Face à une industrie entrée depuis plusieurs mois dans une crise profonde, la mission d’information a formulé 18 recommandations destinées à soutenir ce secteur stratégique. Selon le communiqué de la sénatrice du Doubs, ces propositions visent à "protéger d’urgence la filière de la concurrence asiatique", notamment en relevant les barrières douanières et en imposant des règles de contenu local.
Elle souligne que l’industrie automobile constitue "la colonne vertébrale du tissu industriel français", et qu’elle nécessite une réponse forte pour faire face aux mutations du marché et à la pression internationale.
Adapter la transition écologique aux réalités industrielles
La mission préconise également de reporter l’interdiction de la vente de véhicules thermiques neufs en Europe, afin de laisser aux acteurs français le temps de s’adapter à la transition vers l’électrique. Elle appelle à "appliquer strictement le principe de neutralité technologique" et à "soutenir l’émergence d’une filière souveraine de la batterie et du véhicule électrique".
Ces mesures visent, selon la sénatrice, à concilier les impératifs écologiques et économiques, en tenant compte "de la diversité des usages" et de la nécessité pour la filière de "se mettre à niveau".
Relancer la compétitivité et le marché intérieur
Pour dynamiser le marché, la mission recommande de soutenir le marché électrique de l’occasion et d’encourager la production de petits véhicules abordables. Elle plaide également pour une baisse des coûts de production afin de "restaurer la compétitivité de la filière" et d’assurer la pérennité des sites industriels français.
Enfin, le rapport met l’accent sur la recherche et l’innovation, en appelant à "assurer le leadership technologique français et européen sur le véhicule du futur".