Macron veut améliorer les revenus des agriculteurs grâce à des ordonnances

Publié le 12/10/2017 - 08:52
Mis à jour le 12/10/2017 - 08:52

Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi 11 octobre 2017 qu’il légiférerait par ordonnances pour rééquilibrer les contrats commerciaux entre agriculteurs et distributeurs, à condition qu’ils réorganisent leurs filières de production, dans un discours très attendu visant à augmenter le revenu des paysans en crise.

© damien poirier  ©
© damien poirier ©

"Nous modifierons la loi pour inverser la formation du prix qui partira du coût de production" afin de mieux rémunérer les paysans, a déclaré le chef de l'Etat, à mi-parcours des Etats généraux de l'alimentation lancés en juillet.

L'ambition du président est de trouver les moyens de mettre un terme à la paupérisation de la profession agricole, tout en répondant à la forte nécessité de transformation du secteur pour répondre aux attentes sociétales et environnementales des Français. "Nous devons repenser collectivement une nouvelle France agricole" a lancé M. Macron aux agriculteurs, industriels, distributeurs et élus réunis sur le marché de gros de Rungis (Val-de-Marne).

La loi devrait être présentée et adoptée via des ordonnances "au premier semestre 2018" a dit M. Macron, en souhaitant une "transformation profonde" du secteur qui devra monter en gamme, et en exigeant que chaque filière de production agricole (lait, viande, céréales, etc..) lui présente "d'ici la fin de l'année" sa "stratégie". "Nous ne devons pas avoir une approche uniforme", il continuera d'y avoir une "pluralité productive", et des "dynamiques régionales" qui doivent rester fortes, a-t-il ajouté en citant le bio, les labels, les régions. "Je souhaite que la distribution et les industriels participent" à ce travail.

Les "contrats de filière" ainsi bouclés serviront aussi de base à la position de la France pour bâtir la future Politique agricole commune (PAC), qui doit voir le jour après 2020, a-t-il dit.

 "Arrêt" de certaines productions 

Sur le délicat sujet des relations commerciales avec les distributeurs, la décision de relever le seuil de revente à perte (SRP) de la grande distribution, très attendue par les agriculteurs, dépendra de chaque filière. Et ne devrait concerner que les produits alimentaires. Le seuil de revente à perte est le prix minimum en dessous duquel les distributeurs n'ont pas le droit de vendre.

Le président a réaffirmé son engagement de campagne d'atteindre "50% de produits bio ou locaux d'ici 2022 en restauration collective", un objectif qui va permettre de modeler, selon lui, les schémas de production en France et relancer l'agriculture et l'agroalimentaire. "Vous devez vous organiser dans les territoires pour changer les modèles productifs", a-t-il dit. Ce changement de paradigme passe par un "arrêt" de certaines productions, qui ne correspondent plus au goût des consommateurs et ne s'inscrivent pas dans la concurrence internationale.

Emmanuel Macron s'est engagé à clarifier le droit à la concurrence, les agriculteurs étant tétanisés par le risque d'être accusés d'entente commerciale comme c'est arrivé par exemple pour "le cartel des endives".

À l'adresse des associations de consommateurs, il a affirmé que le Ceta, l'accord de libre échange conclu entre l'UE et le Canada et entré provisoirement en application le 21 septembre, respectera les normes européennes de santé et d'environnement.

Sur l'herbicide controversé glyphosate, il s'est engagé à ne pas laisser les agriculteurs "sans solution", mais a réaffirmé l'objectif de "transformer le modèle agricole dans lequel nous nous sommes enferrés" et qui "n'est pas durable".

La présidente du premier syndicat agricole, la FNSEA, Christiane Lambert, a salué des "avancées", en particulier le choix du recours à des "ordonnances" pour "aller plus vite", mais elle a eu du mal à encaisser les "leçons" du président sur les productions "qui ne marchent pas", en jugeant M. Macron "approximatif, voire caricatural" sur le sujet.

Michel Edouard Leclerc, conspué par la FNSEA, s'est pour sa part déclaré "soulagé" que le président se déclare favorable au relèvement du seuil de revente à perte sur les seuls produits alimentaires.

La Commission européenne, "réjouie" par ce discours, a indiqué qu'elle présenterait fin novembre ses orientations pour simplifier et moderniser la PAC.

