L'intersyndicale des policiers du Doubs boycotte la commission hygiène, sécurité et conditions de travail

Publié le 27/11/2016 - 17:47
Mis à jour le 27/11/2016 - 22:48

« Depuis des mois, des années », à l’occasion des commissions hygiène et sécurité et des comités techniques des services déconcentrés, l’intersyndicale a tenté d’alerter les préfets et les directeurs départementaux successifs à propos de, « l’épuisement physique et nerveux des policiers, des conditions de travail déplorables (locaux à l’image du commissariat de Montbéliard, matériels, équipements) et du management archaïque (gestion des ressources humaines, manque de reconnaissance et de considération de la hiérarchie) », est-il indiqué dans un communiqué du 25 novembre 2016.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

Pour les syndicats, voici les sujets qui demandent "une réponse concrète et rapide" :

  • amélioration des conditions de travail (locaux, matériel et équipements)
  • Révision des conditions de la légitime défense en commençant par un alignement sur les textes applicables en gendarmerie. La sécurité ne doit plus être hypothéquée par la crainte du Policier à sortir et à utiliser son arme.
  • Obtenir des réponses pénales adaptées et exemplaires en rapport avec la criminalité et la délinquance toujours plus violentes en général, et envers les agresseurs de policiers en particulier.
  • Alléger réellement la procédure pénale, mesure qui reste pour le moment dans l’effet d’annonce. La réalité montre au contraire un alourdissement continu de la procédure (cf la loi du 3 juin 2016, entrée en vigueur le 15 novembre 2016), accentuant toujours un peu plus la démotivation des enquêteurs. Le déséquilibre entre les droits des auteurs et les pouvoirs des policiers est désormais abyssal et les privent d’efficacité.
  • Prendre toute disposition afin que le travail des policiers ne soit plus remis en cause par certains magistrats défiants vis à vis des forces de l’ordre. L’erreur est humaine et les comportements fautifs restent exceptionnels dans le travail quotidien des policiers. A l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays européens, la règle doit être la confiance vis à vis du policier.
  • Recentrer le Policier sur son cœur de métier en supprimant définitivement et sans condition les tâches indues.
  • Systématiser les patrouilles à 3 fonctionnaires, quel que soit le lieu, en privilégiant la sécurité au taux d’occupation de la voie publique et au nombre de patrouilles.
  • Mettre fin au management archaïque avec une hiérarchie qui connaîtrait enfin le métier de ses subordonnés et prendrait ses responsabilités en termes de gestion des ressources humaines (gestion des congés etc)
  • Revoir la politique de formation continue en habilitant tous les policiers aux armes (létales et non létales) disponibles dans leur direction d’emploi. Parallèlement, établir un programme d’acquisition de ces armes afin qu’elles soient disponibles en nombre suffisant.

L’intersyndicale Alliance Police Nationale, Synergie Officiers, SNAPATSI (CFE/CGC), Unité SGP/FO et FPIP ont donc décidé de boycotter la commission hygiène, sécurité et conditions de travail, ainsi que le comité technique des services déconcentrés de ce jour "afin d’exprimer leur mécontentement face au comportement de l’administration qui semble n’avoir découvert  que récemment les problématiques exposées depuis de nombreuses années, de manière récurrente par les syndicats. L’intersyndicale départementale apporte ainsi son soutien à la colère exprimée par les policiers."

(Communiqué)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Société

Il y a 80 ans, les femmes obtenaient le droit de vote : l’hommage d’Aline Chassagne à Besançon

Il y a 80 ans, le 21 avril 1944, les femmes obtenaient le droit de vote en France. Aline Chassagne, adjointe à la maire de Besançon en charge de la culture et du patrimoine historique, a rendu hommage, samedi matin rue Gisèle Halimi, à celles qui se sont battues pour avoir ce droit. Elle a également appelé à "retourner aux urnes".

Qui sont les travailleurs indépendants en Franche-Comté ?

Depuis novembre 2022, le nombre de travailleurs indépendants (TI) n’a cessé d’augmenter en Franche-Comté avec un rythme moins soutenu qu’en 2021, selon les dernières donnés de l'Urssaf Franche-Comté. La région compte désormais 59.500 indépendants dont 27.900 travailleurs indépendants classiques et 31.600 auto-entrepreneurs (AE).

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 4.48
couvert
le 23/04 à 21h00
Vent
0.46 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
67 %