CINEMA Les chemins de la liberté de Peter Weir

Publié le 05/02/2011 - 11:44
Mis à jour le 05/02/2011 - 11:44

L’histoire vraie de prisonniers qui s’évadèrent du goulag et parcoururent à pied près de 6500 km.

 ©
©
*** À voir
 
Adapté de l’œuvre de Slawomir Rawicz (dont la véracité est contestée par certains), le nouveau film de Peter Weir donne forme à cette épopée. Dans la ligne de l’Odyssée d’Ulysse et de son interminable retour, Weir use de sa caméra comme Homère l’aurait fait d’une plume.
 
Les héros, sortes de guerriers ivre de liberté, affronte les éléments, traversent des déserts, des tempêtes de neige. Une marche forcée qui les contraint à avancer toujours plus loin pour échapper au terrifiant communisme stalinien et à celui de ses alliés, de Mongolie ou de Chine.
 
Peter Weir filme l’immensité, la splendeur des crêtes montagneuses qui s’étendent à perte de vue, les dunes de sables qui s’émiettent sous les pas des voyageurs. Privés qu’ils sont d’eau et d’un minimum de nourriture, la persévérance de ces hommes ferait presque sourire tant elle paraît invraisemblable.
 
Bientôt, le groupe est rejoint par une jeune femme (Saoirse Ronan, convaincante) qui provoque l’étincelle d’une communication chaleureuse entre ces hommes que quelques mois d’un système carcéral inhumain ont réussi à laminer intérieurement.
 
Les acteurs, comme leurs personnages, se contentent d’avancer, sans prendre un peu de temps de repos pour livrer de grandes prestations. Ed Harris reste l’américain taciturne et brisé qu’il donne l’impression de jouer dans chacun de ses rôles, Jim Sturgess s’accommode ici d’être l’imperturbable optimiste de service. Colin Farrell joue juste un criminel analphabète et violent, très représentatif de ces populations abusées par les fausses promesses du stalinisme.
 
Même après des mois de goulag, insulter les visages, tatoués dans sa chair, du « petit père des peuples » et de son maître à penser Lénine reste une injure intolérable.
 
Plus que la beauté du monde, c’est le courage des hommes que célèbrent les chemins de la liberté.
 
Quentin Buchberger
Titre original : The Way Back
Réalisation : Peter Weir
Scénario : Peter Weir & Keith Clarke
D’après l’œuvre de Slawomir Rawicz
Avec : Jim Sturgess, Ed Harris, Saoirse Ronan, Colin Farrell
Durée : 2h14
Genre : Aventure, Drame
Photographie : Russell Boyd
Musique : Burkhard Von Dallwitz
Année de production : 2010
Distribution : Metropolitan FilmExport
Date de sortie : 26 janvier 2011
 
A voir du même réalisateur : La dernière vague (1977), Mosquito Coast (1986), Le Cercle des Poètes disparus (1989), Green Card (1990), The Truman Show (1998), Master and Commander : De l’autre côté du monde (2003).
 
 Prochaine rubrique cinéma le samedi 12 février 2011

**** à voir absolument

***  à voir
** pourquoi pas
*   mieux vaut éviter
Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Culture

Attentats du 13 novembre : des hommages au cimetière des Champs Bruley et à La Rodia à Besançon

Jeudi 13 novembre 2025 marquera le dixième anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, survenus à Paris et à Saint-Denis. Ces attaques, qui avaient visé la salle de concert du Bataclan, plusieurs terrasses de cafés et le Stade de France, avaient causé la mort de 132 personnes et fait 493 blessé(e)s.

Le RN veut interdire un concert en faveur d’Urgence Palestine, sous le coup d’une procédure de dissolution

Le Rassemblement national a interpellé le Préfet du Jura à propos de la tenue d’un concert organisé à Arbois mardi 11 novembre. Selon le communiqué diffusé par les élus du parti, l’évènement est porté par "des collectifs d’extrême-gauche" et les fonds récoltés doivent être reversés à l’association Urgence Palestine.

Festival Lumières d’Afrique à Besançon : une 25e édition… sans salle de cinéma

Le festival Lumières d’Afrique, créé en 1996 et reconnu comme le plus ancien festival de cinéma d’Afrique de France en activité, célèbre cette année sa 25e édition dans des conditions exceptionnelles : aucune salle de cinéma du centre-ville de Besançon n’accueillera les projections. Un paradoxe, selon les organisateurs, dans la ville natale des frères Lumière, où le cinéma a vu le jour.

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

L’Intranquille souffle ses 10 bougies du 17 au 22 novembre à Besançon

La plus grande librairie de Franche-Comté et la plus importante création de librairie indépendante depuis les années 2000 a ouvert ses portes en novembre 2015. Dix ans plus tard, elle fête ses dix ans lors d’une semaine anniversaire du 17 au 22 novembre 2025 riche en événements. 

La critique littéraire de Thierry : Beyrouth forever : humour, meurtre et chaos

Critique littéraire • Sur les pas d’un flic en quête de vérité, David Hury nous plonge dans un pays où drames collectifs et tragédies individuelles s’entrelacent, le tout avec ce rire grinçant propre aux bons polars, qui fait passer la pilule… même quand elle explose sans prévenir.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.46
couvert
le 12/11 à 06h00
Vent
1.23 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
88 %