Alstom : "Tout sera fait" pour maintenir le site de Belfort "de nombreuses années

Publié le 13/09/2016 - 19:47
Mis à jour le 12/04/2019 - 13:42

DERNIÈRES INFOS ALSTOM 
  • François Hollande a assuré ce mardi 13 septembre 2016 depuis Bucarest que « tout » serait fait pour que le site de Belfort d’Alstom, dont la direction a annoncé l’arrêt de la production de locomotives, soit maintenu « pour de nombreuses années ».
  • De son côté, la direction du constructeur ferroviaire Alstom a affirmé qu' »aucune décision » ne serait prise avant la fin des discussions engagées avec le gouvernement français. 
  • Un groupe d »élus franc-comtois a été reçu par le PDG d’Alstom. La présidente de la région Bourgogne Franche-Comté a déclaré à l’issue de la rencontre qu’Alstom n’était pas dans une « position fermée« 

 ©
©

"Je l'assure ici: tout sera fait pour que le site de Belfort puisse être pérennisé. Ca veut dire pour de nombreuses années", a déclaré le président lors d'une conférence de presse conjointe avec le président roumain Klaus Johannis.  "J'ai fixé l'objectif, qui est d'assurer la pérennité du site de Belfort Alstom pour les prochaines années. Pas simplement pour les deux ans qui viennent. Cela suppose une mobilisation de tous", a également déclaré M. Hollande, qui a évoqué une annonce "dans la précipitation et sans concertation", alors que l'exécutif est accusé de négligence dans ce dossier.

Pour le chef de l'Etat, "le groupe Alstom doit prendre conscience de ce qu'il représente à l'échelle du monde et que le site de Belfort peut être conforté à travers un certain nombre de prises de commandes dans le cadre de marchés qui existent et qui doivent être accélérées. C'est ce que le gouvernement fait". Devant la communauté française de Bucarest, François Hollande a souligné qu'il "défend toujours l'industrie française" à l'étranger.

"Je ne prétends pas que les marchés sont faits sous notre dictée", a-t-il toutefois ajouté alors que de nouveaux marchés publics pourraient être salvateurs pour Alstom. "J'appuie les entreprises pour qu'elles se développent, investissent à l'étranger, exportent" mais aussi pour qu'elles "créent des emplois en France" et "les maintiennent" sur "des sites qui ne représentent pas l'histoire mais l'avenir", a-t-il poursuivi dans une claire allusion à Belfort, berceau du groupe Alstom.

Le patron du groupe Henri Poupart-Lafarge a affirmé, dans un message aux salariés du groupe, que le maintien de la production de trains à Belfort était "aujourd'hui impossible" en raison de la pénurie de commandes. Le groupe prévoit de transférer la production de locomotives à Reichshoffen (Bas-Rhin) en proposant aux 400 salariés du site de Belfort des postes dans d'autres usines françaises.

  • Invoquant une pénurie de commandes en France, Alstom a annoncé mercredi dernier le transfert de son activité locomotives de Belfort vers Reichshoffen, près de Strasbourg, d'ici 2018, provoquant une cascade de réaction politiques et un bras-de-fer avec le gouvernement.

"Alstom confirme s'être engagé dans des discussions avec le gouvernement français sur l'avenir de son site de Belfort. Aucune décision ne sera prise avant leurs conclusions", a indiqué la direction. "Alstom est dans une démarche d'écoute et d'échange avec l'ensemble des acteurs concernés: employés, représentants syndicaux et élus locaux", a ajouté Alstom dans ce texte. 

Mardi, le PDG d'Alstom, Henri Poupart-Lafarge a reçu un groupe d'élus franc-comtois à Paris.  "Le groupe (Alstom) n'est pas dans une position fermée. Il est conscient qu'il y a une fenêtre de tir et de négociations avec le gouvernement" par rapport aux propositions d'amener de la charge de travail à Alstom, a déclaré Marie-Guite Dufay (PS), présidente du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, à l'issue de la rencontre.  "Mais maintenant il faut laisser du temps au temps pour la négociation. Les réponses à apporter à Alstom sont complexes. Ce n'est pas en 48 heures qu'on aura une réponse. Nous gardons une vigilance extrême et nous avons dit au PDG que nous ferons tout pour empêcher la fermeture du site", a-t-elle ajouté.

