Vers une nouvelle orientation pour le parc zoologique de la Citadelle de Besançon

Publié le 17/06/2025 - 12:00
Mis à jour le 19/06/2025 - 14:51

VIDÉO • Parmi les prochains sujets soumis au vote du conseil municipal, les élus bisontins auront à se positionner sur la nouvelle trajectoire à donner pour le parc zoologique de la Citadelle ce jeudi 19 juin 2025. Trois scénarios, issus de la synthèse d’un travail expérimental de trois ans, seront ainsi présentés, dont un, retenu par l’équipe municipale. 

La maire de Besançon, Anne Vignot a rappelé que dès le début de son mandat, la question s’était posée de savoir si le parc zoologique présent dans la Citadelle de Besançon avait toute sa place dans une société où la condition animale fait de plus en plus débat. Pour répondre au mieux à cette question, la municipalité a mis en place un comité d’experts permettant de proposer des axes d’évolution possibles pour le parc, comme nous l’explique François Bousso dans notre vidéo.

Après un travail expérimental de trois ans mené par une équipe composée de personnels de la Citadelle, d’ethnologues, de scientifiques, de responsables d’autres parcs, d’un philosophe mais aussi d’associations animalières, un livrable présentant trois scénarios d’axes d’évolution possibles pour la Citadelle a été élaboré. Ceux-ci ont pour objectifs de définir la future orientation du zoo de la Citadelle qui occupe près d’un quart de la surface du site. 

3 scénarios aux objectifs radicalement opposés

Les trois scénarios proposés sont très différents les uns des autres et ne présentent pas les mêmes enjeux. 

L’un des scénarios recommandait la transformation de l’actuel muséum en centre de soins afin d’accueillir et soigner la faune sauvage et blessée tout en veillant à la réhabilitation et à la réintroduction des animaux dans leur habitat naturel. Mais cette proposition ne serait pas sans conséquence financière car elle impliquerait de devoir fermer l’accès au public. Une décision qui engendrerait irrémédiablement une perte de recettes conséquente lorsque l’on sait que, d’après une étude de 2016, 80% des visiteurs invoquaient le parc zoologique comme motif de visite de la Citadelle.

Même constat pour le scénario 2 bis qui prévoyait une évolution en refuge pour animaux saisis par les autorités. Celui-ci induirait indubitablement une suppression de postes et une perte du sens scientifique du parc qui mène actuellement des projets de sauvegarde à long terme.  

Le 3e scénario annonçait la suppression totale de la présentation d’animaux au profit d’une valorisation numérique de la faune locale du site. Une décision qui engendrait une nouvelle fois une perte de recette mais qui aurait également un coût financier puisqu’elle impliquerait de démanteler les installations et de transformer la chapelle en planétarium par exemple. Or, "on n’a pas, aujourd’hui, la capacité financière de transformer totalement le lieu en quelque chose de complètement autre" argumente François Bousso. 

La Citadelle continuera de montrer "du vivant"

Le scénario finalement retenu par l’équipe municipale et qui sera soumis au vote du conseil municipal ce jeudi, propose de conserver le parc zoologique en valorisant davantage les missions de sauvegarde et en insistant notamment "sur la notion de médiation" a résumé François Bousso. Dans notre vidéo, le directeur de la Citadelle, Alexandre Arnodo, nous explique l’orientation choisie et comment cela va se caractériser sur le site pour le visiteur.

Il vise pour cela à renforcer les missions de sauvegarde du vivant, notamment en accueillant principalement des espèces menacées (selon la liste rouge UICN), mais également à consolider le bien-être animal, notamment en choisissant des espèces adaptées au milieu. Il y aura donc "toujours des animaux à la Citadelle, mais des espèces moins typiques ou moins "bankable" qu’un tigre" explique le directeur. Des espèces "moins grandes mais plus adaptées à l’environnement de la Citadelle" seront ainsi privilégiées. Si "la Citadelle continuera ainsi de montrer du vivant", elle "poussera la médiation scientifique auprès du grand public d’un cran" en valorisant des projets de sauvegarde, comme nous explique Alexandre Arnodo dans notre vidéo. 

Ce scénario privilégié a pour conséquences de consolider le budget de fonctionnement (250.000€ hors ressources humaines, hors fluides, hors éclairage) mais impliquera également une "transformation de l’espace progressive" qui a déjà commencé. Des aménagements ont ainsi été faits en ce sens "même s’il ne s’agit pas d’espère sous programme de préservation" a précisé François Bousso qui rappelle que "l’ensemble des animaux et pratiques sont concernées".

Une adaptation progressive du site qui a déjà commencé

La petite ferme a ainsi été réhabilitée, les poissons du grand aquarium sont désormais moins nombreux, la circulation du public a été revue, des brises-vues ont été mis en place pour préserver le confort et l’intimité de l’animal. Pour ces différents travaux, la Ville a ajouté cette année une enveloppe supplémentaire de 80.000€ pour permettre la transformation de ces espaces. Mais il s’agit avant tout de transformations longues qui seront entreprises au cours des années pour permettre d’améliorer le bien-être animal et à terme d’accueillir de nouvelles espèces dans l’enclos des tigres par exemple comme des loutres ou des pandas roux. 

Les trois scénarios ne sont pas compatibles, mais les bonnes idées des propositions non retenues pourront toutefois intégrer le scénario voté, a précisé François Bousso. 

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