Poids lourds bloqués sur l’A36 dans le Doubs : "Nos transporteurs sont des boucs émissaires"

Publié le 23/11/2024 - 08:23
Mis à jour le 23/11/2024 - 08:27

Dans un communiqué du 22 novembre 2024, Blandine Latin, secrétaire générale de l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) Franche-Comté Bourgogne dont le siège est à Besançon, déplore que les transporteurs se sentent "injustement accusés" de l’engorgement de l’autoroute 36 dans la nuit de jeudi à vendredi lors de l’épisode de neige et de verglas. Elle dénonce par la même occasion des manquements, notamment de la part de l’État, mais aussi des automobilistes sans équipement hivernal.

image d'illustration © Didgeman/Pixabay
image d'illustration © Didgeman/Pixabay

La secrétaire générale tient dans un premier temps à dénoncer que "nos transporteurs sont des boucs émissaires". Ce vendredi matin, les poids lourds ont été montrés du doigt supposément interdits de circuler sur l’A36 jeudi soir. "Faux", affirme-t-elle, "hier, la vitesse était pour eux limitée par arrêté à 70km/h, jusqu’à ce qu’un autre arrêté pris seulement ce matin à 2h00 décide d’une interdiction de circuler, c’est-à-dire plus de sept heures après que les premiers véhicules engagés sur l’autoroute ont été immobilisés."

Une interdiction de circuler dictée à 3h00 du matin

Autre point : pourquoi tant de camions semblent s’être engagés sur l’autoroute, une fois l’arrêté d’interdiction de circulation signé ? "Parce qu’il a été diffusé vers 3h00 du matin à la profession, horaire peu propice pour une prise d’effet opérationnelle immédiate. Pour une mise en œuvre efficace, les poids lourds auraient pu être utilement arrêtés à l’entrée du péage", déclare Blandine Tatin.

Les équipements hivernaux en question

Dans la nuit de jeudi à vendredi, de nombreux automobilistes se sont retrouvés en travers de la chaussée. Ces véhicules-là "ne sont pas équipés, contrairement à la plupart de nos transporteurs francs-comtois", défend la représentante de l'OTRE FCB. Et d’ajouter : "Si la loi Montagne concerne de nombreux axes de la région, la préfecture du Doubs n’a pas inclus l’A36 dans son arrêté. Et ceux qui font l’effort de bien s’équiper ne sont pas récompensés puisqu’ils sont « stockés » comme les autres sur les aires d’autoroute. Pourquoi ne pas laisser circuler ceux qui sont en capacité de rouler dans de bonnes conditions de sécurité ? « Difficiles à identifier », nous dit-on ; on connaît pourtant la créativité de l’État lorsqu’il s’agit de certains contrôles !"

La réglementation bafouée par certains poids lourds étrangers ?

Enfin, pour continuer de défendre les transporteurs régionaux, Madame Tatin parle d’un "contexte tendu" dans lequel "la fréquentation de l’A36 est massivement la fait de poids lourds étrangers immatriculés en Europe de l’est où la main d’oeuvre à bas prix fait peser un dumping social oppressant sur nos entreprises de transport françaises". Elle affirme que "les contrôles usuels révèlent qu’en moyenne, près d’un quart d’entre eux contreviennent à la règlementation, souvent pour des irrégularités lourdes tel que cabotage illégal."

Selon l’organisation professionnelle, Si la France, à l’instar de nos voisins allemands ou suisses, se donnait les moyens de constituer un corps de contrôle suffisamment étoffé pour faire respecter la réglementation dans de bonnes conditions, non seulement l’État y trouverait de précieuses ressources financières en ces temps difficiles, mais aussi il éviterait de continuer à affaiblir une profession qu’une concurrence déloyale débridée a déjà rendue exsangue."

