Jusqu'au bout. Éric Alauzet ne veut visiblement rien lâcher. Le candidat arrivé en troisième position à l'issue du premier tour de l'élection municipale n'en démord pas. En mettant en avant son expérience et "sa connaissance les dossiers nationaux et européens", il estime être le seul selon lui à pouvoir porter une vision ambitieuse et crédible pour Besançon.
Coincé entre les votes utiles contre Anne Vignot (EELV -PS -PC -Génération.s - AGC) ou contre la droite "dure" selon lui du LR Ludovic Fagaut, le candidat se pose en alternative sans même placer ses adversaires dos à dos. "La question est de savoir qui de madame Vignot ou de moi-même sera maire de Besançon, il n’y a pas d’autre choix qui puisse correspondre à cette ville. Il est important que les voix ne se dispersent pas".
L'heure du choix, l'heure de comparer : "Il est crucial de ne pas se tromper. Besançon a déjà perdu le statut de capitale administrative, elle ne peut pas se permettre de perdre le statut de capitale économique. " Éric Alauzet
Allier "écologie et économie"
"Il faut comparer ! Lisez les programmes. Il faut regarder le profil des personnes qui composent leurs listes et leurs capacités à mettre en œuvre les projets" insiste le député de la 2e circonscription du Doubs qui voit un double enjeu pour Besançon : celui "d'une ville qui compte" notamment face à Dijon et celui de la responsabilité face aux crises "pour la transition et la transformation économique, écologique, sociale et démocratique. Je suis le seul à porter cette double exigence de coopération et de compétition quand mes concurrents pour l'un, oublie la responsabilité globale et pour l'autre refuse la réalité du monde...(...) Je suis celui qui propose le projet le plus solide et le plus équilibré le plus ambitieux, le plus concret et le plus adapté." "
"Je suis très inquiet quand j'analyse le programme de mes concurrents... quand ils n'en changent pas ! (...) L’un et l’autre, dans leur plan économique, n’évoque que l’urgence et néglige de se projeter sur le moyen et le long terme" É. Alauzet
Dans un discours offensif, le candidat dit ne lire dans le programme "très à gauche" d'Anne Vignot "que des intentions, des concertations, des réflexions" autour d'un programme "évanescent où la question économique est tout simplement mal traitée tout comme celle de la sécurité".
Uppercut sur la gauche et coup sur le "très à droite" Ludovic Fagaut qu'il accuse de contradictions avec ses propositions de télécabine aux Prés de Vaux "qui éloignera les touristes" ou celles sur les Vaites "en renvoyant les habitants à l’extérieur"
"Il sort un projet du chapeau pour se donner un peu de couleur… verte. Cela montre la fragilité et l’instabilité du candidat...(...) Et voilà maintenant qu’il veut vendre le Fort Griffon en éloignant encore 200 personnes du cœur de ville vers la zone de Trepillot. Un candidat, qui, ne l’oublions pas, a prononcé l’arrêt de mort du Salon du livre, les mots Doubs, pour lui préférer la saline d’Arc-et-Senans..."
Quatre indicateurs
Éric Alauzet souhaite enfin être jugé sur quatre indicateurs : le nombre d’emplois créés d'ici 2026, le ratio d’habitants entre Besançon et les communes périphériques avec l'objectif de ramener des habitants à Besançon, le contenu en carbone et en pollution de l'activité économique et le taux d’inclusion dans les activités culturelles et sportives au regard du nombre d’incivilités.
Et de conclure. "C'est l'équilibre qui nous positionne dans cette situation centrale, entre les droits et les devoirs, la bienveillance et l’exigence, la réussite individuelle et l’attention aux autres ; en somme entre la liberté et la fraternité..."