Depuis les élections européennes du 26 mai 2019, les personnes porteuses d'un handicap mental ont regagné leur droit de vote dans son intégralité. Avec la loi Justice votée en mars 2019, les juges des tutelles ne peuvent plus retirer leur droit de vote aux majeurs "protégés". Et ceux qui en avaient été privés le retrouvent automatiquement. Quelque 300 000 personnes en France ont été potentiellement concernées par cette réforme.
Ce n'est pas la première fois que "Nous Aussi Besançon" s'intéresse aux élections. Depuis 2012, elle se soucie de rendre accessibles toutes les élections pour les personnes qui pourraient ne pas savoir lire ou qui ont des difficultés de compréhension.
"Nous sommes tous égaux, on vote comme tout le monde..." estime Olivier Epiard, le délégué local de "Nous Aussi" à Besançon.
Un comparatif des programmes
Dans la cité comtoise, "Nous Aussi" a initié un comparatif des programmes des candidats en FALC : facile à lire et à comprendre. Des phrases courtes. Simplifier lorsque c'est parfois trop complexe et ôter ce qui ne sert à rien.
Maryline Jeannier, adjointe de la délégation, précise en outre qu'il y a plus de 3,5 millions de personnes illettrées en France. "Avoir le droit de vote c’est bien, mais comment fait-on pour choisir notre candidat ? Rien n’est compréhensible. C’est un peu comme si on nous donnait le permis, mais qu’on nous interdisait d’avoir une voiture" glisse-t-elle. "Ce comparatif des programmes facile à lire et à comprendre, nous l'avons fait pour les personnes handicapées intellectuelles, bien sûr, mais aussi pour tous le monde..."
Un millier d'électeurs sur Besançon
Sept des neuf têtes de liste ont rencontré des membres de "Nous Aussi Besançon". La délégation explique qu'elle n'apas trouvé les coordonnées de Nicole Friess (LO) et que Jean-Philipe Allenbach (Les régionalistes) n'a pas répondu au mail envoyé.
Toutes les têtes de liste ont accepté les rendez-vous. Claire Arnoux s'est fait représenter par Marc Paulin, n°4 de "Besançon Verte et solidaire". "Ces rencontres ont pu durer deux heures parfois. Nous n’avons rencontré que des personnes sympathiques, mais la plupart n’y connaissait rien au handicap intellectuel, nous représentons certainement un millier de personnes sur Besançon, un millier d’électeurs…".
Maryline, Olivier, Valerie, Fréderic, Ludovic ont tenu à mettre à l’aise les candidats et ont ensuite établi ce comparatif validé par chaque candidat pour sa partie. "L’ensemble de la démarche devait être équitable et ne pas piéger les candidats" explique Maryline qui a bien pris note des promesses de chacun