"Une profession mal comprise"

Blandine Tatin conclut : "Rester bloqué une nuit, c’est perdre plus d’une nuit de travail dans un contexte âpre. Se sentir pris en otage et en même temps être publiquement désigné principal responsable d’une situation dont on est les premiers à pâtir, exacerbe le mécontentement grandissant d’une profession mal comprise."

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Illuminations, marchés de Noël, sapins… Besançon se prépare aux fêtes de fin d’année

À l’approche des fêtes de fin d’année, Besançon revêt progressivement sa parure de Noël. Comme chaque année, l’installation des grands sapins de Noël marque le lancement des préparatifs. Deux arbres majestueux ont ainsi été mis sur la  place Granvelle et la place du 8 Septembre.

À Besançon, RCF met l’accent sur la semaine “radio don” pour pallier des difficultés financières

VIDEO • Comme chaque année, RCF Besançon lance une semaine appelée "radio don" incitant ses auditeurs à devenir donateurs et à lui donner un coup de pouce pour perdurer. Ce mois de novembre 2025, cette opération a une connotation particulière, car elle met l’accent sur des difficultés financières de la radio liées à une hausse du prix de l’électricité, du changement progressif de la FM en DAB+ (digital audio broadcasting, ou en français radiodiffusion numérique) mais surtout face aux possibles conséquences du projet de loi de finances 2026…

Hommage aux victimes des attentats de Paris à Besançon : ”Nous devons célébrer la vie !”

VIDÉO • Dix ans jour pour jour après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, un hommage a été rendu ce jeudi matin au cimetière du Champ Brulley à Besançon, devant le cavurne d’Ariane Thieller, tuée par les balles des terroristes islamistes au Bataclan.

À la découverte des métiers de l’industrie le 18 novembre à Dole

Dans le cadre de la Semaine de l’industrie, France Travail Dole et ses partenaires organisent, le mardi 18 novembre 2025, une journée dédiée à la découverte des métiers de l’industrie. Accessible à tous, cette initiative vise à faire découvrir, informer et orienter les jeunes, les demandeurs d’emploi et les professionnels en reconversion vers des secteurs dynamiques et prometteurs.

“Il est vital que les jeunes continuent à vivre” : le témoignage de Viviane, maman d’une victime de l’attaque du Bataclan en 2015

13 NOVEMBRE 2015 - 10 ANS • Plus que les cérémonies de commémoration, Vivianne Theiller, maman d’Ariane, décédée lors de l’assaut du Bataclan le 13 novembre 2015, souhaite transmettre un message fort. Celui de "continuer à vivre, d'aller voir des concerts, s’asseoir dans les bars, rire avec des amis", sinon "les terroristes auront gagné", nous confie-t-elle avec force ce mois de novembre 2025. Pour rappel, une cérémonie est organisée à 11 heures au cimetière des Champs Bruley à Besançon où se trouve la sépulture d'Ariane. Un concert symbolique se tiendra ce jeudi soir à la Rodia avec le groupe de rock américain Frankie and the Witch Fingers et le duo anglo-bisontin Dead Chic.

Le préfet renforce la réglementation sur les armes blanches en Haute-Saône

Certaines armes blanches, présentant une dangerosité particulière, relèvent dorénavant de la catégorie A1. Il s’agit des couteaux dits « zombie » et des coups de poing américains à 4 trous postérieurs à 1900. Les détenteurs, commerces non autorisés et particuliers, ont jusqu’au 7 décembre 2025 pour les remettre à un service de police ou à une unité de gendarmerie.

Attentats du 13 novembre : des hommages au cimetière des Champs Bruley et à La Rodia à Besançon

Jeudi 13 novembre 2025 marquera le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, survenus à Paris et à Saint-Denis. Ces attaques, qui avaient visé la salle de concert du Bataclan, plusieurs terrasses de cafés et le Stade de France, avaient causé la mort de 132 personnes et fait 493 blessé(e)s.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 11.75
légère pluie
le 15/11 à 12h00
Vent
1.37 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
88 %