Le mont Blanc mesuré en baisse, pas de lien formel avec le climat

Publié le 06/10/2023 - 09:27
Mis à jour le 06/10/2023 - 09:27

Le mont Blanc, sommet de l'Europe occidentale, a été mesuré en septembre 2023 à 4.805,59 mètres, soit 2,22 mètres de moins qu'en 2021, a annoncé jeudi 5 octobre 2023 une équipe de géomètres-experts, sans toutefois établir de lien formel avec le réchauffement climatique.

 © Pixabay-Simon
© Pixabay-Simon

Bardées d'outils de pointe et équipées pour la première fois d'un drone, une vingtaine de personnes réparties en huit cordées ont gravi le géant blanc à la mi-septembre afin d'effectuer plusieurs jours durant des relevés point par point, comme elles le font tous les deux ans depuis 2001.

Il s'agit de la 12e édition de cette opération qui vise notamment à modéliser la calotte glaciaire et à collecter des données scientifiques sur l'impact des évolutions climatiques sur les montagnes alpines, précisent les participants à cette initiative, lancée par la chambre départementale des géomètres-experts de la Haute-Savoie et qui regroupe aujourd'hui plusieurs partenaires.

"Je vous annonce que cette année la mesure du mont Blanc était de 4.805,59 mètres. On a une variation de 2,22 m" par rapport à la précédente mesure de 2021, a indiqué Jean des Garets, président de la chambre lors d'un point presse à Chamonix.

"Neiges éternelles"

"A-t-on déjà eu une variation aussi forte ? La réponse est oui", a-t-il noté, précisant qu'elle pouvait refléter les variations pluviométriques de l'été et appelant à ne pas "utiliser (la mesure) pour raconter n'importe quoi".

"Il se passe quelque chose, est-ce qu'on peut dire que le changement climatique a une influence sur le sommet du mont Blanc ? Non, on ne peut pas le dire, c'est trop tôt. Mais quand même, on voit mathématiquement qu'il y a un début de quelque chose sur 22 ans", a-t-il fait valoir.

Il est estimé que le sommet "rocheux" de la montagne culmine à 4.792 m, et c'est l'épaisseur de la couche de "neiges éternelles" qui le recouvre qui varie, notamment d'une saison à l'autre.

"Le mont Blanc pourrait très bien être beaucoup plus haut dans deux ans", lors de la prochaine mesure, a souligné Jean des Garets.

Lors de la dernière expédition du même type, en 2021, le toit des Alpes avait été mesuré à 4.807,81 m, soit près d'un mètre en moins par rapport à la mesure réalisée en 2017 (celle de 2019, très basse, avait été tenue secrète car jugée peu représentative). A l'inverse, c'est en 2007 qu'avait été relevée l'altitude la plus élevée (4.810,90 m).

Le rôle des géomètres-experts se cantonne à "accumuler les données pour les générations futures", ont-ils rappelé pendant le point presse. "Charge maintenant aux climatologues, glaciologues et autres scientifiques d'exploiter toutes les données recueillies et d'avancer toutes les hypothèses pour expliquer ce phénomène".

La neige et le vent

Pour le glaciologue Luc Moreau, interrogé par l'AFP, le sommet du mont Blanc "est gouverné par la neige qui tombe au sommet, le vent qui enlève la neige ou qui ne l'enlève pas, qui fait que, d'une semaine à l'autre, l'altitude peut varier".

La calotte de glace qui recouvre le sommet est à une température de -15°C et par conséquent "il n'y a pas de fonte (...) Donc il n'y a pas de rapport avec le réchauffement climatique", estime-t-il. "Si ça reste encore à -15°C, ça reste négatif, le glacier est collé aux rochers, mais ça va se réchauffer", prévient-il toutefois, s'appuyant sur les travaux de ses collègues grenoblois.

Les glaciers européens, particulièrement vulnérables à la hausse des températures en raison de leur altitude relativement basse, ont perdu environ un tiers de leur volume entre 2000 et 2020, selon des données compilées par des scientifiques.

La fonte subie par les glaciers des Alpes françaises durant l'été 2022 a été décrite comme exceptionnelle, représentant environ 5 à 7% de la masse glaciaire restante selon des glaciologues.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Nature

Une qualité de l’air qui se dégrade et des pollens toujours très présents en Bourgogne-Franche-Comté

D’après le dernier relevé d’Atmo Bourgogne-Franche-Comté (Atmo BFC) publié ce mercredi 18 juini 2025, la qualité de l’air se dégrade dans la région en raison des conditions météorologiques actuelles. Quant aux pollens, ils sont toujours présents à un "niveau élevé" sur toute la région. 

Vers une nouvelle orientation pour le parc zoologique de la Citadelle de Besançon

VIDÉO • Parmi les prochains sujets soumis au vote du conseil municipal, les élus bisontins auront à se positionner sur la nouvelle trajectoire à donner pour le parc zoologique de la Citadelle ce jeudi 19 juin 2025. Trois scénarios, issus de la synthèse d’un travail expérimental de trois ans, seront ainsi présentés, dont un, retenu par l’équipe municipale. 

Orages : la Bourgogne Franche-Comté en vigilance jaune et orange ce week-end

Météo France place les départements de la Haute-Saône et du Jura en vigilance jaune "orages" et la Côte-d’Or, l’Yonne, la Nièvre et la Saône-et-Loire en vigilance orange ce samedi 14 juin partir de 20h00, jusqu’au dimanche 15 juin en fin de matinée. Seuls les départements du Doubs et du territoire de Belfort n’ont pas de vigilance particulière ce jour. En revanche, tous les départements de la région seront en vigilance jaune dimanche.

Retour en force des pollens sur toute la Bourgogne-Franche-Comté

D’après les dernières données relevées par Atmo BFC, la vague de chaleur qui débute ce mardi 10 juin 2025 favorise une dispersion accrue des pollens de graminées. Ce qui aura pour conséquence directe de donner lieu à un risque allergique élevé en Bourgogne-Franche-Comté. Et l’arrivée des orages ne devrait malheureusement pas permettre d’arranger la situation. 

Action conjointe de Kéolis Besançon et la LPO pour la préservation de la biodiversité

Le jeudi 5 juin, à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement, le directeur de Keolis Besançon mobilité, Laurent Sénécat, et le délégué général Doubs-Jura de la LPO Bourgogne-Franche-Comté, Thierry VESZ ont signé à Besançon une convention de partenariat (2025-2027) visant à renforcer la prise en compte des enjeux de biodiversité sur les deux sites majeurs de l'entreprise.

Une appli mobile jurassienne pour suivre l’évolution de son potager au fil des mois

Après la plateforme Oly permettant de vendre des fruits et légumes entre particulier, les trois Jurassiens originaires de Dole Théo Reffay, Adrien Berthenet et Rémi Vandell ont lancé en mai 2025, une application nommée Oly Garden visant à faciliter la vie de toutes celles et ceux qui souhaitent cultiver un potager. L’application est disponible gratuitement et dès à présent sous iOS et Android. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 25.99
ciel dégagé
le 19/06 à 09h00
Vent
3.38 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
63 %