignant qui est en arrêt-maladie depuis", a affirmé le procureur. "Dans l'arrondissement de Montbéliard, lorsqu'une violence conjugale, intra-familiale, ou sur un enfant est commise, on place en garde à vue", a-t-il justifié, estimant avoir ainsi "garanti les droits de l'enfant et de l'enseignant".

L'altercation faisait suite, a détaillé le procureur, à une punition donnée par le professeur à l'élève, venu en cours sans chaussures de sport. Ensuite, le déroulé des faits fait l'objet de deux versions "qui s'opposent tout à fait", selon le procureur. Selon l'élève, l'enseignant l'aurait emmené de force dans le vestiaire pour lui asséner plusieurs coups de poing. L'enseignant, tout en reconnaissant un "geste d'agacement", a lui déclaré avoir saisi l'élève par le tee-shirt dans le couloir, non dans le vestiaire, et lui avoir seulement touché le visage avec son doigt.

L'élève défavorablement connu de l'établissement

"Tout, à ce stade, concorde avec les déclarations de l'enseignant", a affirmé le procureur, aucun élève interrogé n'ayant vu de violences ou entendu de cris. Des examens médicaux pratiqués par le dentiste et le médecin traitant du jeune ont mis au jour une "lésion avec une marque des bagues (de son appareil dentaire) dans la joue" et "une légère rougeur sur la joue", a détaillé le magistrat, qui a demandé une expertise médico-légale pour établir si ces blessures avaient un lien avec l'agression dénoncée. Du côté du professeur, "aucune trace n'a été recensée" sur ses mains 24 heures après les faits.

L'élève est "défavorablement connu de l'établissement": depuis la rentrée il a déjà été puni plusieurs fois et a été exclu une journée, selon le procureur.

L’opération "collège mort" se déroulera ce jeudi de 8h00 à 16h30 avaient prévenu les professeurs. Les cours reprendront le lendemain. Une lettre d'informations a été adressée aux parents afin de les avertir.

(avec AFP)

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