Pour le maire de Belfort Damien Meslot (LR), le gouvernement "a semblé ouvert à une solution". "Le PDG nous a dit que des discussions sont en cours avec la SNCF et le gouvernement pour trouver des solutions" pour le site belfortin, a-t-il déclaré. "Il nous a semblé ouvert à une solution mais il nous a bien répété que le groupe avait besoin de commandes pour le maintien du site de Belfort. Nous avons senti un PDG ouvert à la négociation. Il faut que le gouvernement trouve des commandes. Rien n'est joué, la situation peut évoluer et pour cela il faut que nous nous mobilisions tous", a-t-il estimé.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

alstom belfort

Le syndicat FO Alstom s’inquiète de l’avenir du site dans une lettre ouverte adressée à Emmanuel Macron

Le syndicat central FO Alstom exprime ses inquiétudes sur l’avenir d’Alstom depuis son mariage ferroviaire avec Siemens dans une lettre ouverte au président de la République. Depuis le 27 septembre 2017,  Siemens est entré au capital d’Alstom à hauteur de 50 % dans le cadre d’un rapprochement « entre égaux ». L’État français n’est pas actionnaire du groupe. 

Le plan de sauvetage d’Alstom Transport confirmé par Bruno Le Maire

Suite à une rencontre avec les élus locaux et le préfet du Territoire de Belfort ce vendredi 4 août à Bercy, le ministre de l’Économie a déclaré qu’au-delà du plan de sauvetage, il était nécessaire de réfléchir à des mesures à plus long terme pour définir une véritable stratégie industrielle pour le groupe Alstom.

La SNCF confirme la commande de 15 TGV à Alstom

Le conseil d’administration de SNCF Mobilités a approuvé ce jeudi 23 février 2017  la commande au constructeur Alstom de 15 rames TGV, annoncée en octobre par le gouvernement pour sauver le site de Belfort, a indiqué la SNCF

Alstom : des élus demandent à François Hollande “d’user de toute son influence pour déclencher les commandes”

Dans une lettre ouverte datant de ce mardi 21 février 2017 au président de la République François Hollande, quatre élus du Territoire de Belfort lui demandent de « rassurer » les salariés d’Alstom en usant « de toute son influence pour déclencher » les commandes citées dans le plan de sauvetage de l’État. Une lettre qui prépare la visite du président à l’usine de Belfort ce mercredi 22 février.

Economie

Le Crédit Agricole Franche-Comté soutient et valorise les actions des clubs de football de la région

Publi-info • Le vendredi 25 avril, le Crédit Agricole Franche-Comté a accueilli et récompensé 38 clubs et 46 équipes de football de Franche-Comté qui se sont distingués dans le cadre des Labels fédéraux et du programme éducatif fédéral pour leurs actions citoyennes.

Recherche d’emploi : un “PLUS” pour vous différencier…

MonJob • Lors d'un entretien d'embauche, vous êtes forcément en concurrence avec d'autres candidats et il y a de grandes chances que votre profil soit proche des leurs... Normal, vous avez tous répondu à la même offre d'emploi. Pour vous différencier, il est important de pouvoir mettre en avant un petit "plus".

Emploi : face aux difficultés de recrutement, “des solutions existent” insiste le réseau pour l’emploi

Ce mardi 29 avril 2025, plusieurs représentants issus du réseau pour l’emploi composé du Département du Doubs, de Grand Besançon Métropole, de France Travail, Cap Emploi et de la mission locale du bassin d’emploi de Besançon ont donné une conférence de presse commune afin de présenter les résultats de l’enquête "Besoins en main-d’oeuvre 2025" (BME 2025) réalisée par France Travail.

Sondage : êtes-vous pour ou contre l’ouverture des boulangeries le 1er mai ?

En France, l’activité des boulangers n’étant pas considérée comme "essentielle", la loi leur interdit d’ouvrir le 1er mai. L’actualité a d’ailleurs récemment mis en lumière plusieurs boulangers vendéens qui ont dû faire face à la justice pour avoir ouvert leur commerce à cette date. Or, des sénateurs centristes, appuyés par le gouvernement, veulent assouplir les règles encadrant le travail lors de ce jour chômé, en particulier pour les boulangers. Et vous, êtes-vous pour ou contre l’ouverture des boulangeries le 1er mai ? C’est notre sondage de la semaine. 

Quoi de neuf au Complexe hôtelier " Le Lac " à Malbuisson ?

QUOI DE 9 ? • Si l’on résume, le complexe hôtelier « Le Lac », c’est un ensemble de 3 hôtels 3 et 2 étoiles côte à côte et trois restaurants où se ressourcer sur les hauteurs du lac Saint-Point. Dans cet établissement indépendant dédié au bien-être de ses clients, des nouveautés vont semer sur votre chemin de belles rencontres, de nouvelles saveurs et possibilités d’évasion …

Nouveaux horaires, Dragon boat… Le programme estival des visites guidées de l’office de tourisme du Grand Besançon

Pour l'été 2025, l’office de tourisme du Grand Besançon a totalement repensé ses visites guidées. Au programme ? La découverte des moments clés de la capitale comtoise, mais aussi des visites surprises et insolites à bord d’un Dragon boat… Voici les temps forts à ne pas manquer.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 21.86
partiellement nuageux
le 02/05 à 09h00
Vent
0.92 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
100 %