"Nous avons du mal à comprendre où veulent aller les Verts", lance avec aplomb la co-cheffe de file LFI pour l’élection municipale de Besançon. Si elle entend la réaction de la maire EELV, elle précise que "l’alerte a été donnée plusieurs fois" et ce qui a été proposé localement "n’est pas à la hauteur en termes d’exigence et de rapport de force à Besançon" : "L’union pour l’union ça n’a pas de sens (…) Dans une nouvelle majorité, on cherche des places pour pouvoir peser dans les décisions", souligne Séverine Véziès qui déplore des "tergiversations" tant au niveau de la stratégie de campagne que de la stratégie de la constitution de la liste.
Municipales 2026 : Anne Vignot regrette la rupture des discussions avec La France insoumise
Au lendemain du communiqué de La France insoumise annonçant qu’aucune union n’est possible entre Anne Vignot et sa majorité sortante et la France insoumise, la maire écologiste de Besançon a réagi ce mardi 28 octobre par un communiqué intitulé ”Pour Besançon, l’union locale prime sur les divisions nationales”. Elle y déplore la décision de LFI et réaffirme son attachement à une union des forces progressistes au niveau local.
Et du côté du PCF ?
Dans un communiqué, le Parti communiste (PC) de Besançon a dit déplorer la position de LFI de "se retirer des négociations" en raison d’une "position davantage inspirée par des logiques nationales que par la réalité locale". Ce à quoi l’Insoumise répond : "nous aussi on regrette de devoir en arriver là, car cela fait des semaines qu’on sonne l’alerte. Mais il est évident que ce sentiment de tergiversation, nous ne sommes pas les seuls à l’avoir ressenti".
Concernant une décision découlant d’une décision locale ou nationale, l’Insoumise explique que "c’est une décision locale, prise par les Insoumis locaux (…) le manque de cap, ces tergiversations, nous pouvons aussi le retrouver au niveau national, elle n’appartient pas qu’à Besançon. Nous avons aussi du mal à comprendre la logique les alliances au niveau national comme avec le vote de non-censure de madame Voynet".
Une liste "d’union populaire, citoyenne et écologiste"
Sur le terrain de l’écologie, Séverine Véziès s’affirme comme étant une "éco-socialiste" : La France Insoumise est un parti écologiste. Ce n’est pas parce qu'EELV s’appelle EELV que l’écologie est uniquement traitée par les Verts (…) je suis partisane d’une écologie populaire".
"Notre objectif est de battre la droite"
Une chose est sûre pour la co-cheffe de file La France insoumise (LFI) pour les élections municipales de Besançon, il faut "battre la droite": "On est en train de perdre du temps pendant que la droite se met en ordre de bataille. C’est pourquoi nous regrettons que les Verts ne se soient pas remis en cause en termes de rapport de force par rapport à 2020", a souligné l’Insoumise en rappelant que "ses ennemis ne sont pas à gauche".




