Cours Hôtelier à Besançon : "Notre façon de travailler est unique"

Publié le 08/06/2020 - 07:00
Mis à jour le 02/04/2021 - 17:34

PUBLI-INFO • Depuis 1916, la réputation du Cours Hôtelier de Besançon n’est plus à faire. Étant la première école hôtelière privée de France, elle forme les futur-es gouvernant-es, réceptionnistes et majordomes des hôtels de luxe. D’ailleurs, une ancienne élève a remporté le concours international Trophées Campbell en tant que « meilleure réceptionniste »…

L'école hôtelière bisontine forme ses élèves pendant un an, soit neuf mois intensifs au Cours Hôtelier de septembre à juin en externat, puis en stage 3 mois minimum proposé par l'école dans un établissement de qualité en France ou Monaco. À la fin de l'année, la formation globale est sanctionnée par le Diplôme du Cours Hôtelier de Besançon : Réceptionniste-Gouvernante, homologué niveau IV au Répertoire national de la certification professionnelle. "Nous proposons une double formation réceptionniste-gouvernante, c'est-à-dire que lorsqu'on sort de l'école, on est capable de faire ces deux métiers", précise Stéphanie Thébaut, directrice du Cours Hôtelier.

C'est cette formation qu'a suivie Maude Pretre pendant l'année 2014-2015. À 23 ans, la jeune réceptionniste est arrivée à la deuxième place du concours international des Trophées David Campbell en tant que "meilleure réceptionniste". Après plusieurs expériences à Paris et en Angleterre dans l'hôtellerie de luxe, Maude Prete est, depuis 2018, réceptionniste polyvalente au prestigieux Shangri-La Hotel à Paris.

Pour Stéphanie Thébaut, directrice du Cours Hôtelier, la lauréate "avait fait une bonne année scolaire" au sein de l'établissement, "Mademoiselle Pretre a suivi les conseils qui lui ont été donnés, elle a fait un stage en réception, elle parlait un très bon anglais : c'est une belle réussite, c'est un hommage à elle et à sa réussite".

Une reconnaissance dans la carrière de la jeune femme, mais aussi pour le Cours Hôtelier qui montre une nouvelle fois son excellence. "On a une renommée en tant que gouvernantes, mais on est moins connu en tant que réceptionniste, bien qu'on ait une double compétence… Nos anciens élèves font la fierté de l’école", dit la directrice.

En quoi consiste le métier de réceptionniste ?

Le travail de réceptionniste consiste à répondre au téléphone, accueillir le client en face à face, gérer ce qu'on appelle dans le jargon hôtelier les "check-in" et les "check-out (arrivées et départs des hôtels), répondre aux demandes d'un client et communiquer avec les autres services pour que les demandes soient suivies et effectuées. Il s'agit également de réveiller les clients le matin lorsque c'est demandé, il faut aussi savoir tenir une caisse, ce qui est une grande responsabilité, préparer des facturations de clients, ça peut aussi être prendre des réservations. "Parfois, il faut savoir pallier à un manque si personne n'est libre, il faut savoir prendre des réservations restaurant et hôtel dans les standards de la compagnie", précise Stéphanie Thébaut.

Dans le luxe, le ou la réceptionniste va aussi accompagner le client en chambre, c'est ce que l'on appelle le "rooming". "À cette occasion, on parle de l’hôtel au client, on lui montre le bar et où se trouve tout ce qu'il est susceptible de chercher ; bien entendu, on doit être bon juge de caractère, si un client veut rapidement se rendre à sa chambre, on ne va pas le forcer…", explique la directrice.

Pour ce métier il est également important d'être physionomiste et se rappeler des noms des clients. "J'ai une exigence très poussée par rapport à ça", souligne Stéphanie Thébaut. Et d'ajouter : "il faut également garder le sourire le plus naturel possible et dans toutes les circonstances, avoir un visage avenant."

