Cette ablation partielle d'un rein par le nombril, révélée par Le Progrès dans son édition de mardi, est une première mondiale, selon les HCL, car si d'autres interventions du même genre ont déjà été pratiquées dans le monde, elles consistaient en une ablation totale de l'organe.
Seule la partie cancéreuse a été retirée du rein qui a ensuite été suturé et réparé, précise l'hôpital. Une opération qui permet une préservation maximale de la fonction rénale du patient qui conserve ses deux reins.
Le patient est sorti de l'hôpital avec un simple pansement sur le nombril. Le Dr Sébastien Crouzet, qui a réalisé l'intervention, voit plusieurs bénéfices à cette nouvelle approche: un avantage esthétique, des douleurs post-opératoires diminuées et une convalescence accélérée du fait de la petite taille de la cicatrice et de l'absence de lésion des muscles de la paroi abdominale.
L'opération a pu être réalisée grâce à un robot chirurgical de deuxième génération acquis par les HCL en janvier 2013. Une incision de 3 centimètres au niveau du nombril a permis l'insertion d'une gaine plastique équipée d'un système robotique (caméra et instruments).
Les mouvements du chirurgien, installé sur une console de contrôle, sont reproduits par le robot à l'intérieur du corps du patient. La partie cancéreuse du rein, après dissection, est retirée par l'incision au niveau du nombril.
Dans leur communiqué, les HCL rappellent que l'équipe est fortement impliquée dans le développement des nouvelles techniques mini invasives. Elle a notamment réalisé le premier prélèvement en Europe d'un rein par le nombril chez un donneur vivant en vue d'une greffe, en février 2010.
(source: AFP)