Medef : pas de troisième mandat pour Laurence Parisot

Publié le 29/03/2013 - 09:31
Mis à jour le 29/03/2013 - 09:31

Après l’échec de sa tentative de réforme des statuts pour briguer un troisième mandat, Laurence Parisot va être dans l’obligation de quitter cet été la tête du Medef qu’elle préside depuis huit ans.

 ©
©

La patronne des patrons français a reconnu sa défaite, se posant en "garante de la bonne tenue de la campagne électorale" qui va précéder l'élection à la présidence du Mouvement des entreprises de France au début de l'été. A l'issue d'un scrutin très serré, les 45 membres du conseil exécutif, réunis pendant une heure et demie jeudi, ont voté à bulletins secrets à 22 voix pour la convocation d'une assemblée générale extraordinaire le 16 avril, à 22 voix contre, et un vote blanc.

A une voix près...

Pour convoquer cette assemblée, seule habilitée à valider une réforme des statuts voulue par Laurence Parisot pour briguer un troisième mandat, il aurait fallu une majorité simple, soit 23 voix favorables. Cette réforme prévoyait de ne plus limiter le nombre de mandats du président du Medef et aurait donc permis à Mme Parisot d'en briguer un troisième, après avoir effectué deux mandats, un de cinq ans et un de trois ans, en vertu du règlement interne.

"Cette réforme aurait marqué un progrès de démocratie interne, cette réforme aurait permis de mettre un terme définitif à des logiques de cooptation ou de renouvellement empêchés, négociés dans le secret ou sous les pressions", a affirmé Mme Parisot."Mais le score ex-aequo au sein du conseil exécutif n'autorise pas la transmission devant l'assemblée générale", a reconnu la patronne des patrons, les traits tendus et le teint pâle, une heure après l'annonce des résultats, se disant "persuadée" que "ce projet reviendra" et "sera un jour adopté".

De nouveaux candidats déclarés pour prendre la tête du Medef

Saisi en janvier par Mme Parisot, le comité statutaire avait il y a dix jours posé les principes d'une réforme instaurant des mandats de cinq ans renouvelables sans autre limite que l'âge du candidat.Plusieurs fédérations professionnelles ou territoriales avaient annoncé leur opposition à cette transformation qui se serait appliquée à la présidente actuelle dès l'élection de l'été prochain.

Les candidats déjà déclarés à la présidence du Medef sont Pierre Gattaz (53 ans), président du Groupe des fédérations industrielles (GFI), Geoffroy Roux de Bézieux (50 ans), patron de Virgin Mobile (Omea Telecom), l'ex-médiateur de la sous-traitance Jean-Claude Volot et le patron de la PME Aqoba Thibault Lanxade.

Frédéric Saint-Geours, président de la puissante Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), n'a pas encore dévoilé ses intentions. Mais sa charge contre la tentative de Laurence Parisot de rester aux commandes et sa mise en retrait de l'équipe dirigeante de PSA Peugeot Citroën ont été interprétées comme des pas vers une candidature.

Le patron de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) Patrick Bernasconi, qui a négocié au nom du Medef l'accord social sur le marché du travail, devrait aussi annoncer sa décision prochainement.

Volot s'est "réjoui" dans un communiqué d'une décision selon lui "conforme à la lettre et à l'esprit des statuts du Medef" et a appelé à ce que "la compétition s'ouvre", en évoquant les "graves difficultés économiques" des entreprises et "la lutte pour la créations d'emplois", "priorité nationale".

 L'UIMM a salué la "fin" d'une "période d'incertitude dans la campagne pour la présidence du Medef" et rappelé qu'elle auditionnerait le 18 avril les candidats. "Ce n'est pas une victoire, c'est simplement en fait une parenthèse qui se ferme ou plutôt une nouvelle qui s'ouvre. On va enfin pouvoir parler des choses de la France, des problèmes économiques du pays, des entrepreneurs, des entreprises et des graves problèmes du chômage", a déclaré pour sa part Pierre Gattaz sur Europe 1.

 Interrogée par RTL, Mme Parisot a indiqué qu'elle dirait "peut-être à la fin de la campagne" si elle "recommande" un candidat ou a "une préférence". C'est trop tôt pour le dire", a-t-elle lancé.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Une opération de contrôle de colis en provenance de Chine menée à Besançon

Face à l’essor du e-commerce qui a considérablement intensifié les flux de marchandises importées dans l’Union européenne et leur circulation sur le territoire national, l’État intensifie les contrôles des colis en provenance de chine. Une opération de ce type a eu lieu ce jeudi 13 novembre 2025 au service de tri postal de la Poste de Besançon avenue Clemenceau en présence de diverses autorités. 

Appel à projets “Politique de la ville” 2026 à Pontarlier : ouverture des dépôts des dossiers

La Ville de Pontarlier et ses partenaires lancent un appel à projets pour 2026 à toutes catégories d’organismes intéressés par une action dans le champ de la Politique de la Ville : associations, établissements publics, entreprises, collectivités… Les candidatures sont ouvertes du 7 au 30 novembre 2025.

L’enseigne Balaboosté débarque à la Galerie Chateaufarine à Besançon

La Galerie Chateaufarine annonce l’arrivée d’une nouvelle enseigne à son offre commerciale : Balaboosté, marque reconnue de bijoux fantaisie et d’accessoires. La boutique a ouvert ses portes ce jeudi 13 novembre, face à Armand Thiery.

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

La BGE met en lumière les créateurs d’entreprise de la région dans une web-série

Le réseau d’accompagnement BGE a lancé la quatrième édition des Talents BGE de la création d’entreprise. 38 parcours de vie sélectionnés dans toute la France mis en lumière chaque semaine sur le site BGE et dans une web-série de 14 épisodes (un par région), diffusée depuis le 19 septembre 2025, suivant le parcours d’un des entrepreneurs. L’objectif ? observer la réalité entrepreneuriale à travers le parcours de ceux qui créent.

Mois de l’Économie sociale et solidaire en Bourgogne-Franche-Comté, c’est parti !

La CRESS Bourgogne-Franche-Comté a donné le 5 novembre dernier, à Dijon, le coup d’envoi du Mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) 2025, marquant le début d’un mois consacré à la promotion et au développement d’un modèle économique fondé sur la coopération, la solidarité et l’innovation sociale.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.54
nuageux
le 14/11 à 12h00
Vent
0.43 m/s
Pression
1009 hPa
Humidité
65 %