Le réceptionniste doit également savoir garder son calme et trouver des solutions pour le client.

Quelles qualités pour être un-e bon-ne réceptionniste ?

Pour Stéphanie Thébaut, la première qualité est d'"aimer les gens". Elle explique que "si on n'aime pas gens, si on ne sait pas être à leur écoute, si on ne sait pas avoir de l'empathie, avoir un sens commercial assez aigu, parce qu'on est là aussi pour vendre des prestations, on ne peut pas être une bonne réceptionniste."

Pour conserver et exploiter ces qualités comme il se doit, la directrice, auparavant réceptionniste et gouvernante dans l'hôtellerie de luxe, explique que l'"on travaille beaucoup des jeux de rôle au Cours Hôtelier pour que ce soit naturel et ce type d'exercice est également pratiqué dans le milieu professionnel pour essayer d'arriver au maximum à la perfection."

Le Cours Hôtelier en histoire…

Le Cours hôteliers a été créé en 1916 par deux hommes pour pallier au manque, en Franche-Comté, de trouver du personnel dans l'hôtellerie de luxe. Au début, il s'agissait du Cour Féminin Hôtelier et ça a fait son petit bout de chemin pour devenir dans les années 80 le Cours Hôtelier de Besançon, une école mixte.

Par la suite, le Cours Hôtelier était plus connu sous le nom du Cour Cheval. "Madame Denise Cheval a été l'une des directrices qui est restée à ce poste le plus longtemps - 26 ans - et a beaucoup développé le cours avec une main de fer, mais avec cette gentillesse vis-à-vis de ses élèves. C'était aussi la première femme mariée à accéder à un poste de directrice", commente l'actuelle directrice

Plus tard, Madame Ghislaine Maire a dirigé l'école et a médiatisé le Cours Hôteliers suivie de Madame Girard qui développée davantage le Cours Hôtelier. "Elle a vraiment su évoluer avec son temps et s'adapter au monde extérieur, avec une remise en question constante", selon l'actuelle directrice.

Enfin, Madame Stéphanie Thébaut a été nommée directrice en septembre 2017. Elle a suivi la double formation de réceptionniste-gouvernante au Cours Hôtelier, soit 9 mois à l'école en intensif et le reste du temps en stage. "Je suis entrée au Cours Hôtelier pour faire réceptionniste et au final je me suis découvert une passion pour être gouvernante", précise-t-elle. "C'est vrai qu'il y a des choses qu'on nous apprend au Cours Hôteliers et qui nous paraissent anodines, mais qui restent, on acquièrt une certaine autonomie, on est capable de pouvoir répondre au client le mieux possible."

Une reconnaissance nationale et internationale

Grâce à sa réputation d'excellence à travers le monde, le Cours Hôtelier de Besançon reçoit des offres d'emploi d'hôteliers auxquelles les élèves ont accès. "Notre façon de travailler est unique et nous sommes la première école de ce type en France", souligne la directrice.

L'école accueille des élèves de la France entière, dont les deux tiers de Franche-Comté.

Comment candidater au Cours Hôtelier ?

Pour être admissible, il faut avoir 18 ans minimum dans l'année de formation, un niveau Terminale et le souci du détail, de l’esthétique, le sens de l’accueil et de la courtoisie, la capacité à s’intégrer et à diriger, la maîtrise du comportement.

Les candidatures sont suivies d'un entretien en face à face avec la direction de l'école.

Infos +

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

J’ai testé pour vous le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet à Besançon

Je suis allée découvrir le restaurant d’application du CFA Hilaire de Chardonnet, à Besançon. Mais d’abord, qu’est-ce qu’un restaurant d’application ? Il s’agit d’un restaurant pédagogique, où le service et la cuisine sont assurés par des apprentis, encadrés par leurs professeurs. L’objectif : leur permettre d’apprendre leur futur métier dans des conditions réelles.

