Dijon : une professeure sanctionnée pour une minute de silence en hommage aux Gazaouis

Publié le 05/06/2025 - 16:25
Mis à jour le 05/06/2025 - 16:28

Une enseignante de Bourgogne a été sanctionnée pour avoir respecté dans sa classe une minute de silence en hommage aux victimes du conflit dans la bande de Gaza, a appris jeudi l'AFP auprès du rectorat de Dijon.

L'enseignante de physique-chimie du lycée Janot-Curie de Sens (Yonne) n'a écopé que d'une "sanction du premier groupe", a indiqué le rectorat à l'AFP, faisant référence à la sanction la plus légère existant dans la fonction publique, et qui correspond à un simple blâme ou un avertissement. La professeure pourra revenir dans son établissement dès vendredi. Elle avait été suspendue à titre conservatoire le 31 mars, après avoir fait respecter une minute de silence six jours auparavant, peu après la rupture du cessez-le-feu dans la bande de Gaza par l'armée israélienne qui avait fait des centaines de morts.

"L'enseignante a accepté"

Selon l'intersyndicale FO-FSU-CGT-SUD, "des élèves, bouleversés par cette information, ont légitimement demandé à l'enseignante d'observer une minute de silence, en hommage aux victimes du génocide". "L'enseignante a accepté", assure l'intersyndicale dans un communiqué, ce que conteste le rectorat, selon qui l'enseignante a pris l'initiative de la minute de silence. "En organisant une minute de silence +pour les victimes de Gaza+, l'enseignante a nécessairement pris parti sur le conflit, ce qui correspond à une position politique excédant la liberté pédagogique dont bénéficie un enseignant", juge le rectorat dans un communiqué annonçant la sanction.

"L'obligation de neutralité et du devoir de réserve"

La relative légèreté de la peine infligée par le rectorat ne change rien à la colère des syndicats. "On reste sur notre position : aucune sanction", a réagi auprès de l'AFP Lucas Romain, secrétaire départemental du Snudi-FO et porte-parole de l'intersyndicale FO-FSU-CGT-SUD. "On continue la mobilisation pour le retrait de la sanction", a-t-il ajouté. "Il est tout à fait possible d'évoquer le conflit israélo-palestinien, d'ouvrir un débat et de replacer dans un contexte historique et religieux ce conflit, mais cela doit se faire dans le respect de l'obligation de neutralité et du devoir de réserve", estime le rectorat dans son communiqué.

Interrogée jeudi matin sur RTL, avant l'annonce de la sanction, la ministre de l'Éducation nationale Élisabeth Borne a estimé que la professeure était "sortie du principe de neutralité qui s'applique à nos enseignants". "Ça se fait dans un cadre organisé à l'Éducation nationale de faire une minute de silence. Donc je pense que parler du conflit israélo-palestinien, c'est une chose. Ensuite, prendre une position politique dans ce conflit, c'est autre chose. Et là, il y a une obligation de réserve de nos enseignants", a-t-elle ajouté.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Education

Besançon déploie un accueil renforcé pour ses 25.000 étudiants à la rentrée 2025

Élue deuxième meilleure ville étudiante de France en 2025 comme le rappelle la Ville de Besançon, un dispositif inédit pour est mis en place dès cette rentrée pour accompagner les 25.000 étudiants qui ont choisi la capitale comtoise pour leurs études. Ce jeudi 11 septembre est la journée Bienvenue aux étudiants avec une programmation culturelle dans plusieurs bisontins.

“Bloquons tout !” : les AED du lycée Pergaud en grève, un internat fermé

Les assistants d’éducation (AED) du lycée Pergaud ont répondu à l’appel national à la grève et à la mobilisation du mercredi 10 septembre. Dans un communiqué de l’intersyndicale CGT Éducation, Snes-FSU et Sud Éducation, ils expliquent agir ”afin de dénoncer la casse sociale et le budget du gouvernement”.

Autisme et parcours scolaire : un père de famille veut éveiller les consciences dans le Doubs

Julien Lopez, père de deux enfants atteints d’autisme, prend la parole ce mois de septembre 2025 pour alerter l’opinion publique sur la prise en charge des enfants atteints de ce handicap en France. Il appelle l’Etat, et notamment l’ARS, agence régionale de la Santé, à agir pour ouvrir plus de places en IME, instituts médico-éducatifs.

Réussir une rentrée c’est “un travail de dentelle” rappelle la rectrice de l’académie de Besançon

Ce lundi 1er septembre 2025, comme partout en France, les écoliers bisontins ont repris la direction de l’école. La rectrice de l’académie de Besançon Nathalie Albert-Moretti et Anne Vignot, la maire de Besançon, étaient présentes à leurs côtés pour les accueillir ce matin à l’école Granvelle. 

Une nouvelle filière de manipulateur en radiologie médicale dès la rentrée à l’IFMS de Montbéliard

À compter du 2 septembre 2025, une nouvelle filière de manipulateur en électroradiologie médicale (DEME) ouvre au sein de l'Institut de Formation aux Métiers de la Santé (IFMS) de Montbéliard et accueillera 20 étudiants issus de Parcoursup, apprend-on dans un communiqué de la Région Bourgogne-Franche-Comté.

Une rentrée scolaire 2025 : “La priorité est la réussite des élèves sans exception”, pour Nathalie Albert-Moretti

VIDEO • La rectrice de l’académie de Besançon a tenu une conférence de presse ce mercredi 27 août 2025 à quelques jours de la rentrée scolaire pour exposer les enjeux de cette année. 194.673 élèves seront accueillis dans 1.221 écoles.

Des places encore disponibles à l’Enilea de Mamirolle et Poligny pour la rentrée de 2025

Pour les élèves qui n'auraient pas encore trouvé leur école oiur la rentée de septembre, l'École nationale de l’innovation, des laboratoires, de l’eau et de l’alimentation (Enilea) rappelle qu’il reste encore quelques places disponibles dans plusieurs formations dispensées à Mamirolle et Poligny. Voici le détail des places disponibles.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 17.1
légère pluie
le 15/09 à 18h00
Vent
4.27 m/s
Pression
1020 hPa
Humidité
89 %