Marelli : nouvelle grève après l'échec des négociations sur la fermeture

Publié le 10/11/2023 - 17:01
Mis à jour le 10/11/2023 - 17:55

Une grève illimitée a été entamée jeudi 9 novembre 2023 matin à l'usine de l'équipementier automobile Marelli Automotive Lighting (groupe italo-japonais Marelli) à Saint-Julien-du-Sault (Yonne) après l'échec de négociations sur la fermeture du site, a-t-on appris de sources syndicales.

De nouvelles discussions, entamées avec la direction à la suite de l'annonce en octobre d'un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) - des licenciements économiques - ont échoué mercredi soir, a indiqué à l'AFP Najim Kaddouri, délégué syndical CFDT de ce site de 126 employés. Des négociations similaires sont également en cours dans l'autre usine de Marelli à Argentan (Orne), dont les 167 salariés sont sous le coup d'un projet de fermeture.

En conséquence, les salariés de Saint-Julien-du-Sault ont mis en oeuvre la grève illimitée dont ils avaient voté le principe "à l'unanimité" des présents, lundi dernier, a indiqué M. Kaddouri. "C'est un PSE low cost. Les mesures d'accompagnement ne sont qu'a minima", a-t-il dénoncé.

De son côté, la direction a souligné "négocier de façon loyale pour offrir des mesures permettant de retrouver rapidement un emploi dans le cadre d'un projet de PSE", avec un accompagnement qualifié "d'envergure", dans un communiqué à l'AFP. Elle y dénonce des "propos [de syndicalistes] déformant la réalité des offres faites" et "une forme de pression inacceptable prenant l'entreprise et ses clients en otage".

Selon Jany Causin, délégué CFTC du site, la direction propose pour ce site huit mois de salaire, "même pour les salariés qui ont 30-35 ans d'ancienneté". "C'est au ras des pâquerettes. On est loin du compte", estime le délégué, rappelant qu'une "trentaine" de salariés ont plus de cinquante ans. La direction indique de son côté avoir proposé le 7 novembre des congés de reclassement avec 75% du salaire de référence jusqu'à 12 mois pour les salariés de moins de 55 ans; et jusqu'à 24 mois dès 55 ans. Les indemnités de licenciement atteindraient "24 mois de salaire en moyenne".

Jany Causin souligne que cette région du nord-ouest de l'Yonne est déjà largement sinistrée avec, notamment, la fermeture récente d'un autre sous-traitant automobile, l'allemand Benteler, qui employait 400 personnes. "Retrouver du boulot, c'est compliqué", a-t-il ajouté. Le syndicaliste dénonce une délocalisation de la production prévue "de longue date" : les feux arrière que produit l'unité de Saint-Julien seront dorénavant fabriqués sur les sites marocain et espagnol. "Il y a deux ans, quand on avait fait une première grève, ils avaient nié tout projet de fermeture de Saint-Julien mais en fait...", commente M. Causin, dénonçant des "licenciements spéculatifs" de la part d'un groupe détenu par le fonds d'investissement américain KKR.

La délocalisation va par ailleurs avoir un "impact carbone" non négligeable, les pièces fabriquées en Espagne et au Maroc devant revenir en France, notamment pour les voitures du groupe Stellantis, souligne le délégué syndicat. "L'usine de Saint-Julien-du-Sault fait face depuis des années à une chute significative des commandes à court et moyen termes et des prévisions de production très faible" liées à une baisse des volumes de clients européens, précise la direction.

Le site n'a par ailleurs "remporté aucun appel d'offres des constructeurs automobiles" et "n'a travaillé qu'à 30% de sa capacité" ces "deux dernières années" avec une perte d'exploitation de "plus de 24 millions d'euros entre 2018 et 2022".

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

La BGE met en lumière les créateurs d’entreprise de la région dans une web-série

Le réseau d’accompagnement BGE a lancé la quatrième édition des Talents BGE de la création d’entreprise. 38 parcours de vie sélectionnés dans toute la France mis en lumière chaque semaine sur le site BGE et dans une web-série de 14 épisodes (un par région), diffusée depuis le 19 septembre 2025, suivant le parcours d’un des entrepreneurs. L’objectif ? observer la réalité entrepreneuriale à travers le parcours de ceux qui créent.

Quoi de 9 à la Maison laGrange ?

QUOI DE 9 ? • Alors que l’hiver approche à grands pas, la Maison laGrange dévoile ses nouveautés pleines de douceur et de caractère pour se réchauffer avec style. Au programme : des infusions gourmandes bio aux saveurs inédites comme « Tarte Tatin » ou « Cho Coco Menthe », à savourer grâce au duo ÉcoFiltre & mug laGrange. Et, bien sûr, l’incontournable calendrier de l’Avent, qui réservent chaque année leur lot de surprises aromatiques !

Mois de l’Économie sociale et solidaire en Bourgogne-Franche-Comté, c’est parti !

La CRESS Bourgogne-Franche-Comté a donné le 5 novembre dernier, à Dijon, le coup d’envoi du Mois de l’Économie sociale et solidaire (ESS) 2025, marquant le début d’un mois consacré à la promotion et au développement d’un modèle économique fondé sur la coopération, la solidarité et l’innovation sociale.

Le Néon Comtois, où l'art de manier les décorations lumineuses...

Maxime Suter est fabricant de décorations lumineuses d'intérieur en néon-led à Besançon. Depuis son atelier situé à Hop hop hop, il confectionne des modèles originaux mais également des projets sur-mesure à destination des particuliers et des professionnels. De nombreux professionnels ont notamment déjà fait appel à ses services pour mettre en lumière leurs projets. Il commercialise ses réalisations conçues à Besançon depuis son site internet Le Néon comtois

Festival de la Paille : une dernière danse en 2026 avant de tirer sa révérence

Après un quart de siècle d’histoire, le festival de la Paille vivra finalement sa dernière édition en 2026. Face aux coûts de production de plus en plus élevés et à la diminution de leurs recettes, le Collectif Organisation en charge du festival est arrivé à la décision "lucide" de vivre un dernier été les 24 et 25 juillet prochain à Métabief. Pour autant, pas question de nostalgie, ni de se morfondre, le festival de La Paille 2026 sera "une apothéose, une célébration vivante, impertinente et lumineuse" promettent les organisateurs… qui envisagent déjà de renaître sous d’autres formes en 2027. 

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 7.82
peu nuageux
le 13/11 à 09h00
Vent
2.24 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
82 %