Les sorcières du film Hocus Pocus sorties du chaudron de Marotte et Charlie pour Halloween

Comme chaque année, les deux soeurs du salon de thé Marotte et Charlie, situé place Victor Hugo à Besançon, attendent Halloween avec impatience. Cette année, leur décoration et nouvelles gourmandises rendent hommage à trois autres soeurs bien connues de l’univers Disney. Plusieurs biscuits à l’effigie des soeurs Sanderson du film Hocus Pocus sont ainsi à déguster jusqu’à la fin de la semaine où plusieurs événements viendront clôturer la saison halloweenesque ! 

Une start-up de Besançon veut offrir un implant à chaque enfant atteint de fente faciale en 2026

L’entrepreneur et créateur de contenus Mikaël Demenge a annoncé sur ses réseaux sociaux lundi 28 octobre 2025 un nouvel engagement solidaire en faveur des enfants porteurs de fentes faciales, en partenariat avec la start-up bisontine Ennoïa et le service de chirurgie maxillo-faciale et plastique de l’hôpital Necker-Enfants Malades.

Octobre rose : Et si vous donniez vos cheveux pour confectionner des perruques ?

Les perruques médicales sont souvent utilisées lors de chimiothérapies. Elles peuvent avoir un coût élevé même si certaines sont en partie remboursées par la sécurité sociale. Il n’empêche qu’il peut y avoir un reste à charge important pour les patients suivant la qualité de la perruque… Il existe toutefois des moyens pour réduire ces coûts, comme le don de cheveux… On en parle ce mois d’octobre 2025 avec Johanna Dornier gérante de Beauty Hair, un salon de coiffure partenaire de l’association "Fake hair don’t care*".

Doubs : l’association Action Philippe Streit et Orona Alma récompensées aux Trophées de l’ascenseur 2025

La Fédération des ascenseurs a dévoilé les lauréats de la 10e édition des Trophées de l'ascenseur, qui mettent en lumière des projets innovants au service de la mobilité et de l'inclusion. Parmi les distinctions, le prix de la Responsabilité sociétale a été attribué à l'association Action Philippe Streit en partenariat avec Orona Alma pour leur projet "L'accessibilité au coeur de l'Action", mené dans le département du Doubs.

Collecte solidaire de jouets dans les centres de tri du Sybert

Du 17 au 30 novembre 2025, le Sybert s’associe à Ecosystem et Ecomaison, pour organiser une grande collecte de jouets d’occasion dans les éco-centres de Besançon-Tilleroyes, Saint-Vit et de Thise-Chalezeule à travers sa "Grande collecte solidaire des jouets". Les centres partenaires de l'opération disposeront chacun d’un point de collecte accessible à tous les habitants lors des heures d’ouverture pour venir y déposer des jouets inutilisés, en vue de leur réemploi ou à défaut de leur recyclage.

Le centre de la Toison d’Or de Dijon comme terrain de sport les 17 et 18 janvier 2026

Le centre de la Toison d’Or de Dijon se transformera en terrain de sport et de convivialité les 17 et 18 janvier 2026 à l’occasion de l’Altaya, une épreuve mixant un enchaînement de courses et de mouvements fonctionnels pensés pour tous les niveaux et donc "accessible à tous" promet l’organisation. Les inscriptions sont ouvertes.  

Projet de loi de finances 2025 : Jérôme Durain alerte les parlementaires sur un ”risque de tsunami destructeur” pour les collectivités

Le président du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Jérôme Durain, a adressé un courrier aux parlementaires de la région le 24 octobre 2025 pour attirer leur attention sur les conséquences financières du projet de loi de finances (PLF) 2025 et des orientations budgétaires envisagées pour 2026. Dans cette lettre, l’élu socialiste met en garde contre un ”risque de tsunami destructeur pour les collectivités” si les dispositions actuelles du texte ne sont pas modifiées.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 10.99
couvert
le 01/11 à 09h00
Vent
5.54 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
87 %