Étaient présents à cette conférence de presse : Romuald Colomb de la CFDT, Antonio Perreira Da Silva et Rachel Messousse de Force ouvrière, Florent Cholley de la CGT, Karine Laurent de la FSU et Stéphane Fauconnier de l’UNSA.
À la suite du premier mouvement citoyen intitulé "Bloquons tout" le 10 septembre dernier, les organisations syndicales prennent cette fois le relais. La mobilisation du 18 septembre prochain émane cette fois d’une action proprement syndicale mais "dans la continuité" de ce qui a été amorcé le 10 septembre. Aussi, la CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires appellent à leur tour à un mouvement de grève interprofessionnel le 18 septembre prochain. Cette unité des huit grandes organisations syndicales n’était plus arrivée depuis 2023 à l’occasion de la mobilisation contre la réforme des retraites.
Unité des 8 grandes organisations syndicales
Par cette mobilisation, l’Intersyndicale entend ainsi dénoncer les politiques du gouvernement jugées "brutales et injustes". Parmi celles-ci sont notamment pointées du doigt : l’allongement de l’âge du départ à la retraite mais également la remise en cause de la 5e semaines de congés payés, le gel des prestations sociales ou encore les "suppressions massives de postes dans les services publics", rappelle Rachel Messousse.
Dans notre vidéo, la secrétaire générale de l’union départementale du Doubs nous parle de sa colère et appelle "tous les salariés à arrêter de travailler ce jour-là".
Pour les syndicats, "ce ne sont pas les salariés qui ont contracté la dette"rappelle Rachel Messousse,"ce sont plutôt les baisses d’impôts pour les riches et les 211 Milliards d’aides publiques captées par les plus grandes entreprises". Lors de la journée du 18 septembre, ils entendent ainsi revendiquer plusieurs choses dont :
- la justice fiscale : mise en place de dispositifs qui taxent les gros patrimoines et les très hauts revenus, contraignent le versement des dividendes et conditionnent fortement les aides aux entreprises ;
- des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publics ;
- la justice sociale : des mesures pour lutter contre la précarité et les licenciements ; la hausse des salaires, pensions, allocations et bourses d'étudiants ; une protection sociale de haut niveau et l’abandon de la retraite à 64 ans ;
- la justice environnementale : abandon de la loi Duplomb, investissements dans une transition écologique véritable et réindustrialisation de la France.
Vers une grève reconductible ?
Loin de nier l’existence de la dette, l’Unsa pour sa part, représentée ce jour par Stéphane Fauconnier, entend à l’occasion de cette mobilisation, "envoyé un signal fort au président Macron pour un changement de politique et un budget de justice sociale et environnementale". Pointant du doigt les "211 milliards d’aides accordées aux entreprises" en 2024 "sans contreparties", il estime que "l’on ne peut pas demander toujours aux mêmes, aux salariés, de faire les efforts et à d’autres d’empocher les milliards sans contribuer à la solidarité d’une nation". Dans notre vidéo, il insiste également sur l’importance du droit de grève, pour stopper la production économique et faire aboutir les revendications et la poursuite possible du mouvement.
Parcours du cortège : une arrivée prévue à Chamars
À Besançon, le rendez-vous est fixé à 14h sur la place de la Révolution. Le cortège partira de la place en prenant la direction de la rue Battant, puis de l’avenue Faure, l’avenue de l’Hélvétie, le pont de Bregille, la rue Sarrail, la place Jean Cornet, puis la rue des Granges, la place du 8 septembre, la Grande Rue, la rue de la préfecture pour une arrivée prévue au parking Chamars.
À l’issue de la manifestation, une assemblée générale est prévue à Chamars pour déterminer une possible reconduction de la grève.
D’autres manifestations sont également prévues en Franche-Comté.
Infos +
- Le comité citoyen de soutien au programme du NFP, a fait savoir par le biais d’un communiqué qu’il se joignait à la mobilisation du 18 septembre prochain à Besançon.