Le parquet avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis à l'encontre de l'ex-haut fonctionnaire placé sous contrôle judiciaire depuis le 12 juin 2013 et qui était également poursuivi pour des faits de violences contre sa belle-fille pour lesquels il a été relaxé.
Visiblement diminué, M. Dermouche qui a subi un accident cardio-vasculaire en 2005, a farouchement nié les faits qui lui étaient reprochés. "Je n'ai pas touché cette femme", a-t-il répété devant le tribunal, où cet homme de 66 ans s'est présenté accompagné de proches et assisté de Me Patrick Maisonneuve qui a plaidé la relaxe.
L'ex-préfet du Jura (de 2004 à 2005), présenté au milieu des années 2000 comme le premier préfet issu de l'immigration, avait été interpellé puis placé en garde en vue pendant 48 heures, après une dispute avec son épouse, le 10 juin. Présente également à l'audience, cette quadragénaire s'était vu prescrire une incapacité totale de travail (ITT) de quelques jours après que M. Dermouche eut serré un foulard qu'elle avait autour du coup, la plaignante évoquant à l'époque des faits une tentative de strangulation.
Lors des débats devant la 12e chambre du tribunal correctionnel de Créteil, celle-ci a décrit un climat familial marqué par les humiliations et les insultes. Des affirmations que M. Dermouche, qui fut également ex-directeur de l'Ecole supérieure de commerce Audencia de Nantes, a partiellement récusé.
M. Dermouche qui n'avait jamais été condamné auparavant, avait fait l'objet de trois attentats le visant plus ou moins directement après sa nomination, entre le 18 janvier et le 29 janvier 2004. Ouverte à Nantes, l'instruction n'avait pas permis d'en trouver les auteurs et avait été close en 2006.
(source : AFP)