D’entrée, Tackian balance le lecteur dans sa forêt vosgienne, plus angoissante qu’un lundi matin sans chauffage. Deux ados retrouvés sous les arbres, marqués au fer rouge. Le flic Max Keller, taiseux, mais coriace, fonce droit dans le brouillard du crime. À ses côtés : Pierre Martignas, criminologue génial, mais asocial, genre à préférer une autopsie à un apéro.
Bienvenue dans un polar très noir, où la neige recouvre surtout de l’angoisse et des secrets trop lourds à porter. L’enquête va vite: chapitres courts, suspense qui claque, rebondissements façon ping-pong sous acide. Entre manipulations, sectes, trafics flous, tout le monde cherche, tout le monde doute. Tackian alimente la tension comme d’autres le client en manque de caféine : une dose, une claque, et jamais assez.
On croise de l’intelligence artificielle (oui, même dans la forêt), des fanatiques improbables, et une geek mystérieuse qui hacke plus vite que son ombre. Mais derrière la surenchère, une vraie question: comment survivre au mal ? C’est le balai des fêlés, des blessés, qui traquent le monstre en espérant ne pas devenir pires que ce qu’ils cherchent.
Sous cette neige, la noirceur humaine fond rarement. L’auteur envoie des punchlines parfois drôles, parfois claquantes : pas de pathos, mais du réalisme bourru, et des personnages plus cabossés que ton vieux vélo. Chaque page bouscule : Tackian ne fait pas durer le café tiède, il expédie tout par salves. Le genre de roman qui ne s’arrête jamais vraiment entre deux chapitres.
Mais au final, qui ressort indemne du triangle noir ? Lecteur, tueur, policier : chacun a ses ténèbres à explorer. Tackian te laisse avec cette question : où finit la forêt, où commence l’humain ? Qui gagne ? L’intelligence artificielle ou la vieille peur, les secrets ou la lumière ? Un polar qui gratte, qui secoue, et qui te force à regarder ton propre triangle noir… alors, prêt à y entrer ?
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Plonger dans "Triangle noir" ouvre sur l’univers de Takain, un labyrinthe de ténèbres et de lumière, une descente vertigineuse au cœur de l’humain. Lire au-delà, c’est peut-être accepter de ne plus jamais ressortir indemne, comme ses personnages.
Si vous appréciez cette présentation du livre de Niko Tackian, d'autres livres, articles et infographies sont disponibles sur le site internet de Thierry Brenet.
Les visuels (à l'exception de la couverture du livre) ont été créés par Thierry Brenet à l'aide d'une IA générative.