"Je ne vois pas mon avenir ici, ce n'est pas mon pays. La France est mon pays. On m'a proposé d'aller à l'école ici, mais je ne parle pas l'albanais", a-t-elle ajouté. La famille Dibrani, les parents de Leonarda et ses frères et soeurs, regardaient dans leur appartement spacieux mais très modestement meublé des chaînes de télévision françaises pour s'informer de l'évolution de leur dossier.
Mardi, un rapporteur public du tribunal administratif de Besançon, Jérôme Charret, a prôné à l'ouverture de l'audience le rejet des requêtes de la famille de Leonarda visant à l'obtention d'un titre de séjour en France, trois mois après l'expulsion contestée de la collégienne et de sa famille vers le Kosovo. Jérôme Charret a conclu que le préfet du Doubs n'avait commis "aucune erreur manifeste d'appréciation sur la situation des requérants" quand il a ordonné leur reconduite à la frontière.
"Notre seul espoir est le tribunal et Dieu, on ne peut pas frapper à une autre porte", a dit pour sa part le père de Leonarda, Resat. "Je ne sais pas ce que mes enfants ont fait de mal pour qu'on leur refuse de retourner en France", a-t-il ajouté. La décision du tribunal sera rendue le 28 janvier. Elle sera encore susceptible d'appel.
(Source : AFP)