Pascal Canfin directeur général France de l'ONG WWF, a pour sa part salué les "contrats de filière" et le changement des règles du jeu sur la fixation des prix à partir des coûts, mais "reste clairement sur (notre) faim sur la question de la transition" et "l'invention d'un nouveau modèle agricole".

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Travaux reportés, conditions dégradées : le Centre international de séjour de Besançon tire la sonnette d’alarme

Pour la première fois de son histoire, le Centre international de séjour (CIS) de Besançon a convoqué une conférence de presse jeudi 10 juillet 2025. Un geste fort, destiné à alerter sur la situation préoccupante de cet établissement public, géré par des bénévoles et propriété de la Ville de Besançon. Au cœur de la prise de parole : l’absence persistante de travaux pourtant promis depuis des années, et des conditions d’accueil devenues critiques.

Bourgogne-Franche-Comté : 11 véhicules et 21 personnes contrôlés dans le secteur du déménagement

Durant la seconde quinzaine de ce mois de juin 2025, la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Bourgogne-Franche-Comté (DREAL BFC) a organisé sept opérations de contrôle des chantiers de déménagement dans les agglomérations de Belfort/Montbéliard/Héricourt, Lons-le-Saunier, Dijon, Auxerre, Nevers et Mâcon), par les services chargés du contrôle des transports terrestres. Plusieurs infractions ont été révélées. 

Foodtruck, équipe… du nouveau du côté du restaurant Les Bords du Lac à Osselle

Afin de s’adapter à l’affluence des visiteurs sur la base de loisirs d’Osselle, un foodtruck proposant du snacking a été installé sur l’espace plage depuis le 1er juin 2025. Le restaurant Les Bords du Lac, lui, reste ouvert toute l’année, rappelle le chef Sylvain Piguet qui continue seul l'aventure désormais sans Adrien Rognon.

Intergénérationnelle, la résidence Génius a ouvert ses portes au coeur du quartier Viotte

Fruit d’une collaboration entre SMCI, promoteur immobilier à Besançon, et l’ADMR du Doubs, association de référence de l’aide à la personne, le nouveau complexe résidentiel "Génius" a officiellement ouvert ses portes. Implanté le long de l’allée piétonne Gisèle Halimi, dans le quartier entièrement réhabilité du pôle Viotte, nous avons pu assister à une visite guidée. 

Tout & Bon, un nouveau service traiteur avec livraison pour les entreprises du Grand Besançon

Le concept a été lancé en 2010 à Lille. Depuis, il s’est démocratisé et rassemble désormais 34 magasins franchisés en France. Implantée depuis le 22 avril 2025 rue Albert Thomas à Besançon, l’entreprise peut livrer dans toutes les communes du Grand Besançon ainsi que sur les secteurs de Marnay et Rioz.

Lidl vide des locaux avant de s’y installer à Châtillon-le-Duc…

L’enseigne Lidl France a mandaté l’entreprise Alternatinnov pour mener une opération de valorisation de mobilier à Châtillon-le-Duc, dans les locaux de l’ancien magasin Des marques et vous avant de s’y installer. Objectif : limiter l’impact environnemental des travaux d’aménagement en réutilisant du mobilier encore fonctionnel.

Le club de sport Moving à Besançon change de propriétaires

Le club de fitness Moving, implanté depuis plus de 35 ans à Besançon, connaît une nouvelle page de son histoire. Ludivine et Hicham, un couple de coachs originaires d’Alsace, en sont désormais les nouveaux propriétaires. Ils prennent la suite de Laurence et Gilles, qui ont dirigé le club depuis 1989, a-t-on appris le 7 juillet 2025.

En images – La Grande braderie d’été bat son plein à Besançon

Jusqu’au samedi 5 juillet 2025, le centre-ville de Besançon s’anime à l’occasion de la Grande braderie d’été de l’Union des commerçants. Plus de 200 commerçants se sont installés pour permettre aux visiteurs de faire de bonnes affaires tout en découvrant des créations artisanales et locales.

Saint-Germain : des problèmes sanitaires entraînent une restriction d’activité pour une boulangerie haut-saônoise

Suite à plusieurs manquements graves concernant l'hygiène, le préfet de la Haute-Saône a prononcé un arrêté visant à restreindre l’activité de la boulangerie "Caput" située à Saint-Germain. Cette restriction d'activité a été prononcée suite à une visite de contrôle sanitaire réalisée le 2 juillet 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 26.55
ciel dégagé
le 11/07 à 18h00
Vent
3.24 m/s
Pression
1014 hPa
Humidité
45 %